samedi 18 janvier 2014

C'EST LUI LE FILS DE DIEU

DIMANCHE 19 JANVIER 2014

« C’EST LUI LE FILS DE DIEU »

Comme Jean Baptiste voyait Jésus venir vers lui, il dit :
«  Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde

 « Voici l’agneau de Dieu qui enlève le péché du monde », d’emblée ce verset me plonge dans le quatrième chant du Serviteur souffrant au chapitre 53 d’Isaïe :

Brutalisé, il s'humilie; il n'ouvre pas la bouche,
comme un agneau traîné à l'abattoir,
 comme une brebis devant ceux qui la tondent:
 elle est muette; lui n'ouvre pas la bouche.
(Isaïe 53)

Par son baptême, Jésus inaugure sa vie publique et Jean Baptiste, qui voit se poser sur Lui la Puissance de l’Esprit, sous l’inspiration de ce même Esprit Le
désigne comme l’Agneau. Vraisemblablement, bien mieux que nous aujourd’hui, les Juifs connaissaient parfaitement les Écritures et ils n’ont pas manqué de faire le rapprochement. Celui que Jean Baptiste désigne comme tel, serait cet Agneau qui sera brutalisé, traîné à l’abattoir, muet qui n’ouvrira pas la bouche pour Sa propre défense. De la crèche à la croix : si la Passion de Jésus commence dès la naissance, je l’ai déjà évoqué, elle est présente tout au long de son parcours terrestre. Et, cela, nous avons tendance à l’oublier assez facilement ! Engagés, par notre baptême dans les pas du Christ, ne prétendons pas emprunter un autre chemin. La route du chrétien est marquée de la croix du Christ, dominée par cette croix salvatrice

Moïse fit un serpent d'airain et le fixa à une hampe
et lorsqu'un serpent mordait un homme,
celui-ci regardait le serpent d'airain
et il avait la vie sauve.
(Nombres 21)

Jésus est ce « serpent d’airain » de l’Alliance Nouvelle qui sauve notre humanité embourbée dans son péché. Comme le Bon Larron repenti qui regarde Jésus sur la croix et reconnait dans cet être défiguré le Fils de Dieu,

" Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras comme roi. "
Jésus lui répondit:
" En vérité, je te le dis, aujourd'hui,
tu seras avec moi dans le paradis.
(Luc 23)

Comme lui, ne nous lassons pas de regarder Jésus, de fixer sur Lui notre regard, ne Le quittons pas des yeux, déposons dans la plaie de son côté toutes nos blessures et faisons-lui confiance.

« Sûrement, cet homme était juste. "
Et tous les gens qui s'étaient rassemblés pour ce spectacle,
à la vue de ce qui s'était passé,
s'en retournaient en se frappant la poitrine. (Luc 23)

Le comportement de Jésus révèle son Être profond « doux et humble de cœur »
Le Centurion romain ne peut pas ne pas le dire et les autres se retirent en se reconnaissant pécheurs :

En regardant Jésus aurons-nous cette même prise de conscience ?

C'est de lui que j'ai dit:
Derrière moi vient
un homme qui a sa place devant moi
car avant moi Il était. »
Et moi, je ne le connaissais pas,

Qui oserait prétendre qu’il connaît Jésus même après des années de fréquentation ? Qui peut dire Jésus n’a pas de secret pour moi ? Même si nous vivons plus de cent ans, Jésus est sans cesse nouveau. Dès que nous ouvrons l’Évangile quelque chose de neuf s’impose à notre cœur que nous n’avions pas perçu jusque là ! Parce que Jésus est Bonne Nouvelle pour notre temps, parce que Jésus nous rejoint dans le quotidien de notre vie, là où nous en sommes de cet extraordinaire compagnonnage. Ne nous lassons pas d’accueillir cette Parole salvatrice, Lumière pour chacun de nos pas.

"mais  si je suis venu baptiser dans l’eau
c’est pour qu’Il soit manifesté au Peuple d’Israël
Alors, Jean rendit ce témoignage en disant:
 "J'ai vu l'Esprit descendre du ciel comme une colombe,
et   demeurer sur lui."

Le voilà le sens du baptême de Jésus. Jean baptise les foules, Jésus demande le Baptême, Jean ne comprend pas comment, Lui, Jésus, qui était avant lui, peut lui demander un baptême de conversion  alors qu’Il n’a pas besoin de conversion. « C’est, nous dit Jean Baptiste, pour qu’il soit, Lui Jésus, manifesté au Peuple d’Israël ». En effet, ne disions-nous pas le week - end dernier, que ce Baptême de Jésus était une théophanie, c'est-à-dire, manifestation de « l’Être-Dieu » de Jésus ? Par son baptême Jésus est révélé « Fils bien-aimé » du Père, par son baptême Jésus inaugure sa vie publique et donne un aperçu de sa mission. Il ne dit pas « c’est moi, me voici » Il laisse l’initiative au Père et permet à l’Esprit de conduire toute chose. Révéler comme Fils, sa mission sera désormais de faire connaître au monde entier « qui est le Père ».

Ceci nous conduit à nous poser un certain nombre de questions pour nos vies personnelles :

Vivons-nous cet abandon au Père ? Lui permettons-nous de nous conduire par Son Esprit Saint, d’avoir l’initiative dans nos vies ? Entretenons-nous une relation de confiance ? De fils et de fille qui se savent aimés, chéris comme le montre la première lecture de ce jour :

«  Oui, j’ai du prix aux yeux du Seigneur,
C’est mon Dieu qui est ma force …
Je vais faire de toi la lumière des nations
Pour que mon salut parvienne
Jusqu’aux extrémités de la terre. »
Is 49

Il s’agit certes, en premier lieu de Jésus, mais par notre baptême, et même sans lui d’ailleurs, tout homme est précieux aux yeux du Seigneur et par notre baptême nous sommes appelés, comme Jean Baptiste à témoigner, de l’amour insondable du Père et de la filiation divine de Jésus :

« C’est Lui le Fils de Dieu »


 Et moi je ne le connaissais pas;
mais celui qui m'a envoyé baptiser dans l'eau m'a dit:
 Celui sur qui tu  verras l'Esprit descendre et demeurer,
c'est lui qui baptise dans l'Esprit-Saint
Oui, j'ai vu et je rends ce témoignage :
C’est Lui le Fils de Dieu."
(Jean 1)


L’ermite

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