TROISIÈME DIMANCHE DE L’AVENT
15 décembre 2013.
ES-TU
CELUI QUI DOIT VENIR ?
Jean, dans sa prison,
ayant entendu parler
des œuvres du Christ,

Et
nous ? Et moi est-ce que je prends ce risque fou de dénoncer un mal
supposant les conséquences désastreuses qui peuvent suivre ! Ai-je le
courage d’appeler mal ce qui est mal ?
(Jean le Baptiste)
lui envoya dire par ses disciples:
" Es-tu celui qui doit venir,
ou
devons-nous en attendre un autre? "
Il est difficile, sinon impossible pour
quiconque d’envisager un Messie humble, petit, pauvre, dont le ministère se
déploie dans l’amour absolu, la faiblesse absolue !
Ne
suis-je pas, ne sommes-nous pas habités par cet esprit de puissance qui
réclamerait bien le feu du ciel comme autrefois les disciples, sur ceux qui
commettent la mal ? Ne sommes-nous pas de ceux qui s’interrogent sur
l’amour d’un Dieu, qui paraît démuni devant l’injustice, les guerres, la
maladie, le handicap ? N’avons-nous jamais dit ou
pensé : « mais que fait Dieu ? S’Il existe où est-il ?
pourquoi se tait-Il ?
Jésus leur répondit:
"
Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et voyez:
les aveugles voient, les boiteux marchent,
les
lépreux sont guéris, les sourds entendent,
les
morts ressuscitent,
les
pauvres sont évangélisés.
Heureux celui pour qui je ne serai pas une
occasion de chute! "
Ne
reconnaissons-nous pas dans ces propos ceux de la première lecture du
jour ?
Le
désert et la terre de la soif,
Qu’ils
se réjouissent !
Le
Pays aride, qu’il exulte et fleurisse
Qu’il
se couvre de fleurs des champs
Qu’il
exulte et crie de joie …
Et pourquoi ?
Dieu
vient Lui-même et va nous sauver.
Alors
s’ouvriront les yeux des aveugles
Et
les oreilles des sourds.
Alors
le boiteux bondira comme un cerf
Et
la bouche du muet criera de joie !
Jean le Baptiste
connaît l’Écriture, il sait que le Sauveur annoncé va transformer le monde.
Certes il compte sur des moyens différents mais la réponse de Jésus le renvoie
à ce qui est dit de Lui dans l’Ancien Testament aussi a-t-il vite fait de
comprendre que Jésus est bien Celui que le monde attend depuis plus de quatre
mille ans.
Es-tu celui qui doit venir visiter nos prisons,
libérer nos mains, éclairer nos visages
d'un bonheur sans déclin ?
Tu es l'Autre que nous attendons, Jésus, notre semblable,
tu es le plus proche voisin, l'Emmanuel dans nos prisons.
Es-tu celui qui doit venir traverser notre nuit,
libérer nos yeux et donner aux aveugles
un soleil sans déclin ?
Tu es l'Autre que nous attendons, Jésus, notre lumière,
tu es notre unique matin, l'Emmanuel dans notre nuit.
libérer nos mains, éclairer nos visages
d'un bonheur sans déclin ?
Tu es l'Autre que nous attendons, Jésus, notre semblable,
tu es le plus proche voisin, l'Emmanuel dans nos prisons.
Es-tu celui qui doit venir traverser notre nuit,
libérer nos yeux et donner aux aveugles
un soleil sans déclin ?
Tu es l'Autre que nous attendons, Jésus, notre lumière,
tu es notre unique matin, l'Emmanuel dans notre nuit.
Ce
chant de la Liturgie de l’Avent ne dit pas trop mal cette différence …Jésus est
l’AUTRE, Il n’est pas nécessairement Celui que nous attendons, parce que nos
esprits sont plus enclins à la vengeance comme celui d’Hérodiade qu’à l’Amour.
Jésus
est bien Celui qui est annoncé par les prophètes, mais il est tellement
différent de celui que nous attendons ! Jésus n’est pas un magicien qui
rétablit l’ordre d’un coup de baguette magique, Jésus respecte notre liberté,
et c’est ce qui le conduit jusqu’à l’extrême de l’amour : la croix !
La croix n’est pas loin de la crèche elle y est même présente ! Nous avons beaucoup de mal à
l’admettre. Et le disciple n’est pas au-dessus du Maître « le serviteur n'est pas plus grand
que son maître, ni l'apôtre plus grand
que celui qui l'a envoyé. » (Jean 13)
Qui
attendons-nous à Noël ? Celui qui remplira nos souliers de cadeaux
rutilants et doucereux ou LE VERBE FAIT CHAIR qui épouse tout de notre
condition humaine et marche avec nous sur la route, pas à pas, jusqu’au sommet
de l’Amour ? Il n’est pas négligeable de se poser la question et d’y
répondre dans le secret de notre cœur.
Vais-je
me laisser bousculer par le vrai Jésus pour lui permettre d’extraire l’essence
divine de ma vie ?
Tandis que les envoyés de Jean se
retiraient
Jésus se mit à dire :
« Qu’êtes-vous allés voir au
désert ?
Un roseau agité par le vent…
Un homme aux vêtements luxueux…
Qu’êtes-vous donc allés voir ?
UN PROPHÈTE ?
Oui, je vous le dis et bien plus qu’un PROPHÈTE !
C’est de lui qu’il est écrit :
Voici que j’envoie mon messager
au-devant de toi,
Pour qu’il prépare le chemin devant
toi.
Amen, je vous le dis :
Parmi les hommes il n’en a pas existé
de plus grand que Jean Baptiste ;
Et cependant
Le plus petit dans le Royaume des cieux
est plus grand que lui. »
Je
ne reviens pas sur Jean Baptiste nous avons évoqué la semaine dernière sa
personnalité… Nous pourrions nous y attarder certes, l’Écriture est si riche
qu’un seul détail appelle des pages de réflexion.
Je
reprends simplement ce magnifique et dernier verset :
« Le plus petit dans le Royaume
des cieux
Est plus grand que lui. »
Il me semble que si
nous voulons « ruminer » un seul aspect de cet évangile, cette
semaine ce pourrait être celui-là :
Le
plus petit est plus grand que !
Nous
sommes loin, très très loin, des chars, des manifestations de puissance, des
trésors de diamants, d’or cachés dans des lieux insoupçonnés que l’on oublie parfois, des biens de toutes
sortes accumulés et qui nous empêchent de dormir parce qu’un voleur peut
toujours venir les dérober…
« Le
plus petit que », lui, n’a rien, ne veut rien, ne peut rien, ne sait rien
il est petit et, tout petit qu’il est, devant le Seigneur, il est le plus
grand ! C’est à se demander quel est l’instrument de mesure du Seigneur
Jésus !! Ne cherchons pas : c’est l’amour !
Ce
« plus petit là » c’est Jésus Lui-même ! Le Verbe, la Parole du
Père qui consent à quitter toutes ses prérogatives de Fils pour s’habiller de
notre infinie pauvreté ! Et nous chercherions encore à être, paraître
« plus grand que, plus malin que, plus intelligent que, plus cultivé que
…. » soyons ce que nous sommes et aimons.
Adorons ! Il (Jésus) a choisi la
mangeoire !
L’ermite
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