vendredi 27 juin 2025

POUR VOUS QUI SUIS-JE

 

SOLENNITÉ DE SAINTS


PIERRE ET PAUL APÔTRES


(Mt 16, 13-19)


Deux hommes avec leurs parcours

Mais pourquoi l’Église solennise-t-elle la fête de saint Pierre et saint Paul ? Parce que ces deux hommes ont joué un rôle primordial dans la diffusion de la Bonne Nouvelle, chacun à sa façon, chacun selon son charisme ! Le Seigneur Jésus a voulu S’appuyer sur les hommes pour répandre l’Évangile après son retour auprès de son Père : les apôtres, les disciples puis, à leur suite, ceux qui seront touchés par le message. Parmi eux,Saint Pierre tient une place particulière : il est le chef de la petite Église naissante, autorité qu’il a reçu directement de Jésus. La phrase orne toujours la face intérieure de la coupole de la basilique Saint-Pierre à Rome : "Tu es Pierre et sur cette Pierre, je bâtirai mon Église et les portes de l’enfer ne prévaudront pas contre elle."

Et puis, il y a Saint Paul qui a ce statut particulier d’avoir été choisi directement par le Seigneur à travers une vision, ce qui lui vaudra d’être considéré comme membre à part entière du collège des apôtres même s’il n’a jamais marché au côté de Jésus pendant sa vie sur terre. Deux hommes avec leur parcours, leur histoire, leurs qualités et leurs défauts. Nous y reviendrons dans un instant.

Les colonnes de l’Église

Un autre aspect à souligner : tous les deux sont morts pour le Christ : ils sont martyrs, c’est-à-dire qu’ils ont offert leur vie, comme Jésus, saint Pierre crucifié la tête en bas dans le cirque du Vatican, et saint Paul, décapité d’un coup d’épée, en raison de sa citoyenneté romaine qui lui évite la mort infamante par crucifixion. Voilà pourquoi l’Église donne une place d’honneur à ces deux hommes dans le calendrier liturgique et nous invite à les fêter solennellement et à recourir à leur prière : leur courage, leur fidélité sont un exemple pour nous, un modèle à suivre !

Demandons à ces deux saints, qui sont finalement si humains, de nous aider à choisir nous aussi le Christ et de Le choisir pour toujours.

Saint Pierre et saint Paul sont surnommés "les deux colonnes de l’Église". Historiquement, théologiquement, ils ont chacun accompli leur mission, tenu leur rôle. Ils ont obéi à l’ordre du Seigneur : "Allez, enseignez toutes les nations ; baptisez-les au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit."Mt 28,19. C’est pour cela que sur la place Saint-Pierre, mais aussi dans la cour intérieure de la Basilique Saint Paul Hors-les-murs les pèlerins et touristes peuvent admirer les statues de ces deux grands apôtres qui semblent se répondre. Et si vous êtes bien attentifs, vous noterez que c’est aussi le cas dans beaucoup de nos églises : saint Pierre, d’un côté, avec sa barbe ronde et les clefs à la main et, de l’autre côté, en vis-à-vis, saint Paul avec son crâne dégarni, sa longue barbe pointue de pharisien et sa grande épée acérée.

Avec leurs qualités et leurs défauts

Et pourtant… oui, ils sont beaux, imposants, dignes de respect mais nous savons bien qu’ils n’ont pas toujours été les modèles qu’ils sont devenus. Simon-Pierre, le patron-pêcheur tellement sûr de lui, grande gueule invétérée, qui se permet de rabrouer Jésus lui-même… mais qui se sauvera piteusement après avoir blessé un des serviteurs du grand-prêtre dans le jardin des oliviers et qui reviendra tout penaud lors de l’apparition du seigneur sur le bord du lac de Galilée. Et Saul de Tarse, le pharisien fanatique, obnubilé, qui s’accusera d’avoir jeté en prison et persécuté jusqu’au sang les disciples de la Voie. Et avec ça un caractère impossible, au point que tous ses compagnons de voyage finiront par le quitter. Bref, des hommes… avec leurs qualités et leurs défauts. Pas mieux mais pas pire que les autres… même s’ils sont quand même bien "gratinés" tous les deux, chacun dans son domaine. Eh bien ! le premier a été désigné explicitement comme chef de l’Église et est considéré comme le premier pape, et l’autre est l’apôtre des païens, des gentils, des non-juifs, sans doute un des évangélisateurs les plus efficaces et en même temps celui qui aurait mis en place, institutionnalisé l’Église naissante. Pas mal pour des bras cassés, non ? En fait, tous deux se sont convertis, dans le sens où ils ont choisi le Christ et ils n’ont plus dévié… jusqu’au don de tout eux-mêmes dans le martyre.

Le choix du Christ

Aujourd’hui, demandons à ces deux saints, qui sont finalement si humains, de nous aider à choisir nous aussi le Christ et de Le choisir pour toujours, de L’aimer, de Le servir et d’annoncer Son nom très saint. Il n’est pas certain que les catholiques du siècle prochain nous représentent en vitrail, en statues et donnent notre nom à des églises, mais si choisir le Christ, c’est viser la sainteté, alors allons-y gaiement, de tout notre cœur !

Le père Gaëtan de Bodard, aumônier de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris,


Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe, demandait à ses disciples :« Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? » Ils répondirent :« Pour les uns, Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. »Jésus leur demanda :« Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je? »Alors Simon-Pierre prit la parole et dit :« Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! »Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit :« Heureux es-tu, Simon fils de Yonas :ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux. Et moi, je te le déclare :Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »

La péricope de ce jour nous est plutôt familière et nous serions tentés de renoncer à en extraire de la nouveauté pour notre vie actuelle . Essayons de la réentendre avec un cœur neuf, une oreille attentive, un regard réajusté.

Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe, demandait à ses disciples :« Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? » Ils répondirent :« Pour les uns, Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. »Jésus leur demanda :« Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je? »Dans un premier temps, les apôtres n'engagent rien de personnel et ne font aucun commentaire de ce qui se dit dans la région. Les gens ne cherchent pas à connaître vraiment le Fils de l'homme pour et en Lui-même, ils se contentent de le comparer, d'essayer de discerner en Lui les caractéristiques de personnage qui ont marqué leur histoire, nous percevons comme une réticence, voire un refus à essayer de comprendre qui Il est en vérité ! Un peu comme lorsque nous disons de quelqu'un «  c'est le fils de », la personne est comme niée, elle n'existe qu'en lien avec ses origines, ce qui peut être parfois un énorme fardeau et terriblement enfermant .

Peut-être serait-il souhaitable et bon de reconnaître tout autre comme une personne unique n'est-ce pas ce que dit dans l’Écriture sainte et ce que nous constatons si nous consentons à accueillir nos frères pour ceux qu'ils sont vraiment et non pour ce que nous voyons et entendons :moi, le Seigneur, je suis ton Dieu; le Saint d'Israël est ton sauveur. J'ai donné l’Égypte pour ta rançon; l’Éthiopie et Saba en échange de toi. Parce que tu es précieux à mes yeux, honorable, et que, moi, je t'aime, je donnerai des hommes en échange de toi; et des peuples en échange de ta vie. Ne crains point, car je suis avec toi.

Chaque être en effet est unique et existe en un seul « exemplaire », nous pouvons avoir telle ou telle ressemblance, mais chacun est important pour Dieu , unique, personnel , chacun reçoit une mission spécifique que nul autre n'est appelé à réaliser ? Si je n'accomplis pas ma mission nul ne la réalisera comme le Seigneur l'attend parce que l'autre n'est pas moi et inversement.C'est le magnifique chapitre 21 du Livre du Petit Prince . Ceux qui ont ce livre pourront relire ce chapitre  j'en donne un extrait!

Va revoir les roses. Tu comprendras que la tienne est unique au monde. Tu reviendras me dire adieu
, et je te ferai cadeau d'un secret.

Le petit prince s'en fut revoir les roses:

- Vous n'êtes pas du tout semblables à ma rose, vous n'êtes rien encore, leur dit-il. Personne ne vous a apprivoisé et vous n'avez apprivoisé personne. Vous êtes comme était mon renard. Ce n'était qu'un renard semblable à cent mille autres. Mais j'en ai fait mon ami, et il est maintenant unique au monde.

Et les roses étaient bien gênées.

- Vous êtes belles, mais vous êtes vides, leur dit-il encore. On ne peut pas mourir pour vous. Bien sûr, ma rose à moi, un passant ordinaire croirait qu'elle vous ressemble. Mais à elle seule elle est plus importante que vous toutes, puisque c'est elle que j'ai arrosée. Puisque c'est elle que j'ai mise sous globe. Puisque c'est elle que j'ai abritée par le paravent. Puisque c'est elle dont j'ai tué les chenilles (sauf les deux ou trois pour les papillons). Puisque c'est elle que j'ai écoutée se plaindre, ou se vanter, ou même quelquefois se taire. Puisque c'est ma rose.

Et il revint vers le renard:

- Adieu, dit-il...

- Adieu, dit le renard. Voici mon secret. Il est très simple: on ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux.

- L'essentiel est invisible pour les yeux, répéta le petit prince, afin de se souvenir.

- C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante.

- C'est le temps que j'ai perdu pour ma rose... fit le petit prince, afin de se souvenir.

- Les hommes ont oublié cette vérité, dit le renard. Mais tu ne dois pas l'oublier. Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. Tu es responsable de ta rose...

  • Je suis responsable de ma rose... répéta le petit prince, afin de se souvenir.

Élie, Jean Baptiste, l'Histoire le révèle, sont uniques , il n'y a pas deux Prophètes Élie, il n'y a pas deux Précurseurs Jean-Baptiste, chacun a sa mission propre qu'il exprime à partir de sa personnalité ( cela devrait nous aider à ne jamais comparer les personnes et notamment dans nos paroisses :Mr le Curé X avec Mr Le Curé Y etc Jésus est venu accomplir la loi et les Prophètes, Il est forcément Autre d'où sa question pour aller plus loin ::

« Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je?

Prendrons-nous un moment de réflexion pour tenter de donner une réponse personnelle à cette question ? Qui est Jésus dans ma vie ? Est-Il SOS secours quand rien ne va plus ? Ou SOS médecin quand la maladie m'arrête et me retient dans mon lit ? Ou SOS « porte-à-porte » pour dénicher un emploi inédit quand j'ai perdu le mien ? Ou encore SOS banquier quand je dilapide mon avoir à des jeux d'argent de toutes sortes ? SOS Magicien ? SOS Alarme ? SOS Boussole? SOS Prince charmant ?Qui – est - Jésus- pour -moi? Quelle place je Lui accorde ? Est-ce que je sais m’asseoir, faire silence, me tenir en Sa présence, Lui dire mon amour ?

Pierre rebondit sans détour à cette question, d'un trait il livre ce que lui inspire l'Esprit :
Alors Simon-Pierre prit la parole et dit :« Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! »

Cette réponse est loin d'être anodine, les Onze doivent être stupéfaits, ils doivent reprendre leur respiration . Jésus Lui-même souligne l'extraordinaire profondeur de cette étonnante déclaration !

Tu es le Christ, autrement dit : Tu es l'Oint, celui qui a reçu l'onction et qui fait de Toi le Messie attendu ! Christ est la traduction du mot hébreu "Mashiah" ou "Messie" Cette reconnaissance par l'Apôtre est malgré tout ambiguë pour les gens de l'époque, certains voient en Jésus le Libérateur du pouvoir étranger or, Jésus ne vient pas pour supplanter qui que ce soit mais révéler l'Amour de Dieu Père et sauver l'humanité esclave du péché ! La seconde partie de ce verset est encore bien plus surprenante :

le Fils du Dieu vivant ! Si Pierre reconnaît Jésus comme Fils de Dieu, il annonce qu'Il est Dieu Lui-même porteur de vie, Celui qui donne la vie, et qu'Il a une relation filiale avec Dieu, sous-entendu Il révèle que Dieu est le Père de Jésus. Qui dit Fils dit Père, celui qui est fils l'est de quelqu'un qui est Père, Pierre annonce que Jésus a une relation intime, une relation privilégiée avec ce Dieu Père !

Cette étonnante et profonde déclaration induit la réponse de Jésus qui révèle à son tour :

Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit :« Heureux es-tu, Simon fils de Yonas :ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux.En effet Jésus intrigue, Jésus étonne,Tous lui rendaient témoignage ; et ils s'étonnaient du message de grâce qui sortait de sa bouche. Ils se demandaient : « N'est-ce pas là le fils de Joseph ? » d'où lui vient cette Sagesse Jésus est remis en question et pose question, mais nul jusque-là ne peut L'identifier comme Fils de Dieu, seule une grâce bien particulière peut le permettre , c'est ce que souligne Jésus :. :ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux.Jésus confirme que la déclaration de Pierre dépasse ses capacités humaines , elles sont de l'ordre de la révélation laquelle ne peut venir que de Celui qui la détient : le Père ! Ce qui permet à Jésus de reconnaître comme une déduction logique la vocation de Pierre, sa place dans l’Église naissante

Et moi, je te le déclare :Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. » et de l'instituer pierre de fondation . Pour le signifier, Jésus change son nom, de Simon il devient Pierre, un homme nouveau. Jésus est la pierre angulaire, la pierre maîtresse qui soutient l'ensemble, Pierre et les apôtres, dans sont sillage, deviennent les pierres de fondation sur laquelle va s'édifier l’Église « Approchez-vous de Christ, la pierre vivante rejetée par les hommes mais choisie et précieuse devant Dieu,  et vous-mêmes, en tant que pierres vivantes, laissez-vous édifier pour former une maison spirituelle, un groupe de prêtres saints, afin d'offrir des sacrifices spirituels que Dieu peut accepter par Jésus-Christ. En effet, il est dit dans l’Écriture (Psaume): Je mets dans Sion une pierre angulaire, choisie, précieuse. Celui qui croit en elle n'en aura jamais honte. Elle est donc précieuse pour vous qui croyez. Quant à ceux qui désobéissentla pierre rejetée par ceux qui construisaient est devenue la pierre angulaire. Elle est aussi une pierre qui fait obstacle et un rocher propre à faire trébucher. Ils s'y heurtent parce qu'ils désobéissent à la parole, et c'est à cela qu'ils ont été destinés.Vous, au contraire, vous êtes un peuple choisi, des prêtres royaux, une nation sainte, un peuple racheté afin de proclamer les louanges de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière. Vous qui autrefois n'étiez pas un peuplevous êtes maintenant le peuple de Dieu; vous qui n'aviez pas obtenu compassionvous avez maintenant obtenu compassion.1 P 2

Institué Premier apôtre du collège apostolique, Pierre reçoit la confiance de Jésus qui l'appelle à Lui succéder  c'est ce que nous appelons le « pouvoir des clefs »

Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »

Après cet épisode de grande intensité Jésus commencera à parler de Sa Passion /Résurrection , nous connaissons la réaction spontanée et énergique de Pierre « A Dieu ne plaise, Seigneur! cela ne vous arrivera pas. » Pierre reste un être humain, avec ses fragilités, il le montrera lors de la Passion ! «  Je ne connais pas cet homme » Dieu n'appelle pas des saints, on ne naît pas saint, on peut le devenir, jour après jour, avec la grâce du Seigneur, en restant à l'écoute de la Parole. Jésus continue d'appeler des gens ordinaires, capables du meilleur et du pire . Notre époque en porte particulièrement les stigmates, mais nous pouvons compter sur « la pierre angulaire » qui maintiendra l'édifice jusqu'à Son retour en Gloire  quand Il viendra pour le Jugement !

Quand « la-barque-Eglise » est ballottée par des vents contraires, nous pouvons nous appuyer sur cette pierre angulaire, sur les pierres de fondation et reprendre les mots de cette autre colonne de l’Église qu'est l’apôtre Paul, dans la deuxième lecture de ce jour 

:je suis déjà offert en sacrifice, le moment de mon départ est venu. J’ai mené le bon combat, j’ai achevé ma course, j’ai gardé la foi. Je n’ai plus qu’à recevoir la couronne de la justice : le Seigneur, le juste juge, me la remettra en ce jour-là, et non seulement à moi, mais aussi à tous ceux qui auront désiré avec amour sa Manifestation glorieuse »

ANTIENNE
Nous sommes les pierres vivantes
Assemblées sur la pierre angulaire;
Louange au nom du Seigneur,
Il nous a montré son amour

Nous sommes le Corps du Christ -

Auteur : Noël Colombier

Compositeur : Noël Colombier

REFRAIN
Nous sommes le corps du Christ (bis)
Son visage, son cœur et ses mains.
Nous sommes le corps du Christ.
1
Quand Dieu a voulu nous parler,
Quand il voulut se révéler,
Dans notre vie, dans notre mort,
En Jésus-Christ, il a pris corps
Et nous avons vu son visage.
Quand nous avons, à notre tour,
Le regard tout rempli d’amour

Que le Seigneur Jésus posait
Sur tous les gens qu’il rencontrait.
Nous sommes son visage.
2
Quand Dieu a voulu nous montrer,
Que le bonheur, c’est de donner,

Il a remis entre nos mains
Toute sa vie comme un bon pain.

Nous avions gardé sa présence.
Lorsque nous savons nous aussi,
Donner et partager nos vies

En les offrant, comme du pain,
Pour répondre à toutes les faims.
Nous sommes sa présence.
3
Quand Dieu voulu manifester,
De quel amour Il nous aimait,
On vit Jésus ouvrir son cœur

Aux malheureux et aux pécheurs.
Nous avons connu sa tendresse.
Quand nous voulons ouvrir nos cœurs,
À la souffrance et au malheur,
Lorsque nous savons pardonner,

Guérir, accueillir ou aider.
Nous sommes sa tendresse.
4
Je suis la voix qui fait chanter,
Tu es la main qui sait donner.
Ils ont le cœur plein de bonté,
Ou le regard de l’amitié.

Que nous soyons les uns les autres,
Les mains, le regard du Seigneur,
Ou la tendresse de son cœur,
Son visage qui nous sourit.
Soyons sa Parole de Vie
Les uns envers les autres

L'Ermite

vendredi 20 juin 2025

DOUZE TRIBUS, DOUZE APÔTRES, DOUZE CORBEILLES, UN SEUL PAIN, UN SEUL SEIGNEUR

 

SOLENNITÉ DE LA FÊTE

DU SAINT SACREMENT

Année C

(Lc 9, 11b-17)


Quelle est l’histoire de la fête du Saint-Sacrement ?

Le pape Urbain IV en 1264 rendit la fête du Saint-Sacrement obligatoire pour l’Église universelle, mais cette fête a eu de la peine à s’imposer chez les évêques et les théologiens. Puis elle est devenue une fête très populaire, très célèbre en Espagne. Elle a été supprimée dans les pays protestants, mais cependant gardée par l’Église anglicane. Cette fête était appelée fête du Corpus Christi ou Fête du Saint-. Sacrement  le nom de Fête-Dieu n’existe qu’en français.

Le pape Jean XXII en 1318 a ordonné de porter l’eucharistie, le jour de la Fête du Saint-Sacrement (Fête-Dieu), en cortège solennel dans les rues et sur les chemins pour les sanctifier et les bénir. C’est à ce moment qu’apparaît l’ostensoir. Elle se répand dans tout l’occident aux XIV° et XV° siècles. Le Concilede Trente (1515-1563) approuve cette procession de la Fête-Dieu qui constitue une profession publique de foi en la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie Le défilé du Saint-Sacrement est encore très populaire en Italie et en Espagne. Mais en France, la procession de la Fête-Dieu se fait rarement, sauf dans de nombreux villages du Pays Basque.


Comment se déroulait une procession de la Fête-Dieu ?

Pendant la procession de la Fête-Dieu, le prêtre portait l’Eucharistie au milieu des rues et des places richement pavoisées de draperies et de guirlandes. On abritait le Saint Sacrementt sous un dais somptueux porté par quatre notables. On faisait aussi une station à un reposoir, sorte d’autel couvert de fleurs. L’officiant encensait l'Eucharistie et bénissait le peuple. On marchait sur un tapis de pétales de rose que des enfants jettent sur le chemin du Saint-Sacrement Cela constituait un vrai spectacle.



L’ostensoir

Un prêtre portait l’eucharistie dans L'Osten- soir sous un dais souvent tenu par quatre personnes. Parfois l’ostensoir était sur un char tiré par deux chevaux. Au reposoir, l’officiant encensait l’eucharistie et bénissait le peuple avec l’ostensoir. L’ostensoir est un objet liturgique destiné à contenir l’hostie consacrée, à l’exposer à l’adoration des fidèles et à les bénir.


Le reposoir de la Fête-Dieu

Le reposoir de la procession de la Fête-Dieu est un temps fort de l’adoration du Saint-Sacrement. Le cortège de la Fête-Dieu fait une station à un reposoir, sorte d’autel décoré ou couvert de fleurs. Au reposoir, l’officiant encense l’eucharistie et bénit le peuple avec l’ostensoir. Le reposoir peut être situé en plein air ou dans une salle. Sur le trajet il y en a parfois plusieurs. Après une station à un reposoir, on se rendait à un autre reposoir.


 Quel est le sens de la Fête du Corps et du Sang du Christ ?

Depuis la réforme liturgique du concile Vatican II, la Fête Dieu est appelée « Fête du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ ». La Fête du Corps et du Sang du Christ commémore l’institution du sacrement de l’Eucharistie. Elle est un appel à approfondir le sens de l’Eucharistie et sa place dans notre vie. Cette fête est la célébration du Dieu d’amour qui se révèle en donnant son corps et son sang, en se donnant à nous comme nourriture de vie éternelle. Le sens de la fête du Corps et du Sang du Christ est un peu différent de celui de la Fête-Dieu qui était plus centrée sur l’adoration de la présence réelle du Christ.


Messe de la Fête du Corps et du Sang du Christ

La messe de la Fête du Corps et du Sang du Christ (fête de Corpus Christi) est dite en ornement blanc. La procession a presque complètement disparu. Au cours de la messe, on est habituellement invité à communier au corps et au sang comme le Jeudi Saint. On fait souvent la première communion le jour de la Fête du Corps et du Sang du Christ.


Date de la Fête du Corps et du Sang du Christ

La date de la Fête du Corps et du Sang du Christ (fête de Corpus Christi), comme la date de la Fête du Saint-Sacrement ou la date de la Fête-Dieu, est en principe le jeudi qui suit la fête de la Sainte-Trinité c’est-à-dire soixante jours après Pâques. Mais en France, depuis le concordat de 1801 et dans plusieurs pays, la Fête du Corps et du Sang du Christ est repoussée au dimanche qui suit la Sainte-Trinité en vertu d’un indult papal pour permettre la participation de tous les fidèles. En effet ce jeudi n’est pas un jour férié en France alors qu’il l’est dans certains pays comme la Belgique, la Suisse, certaines parties de l’Allemagne, l’Autriche, la Pologne, le Portugal, l’Espagne.

Église Catholique de France


Jésus parlait aux foules du règne de Dieu, et guérissait ceux qui en avaient besoin.Le jour commençait à baisser.Alors les Douze s’approchèrent de lui et lui dirent :« Renvoie cette foule :qu’ils aillent dans les villages et les campagnes des environs afin d’y loger et de trouver des vivres ;ici nous sommes dans un endroit désert. »Mais il leur dit :« Donnez-leur vous-mêmes à manger. »Ils répondirent :« Nous n’avons pas plus de cinq pains et deux poissons.À moins peut-être d’aller nous-mêmes acheter de la nourriture pour tout ce peuple. »Il y avait environ cinq mille hommes.Jésus dit à ses disciples :« Faites-les asseoir par groupes de cinquante environ. »Ils exécutèrent cette demande et firent asseoir tout le monde.Jésus prit les cinq pains et les deux poissons,et, levant les yeux au ciel,il prononça la bénédiction sur eux,les rompit et les donna à ses disciples pour qu’ils les distribuent à la foule.Ils mangèrent et ils furent tous rassasiés ;puis on ramassa les morceaux qui leur restaient :cela faisait douze paniers.


Le pain et le vin tiennent une place importante dans l’Écriture Sainte. Environ 1800 ans avant Jésus :Melkisédek figure mystérieuse de l’Ancien Testament. est roi de Salem, c’est-à-dire roi de paix. C’est lui qui bénit Abraham en offrant à Dieu du pain et du vin. Car il est prêtre et Abraham le reconnaît comme tel, lui donnant un dixième de tous ses biens( 1 ère lecture)

Environ 1250 ans avant Jésus, apparaît Moïse figure de Jésus , libérateur du Peuple Hébreux retenu en esclavage par Pharaon . Dans sa longue et épuisante marche à travers le désert à la recherche de la terre promise, le peuple récrimine contre le Seigneur et contre Moïse, le Seigneur, toujours miséricordieux lui accorde une ration quotidienne de pain, accompagné de cailles !

«Le Seigneur dit à Moïse: "Voici, je vais faire pleuvoir pour vous du pain du haut du ciel. Le peuple sortira et en ramassera jour par jour la provision nécessaire, afin que je le mette à l'épreuve, pour voir s'il marchera, ou non, dans ma loi. Le sixième jour, ils prépareront ce qu'ils auront rapporté, et il y en aura le double de ce qu'ils en ramassent chaque jour." Moïse et Aaron dirent à tous les enfants d'Israël: "Ce soir, vous reconnaîtrez que c'est le Seigneur qui vous a fait sortir du pays Égypte; et, au matin, vous verrez la gloire du Seigneur, car il a entendu vos murmures qui sont contre le Seigneur; nous, que sommes-nous, pour que vous murmuriez contre nous?"  Ex 16,4-5

Jésus , avec la péricope de ce jour s'inscrit parfaitement dans cette tradition et manifeste par là qu'Il n'est pas venu abolir mais accomplir.

Jésus parlait aux foules du règne de Dieu, et guérissait ceux qui en avaient besoin.Le jour commençait à baisser. Alors les Douze s’approchèrent de lui et lui dirent :« Renvoie cette foule :qu’ils aillent dans les villages et les campagnes des environs afin d’y loger et de trouver des vivres ; ici nous sommes dans un endroit désert. »

Jésus est en pleine action , au service de l'Amour qui est Dieu : Jésus parle du Royaume et guérit les malades ! Les apôtres restent dans le concret de leur humanité et de l'humanité .

Le soir vient, c'est une réalité incontestable, la rencontre a lieu dans un endroit désert choisi par Jésus Lui-même pour permettre aux disciples, tout en se détendant, de partager leur expérience missionnaire. Nul n'avait prévu qu'une foule affamée de Sa Parole et de guérisons le suivrait et détournerait l'objectif initial de cette mise à l'écart ! Jésus compatissant , a cédé aux attentes de la foule qui , pourrait -on dire, Le poursuit pour ne rien perdre de Sa présence bienfaisante, de Sa Parole éclairante , de Ses actions curatives qui font voir les aveugles entendre les sourds , parler les muets … La foule, comme l'a répondu Jésus au tentateur, a compris que l'homme ne se nourrit pas seulement de pain ( Mt 4) elle a faim et soif de cette Parole qui les libère ! Les apôtres qui vivent dans l'intimité du Maître s'ils ne sont pas rassasiés savent qu'ils sont habituellement nourris de ces nourritures spirituelles aussi, autant pour le Rabbi, que pour la foule et eux-mêmes, ils jugent urgent et utile, avant la fermeture des boutiques, de renvoyer ces gens pour qu'ils s'approvisionnent eux-mêmes dans les villages environnants ! Humainement parlant, la remarque est légitime, judicieuse, prudente. Peut-être nourrissent-il le secret désir de se retrouver enfin seuls, avec Jésus, pour raconter la mission accomplie et effectuer un débriefing comme nous l'exprimons dans notre langage, actuel, des initiatives prises ! Enfin seuls avec Jésus ! Peu importe cette foule ! Il serait intéressant de s'arrêter personnellement sur ces quelques versets pour analyser nos propres réactions et leurs motivations quand nos plans sont contrariés! Jésus a bien saisi l'enjeu, d'où Sa remarque plutôt provocatrice :

« Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Manifestement, Jésus renvoie les apôtres à
eux-mêmes, peut-être pour leur rappeler et nous le rappeler, qu'ils sont serviteurs de leurs frères, qu'ils doivent faire passer la mission avant toute autre préoccupation, aussi légitime soit-elle, qu'ils doivent être inventifs, attentifs,qu'ils doivent s'oublier, s'ils sont appelés, c'est pour annoncer le Royaume et en prendre les moyens ( tout le reste vous sera donné par surcroît). Jésus disions-nous dimanche dernier je crois, utilise toutes les occasions pour éduquer , former, faire grandir !

Le texte ne le dit , mais les disciples ont dû déglutir, respirer un bon coup avant de réagir et d'ouvrir leurs cœurs et leurs mains ! Avant de consentir à se défaire du peu qu'ils avaient prévu pour leur petit cocon : Jésus et eux douze !


Ils répondirent :« Nous n’avons pas plus de cinq pains et deux poissons.À moins peut-être d’aller nous-mêmes acheter de la nourriture pour tout ce peuple. »Il y avait environ cinq mille hommes.

Voilà nos apôtres bien embarrassés ! Aller chercher de quoi nourrir une telle foule est une gageure, c'est l'impasse ! Jésus reprend la main si j'ose dire : devant l'impossible, Le voilà qui demande aux apôtres d'agir. Jésus les surprend souvent et ce sera le cas aujourd'hui encore. Il poursuit Son inspiration et invite Ses Disciples à participer :

« Faites-les asseoir par groupes de cinquante environ. »Ils exécutèrent cette demande et firent asseoir tout le monde.Sans mot dire, les Apôtres s'exécutent en se posant bien des questions dans leur cœur et dans leur esprit ! Il n'y a rien, et Jésus demande d'organiser quoi ?.

Jésus ne considère pas comme un RIEN ce petit essentiel : un peu de pain et deux poissons ! Jésus ne nous demande pas de grandes choses , Il ne nous demande pas de nous débrouiller comme pensaient le faire les Apôtres pour la foule, Jésus nous demande de mettre à Sa disposition le « tout-petit-peu » que nous avons et que nous sommes , Lui se charge du reste. C'est encore vrai aujourd’hui. Quand Jésus nous appelle, Il ne nous demande pas de venir avec des chars chargés d'or , Il ne nous demande pas d'être les meilleurs de la classe, Jésus demande seulement notre bonne volonté, notre disponibilité, Jésus se charge du reste car, ne nous y trompons pas, en chacun de nous, c'est Lui qui agit : Et le Verbe s’est fait chair et Il continue de se faire chair quand Il trouve un cœur ouvert pour L'accueillir !

N'aurions-nous pas ici une préfiguration de l’Église universelle ( la foule) organisée en autant de petites Églises, les groupes de cinquante : nos paroisses d'aujourd'hui ? Allez par la monde entier de tous les peuples faites des disciples Mc 16,15

Jésus se saisit alors de ce « petit peu de rien du tout » pour une foule affamée :

Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction sur eux, les rompit et les donna à ses disciples pour qu’ils les distribuent à la foule.Ils mangèrent et ils furent tous rassasiés ;

Ne reconnaissons-nous pas dans ces termes et leur ordre ce qui se passe au cœur de nos Eucharisties ?

Jésus prit les cinq pains Au moment d’être livré et d’entrer librement dans sa passion, il prit le pain, ces pains qui ont été apportés représentent l'offrande des dons qui , lors de solennités, s'effectue en procession et qui représente la participation de l'assemblée.

levant les yeux au ciel, Il prononça la bénédiction il rendit grâce, avant toute grande action Jésus lève les yeux vers Son Père et notre Père, pour bien signifier que tout don vient du Père, tout Lui appartient, il est donc, comme le disent nos Préfaces qui, comme le mot l'indique précèdent la prière Eucharistique , il est juste et bon de rendre grâce , de dire merci au Père, sans qui rien ne serait ! Bénir c'est rendre grâce !

les rompit il le rompit et le donna à ses disciples, geste hautement symbolique qui exprime le corps brisé du Christ Lui-même pendant la Passion, corps offert en sacrifice pour notre salut. Pain rompu, corps brisé, pour être partagé

et les donna à ses disciples pour qu’ils les distribuent à la foule. et le donna à ses disciples, en disant :« Prenez, et mangez-en tous (pour vous et pour la multitude,en rémission des péchés.Vous ferez cela, en mémoire de moi. ») corps donné pour être partagé, puis donné aux disciples (les ministres de l'Eucharistie) pour être distribué à la multitude et la nourrir jusqu'à la fin des temps, c'est la demande de Jésus :Vous ferez cela, en mémoire de moi. C'est bien ce qui se passe lors de l'Eucharistie depuis la sainte Cène célébrée par Jésus Lui-même dans la Chambre haute avant la Trahison ou de façon concomitante, puisque c'est en se saisissant du Pain, que Judas a scellé sa trahison ! Prions les uns pour les autres afin que nous nous approchions de ce Corps béni avec un maximum de respect , le cœur purifié et plein d'amour.

puis on ramassa les morceaux qui leur restaient :cela faisait douze paniers. Jésus dès ce miracle, confie la distribution à Ses douze apôtres, eux qui seront chargés d'accomplir le Mystère Vous ferez cela, en mémoire de moi ! Douze apôtres, douze tribus d'Israël ( la multitude des hommes) douze paniers signe du règne de Dieu qui est appelé à porter du fruit et du fruit en abondance, en associant la multitude à ce service d’Évangélisation ! Tout en douceur, Jésus fait naître les apôtres à ce qui sera leur mission ; être serviteurs ( chargés de distribuer) de l’Église, (la foule) en ses communautés ( la répartition en cinquantaine, les paroisses) pour qu'advienne le Royaume de justice, de paix et d'amour !


Sion, célèbre ton Sauveur,
chante ton chef et ton pasteur
par des hymnes et des chants.

Le Pain vivant, le Pain de vie,
il est aujourd’hui proposé
comme objet de tes louanges.

Au repas sacré de la Cène,
il est bien vrai qu’il fut donné
au groupe des douze frères.

Louons-le à voix pleine et forte,
que soit joyeuse et rayonnante
l’allégresse de nos cœurs !

C’est en effet la journée solennelle
où nous fêtons de ce banquet divin
la première institution.

À ce banquet du nouveau Roi,
la Pâque de la Loi nouvelle
met fin à la Pâque ancienne.


Ce que fit le Christ à la Cène,
il ordonna qu’en sa mémoire
nous le fassions après lui.

Instruits par son précepte saint,
nous consacrons le pain, le vin,
en victime de salut.

C’est un dogme pour les chrétiens
que le pain se change en son corps,
que le vin devient son sang.


Sa chair nourrit, son sang abreuve,
mais le Christ tout entier demeure
sous chacune des espèces.

On le reçoit sans le briser,
le rompre ni le diviser ;
il est reçu tout entier.

Qu’un seul ou mille communient,
il se donne à l’un comme aux autres,
il nourrit sans disparaître.

Bons et mauvais le consomment,
mais pour un sort bien différent,
pour la vie ou pour la mort.


Le signe seul est partagé,
le Christ n’est en rien divisé,
ni sa taille ni son état
n’ont en rien diminué.



* Le voici, le pain des anges,
il est le pain de l’homme en route,
le vrai pain des enfants de Dieu,
qu’on ne peut jeter aux chiens.

D’avance il fut annoncé
par Isaac en sacrifice,
par l’agneau pascal immolé,
par la manne de nos pères.

Ô bon Pasteur, notre vrai pain,
ô Jésus, aie pitié de nous,
nourris-nous et protège-nous,
fais-nous voir les biens éternels
dans la terre des vivants.

Toi qui sais tout et qui peux tout,
toi qui sur terre nous nourris,
conduis-nous au banquet du ciel
et donne-nous ton héritage,
en compagnie de tes saints.

Amen.

Cette séquence (ad libitum) peut être dite intégralement ou sous une forme abrégée



L'Ermite