vendredi 2 mai 2025

JESUS PRIT LE PAIN ET LE LEUR DONNA

 

TROISIÈME DIMANCHE

DE PÂQUES


Année C




(Jn 21, 1-19)

Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord de la mer de Tibériade, et voici comment.Il y avait là, ensemble, Simon-Pierre,avec Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau),Nathanaël, de Cana de Galilée,les fils de Zébédée, et deux autres de ses disciples. Simon-Pierre leur dit :« Je m’en vais à la pêche. »Ils lui répondent :« Nous aussi, nous allons avec toi. » Ils partirent et montèrent dans la barque  ;or, cette nuit-là, ils ne prirent rien.

 Au lever du jour, Jésus se tenait sur le rivage, mais les disciples ne savaient pas que c’était lui. Jésus leur dit :« Les enfants,auriez-vous quelque chose à manger ? »Ils lui répondirent :« Non. » Il leur dit :« Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez. »Ils jetèrent donc le filet, et cette fois ils n’arrivaient pas à le tirer,tellement il y avait de poissons. Alors, le disciple que Jésus aimaitdit à Pierre :« C’est le Seigneur ! »Quand Simon-Pierre entendit que c’était le Seigneur, il passa un vêtement, car il n’avait rien sur lui, et il se jeta à l’eau.
Les autres disciples arrivèrent en barque,traînant le filet plein de poissons ; la terre n’était qu’à une centaine de mètres.

Une fois descendus à terre, ils aperçoivent, disposé là, un feu de braise avec du poisson posé dessus, et du pain. Jésus leur dit :« Apportez donc de ces poissons que vous venez de prendre. » Simon-Pierre remonta et tira jusqu’à terre le filet plein de gros poissons : il y en avait cent cinquante-trois. Et, malgré cette quantité, le filet ne s’était pas déchiré. Jésus leur dit alors :« Venez manger. » Aucun des disciples n’osait lui demander :« Qui es-tu ? »Ils savaient que c’était le Seigneur.Jésus s’approche ; il prend le pain et le leur donne ; et de même pour le poisson.
C’était la troisième fois que Jésus ressuscité d’entre les morts se manifestait à ses disciples.

Quand ils eurent mangé, Jésus dit à Simon-Pierre :« Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment, :plus que ceux-ci ? »Il lui répond :« Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit :« Sois le berger de mes agneaux. »    Il lui dit une deuxième fois :« Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment? »Il lui répond :« Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. »Jésus lui dit : « Sois le pasteur de mes brebis. »    Il lui dit, pour la troisième fois :« Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » Pierre fut peiné parce que, la troisième fois, Jésus lui demandait :« M’aimes-tu ? » Il lui répond :« Seigneur, toi, tu sais tout : tu sais bien que je t’aime. » Jésus lui dit :« Sois le berger de mes brebis.    Amen, amen, je te le dis : quand tu étais jeune,tu mettais ta ceinture toi-même pour aller là où tu voulais ; quand tu seras vieux,tu étendras les mains, et c’est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller. » Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort Pierre rendrait gloire à Dieu. Sur ces mots, il lui dit :« Suis-moi. »


Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord de la mer de Tibériade, et voici comment.Il y avait là, ensemble, Simon-Pierre,avec Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau),Nathanaël, de Cana de Galilée,les fils de Zébédée, et deux autres de ses disciples. Simon-Pierre leur dit :« Je m’en vais à la pêche. »
Ils lui répondent :« Nous aussi, nous allons avec toi. » Ils partirent et montèrent dans la barque  ;or, cette nuit-là, ils ne prirent rien.

Jésus ce serait manifesté une dizaine de fois après s 'être levé du tombeau , cette manifestation est sans doute la septième. Le Collège apostolique se cherche et il faut vivre. Ce jour-là, ils sont sept , Pierre prend l'initiative de se rendre à la pêche , six autres emboîtent le pas .C'était la nuit précise l’Évangéliste qui était présent . Sans doute ont-ils choisi de pêcher de nuit, pour la toujours même raison : la crainte de représailles ! Hélas cette nuit-là, ils ne prirent rien.

Au lever du jour, Jésus se tenait sur le rivage, mais les disciples ne savaient pas que c’était lui. Jésus leur dit :« Les enfants,auriez-vous quelque chose à manger ? »Ils lui répondirent :« Non. » Il leur dit :« Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez. »

Les apôtres rentrent d'une pêche infructueuse et voilà que quelqu'un les interpelle depuis le rivage pour partager le butin ! Le jour se lève à peine, il est difficile de mette un nom sur cette silhouette or, elle doit être familière puisqu'elle emprunte un terme familier : « les enfants » pour entrer en contact !

Les apôtres viennent de la pleine mer et l'interlocuteur leur suggère , puisqu'ils n'ont rien pris, de jeter le filet là, tout au bord . Des professionnels comme eux, auraient pu réagir et renvoyer la personne à elle-même, ils n'en font rien, ils écoutent le conseil et s'exécutent ! Il faut croire qu'ils ont comme un pressentiment , ou, tout du moins, un questionnement , et nous avec eux !

De quelle nuit parle-t-on ici ? Ne s'agit-il pas de la nuit de l'esprit que nous pouvons tous expérimenter dans nos vies , cette nuit où tout nous semble hostile, tout est bouché, où nous n'apercevons plus le bout du tunnel, où nous sommes enfermés dans nos difficultés ne voyant pas d'issues, où nous ne voyons pas comment reprendre pied !

N'est-ce pas le cas des apôtres, ils ont bien vu Jésus venu les visiter, Jésus qui les a envoyés , leur a confié une mission quasi impossible, puis a disparu sans donner les clefs pour ouvrir la porte de l'inconnu : comment s'y prendre ? Comment affronter l'humanité tout entière ? Comment reprendre les paroles du Maître : « tes péchés te sont pardonnés » ? Comment affirmer que Jésus est VIVANT ? Une multitude de questions se bousculent dans leurs esprits et alors qu'ils voulaient s'aérer pour tenter de voir plus clair en faisant diversion, ils reviennent bredouilles sans doute parce leurs esprits sont franchement ailleurs ! L'étranger qui depuis le rivage leur souffle une suggestion est le bienvenu, il dissipe pour quelques instants le gros nuage qui les étreint, les étouffe  ! Ils vont donc jeter les filets, ils ne risquent rien de pire, sinon un nouvel échec , au moins, ils n'auront pas de regret ! C'est sans doute-là, le clair-obscur du lever de jour.

C'est aussi le clair-obscur de nos situations de détresse où nous voyons tout en noir et il suffit d'une étincelle venue nous ne savons pas d'où sur le moment, pour réveiller la braise enfouie au plus profond de notre cœur qui n'attend qu'un ersatz de souffle, une parole, pour ranimer la flamme .

Ils jetèrent donc le filet, et cette fois ils n’arrivaient pas à le tirer, tellement il y avait de poissons. Alors, le disciple que Jésus aimait dit à Pierre :« C’est le Seigneur ! »Quand Simon-Pierre entendit que c’était le Seigneur, il passa un vêtement, car il n’avait rien sur lui, et il se jeta à l’eau.Les autres disciples arrivèrent en barque,traînant le filet plein de poissons ; la terre n’était qu’à une centaine de mètres.

« C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez » Mt 7,15 disait Jésus . Le fruit de la Parole est ici indiscutable ! Après une nuit d'efforts les filets restent vides et il suffit d'obéir à une parole et les filets sont pleins à craquer , c'est évident , un humain ne peut permettre cela et Jean , le disciple qui a posé sa tête sur le cœur de Jésus lors de la Sainte Cène, n'hésite pas un instant :« C’est le Seigneur ! » Peut-être se souvient-il de la multiplication des pains ! Quoiqu'il en soit, pour lui, semblable pêche ne peut avoir une autre signature qu'un : « c'est le Seigneur » !

Pierre le fougueux, réagit à son tour avec tout ce qu'il est, il bondit sans plus réfléchir ! Il enfile quand même un vêtement pour être présentable, toutes ses peurs sont tombées dans l'eau du lac et il s'élance sans plus attendre vers son Maître et Seigneur! Cette scène est magnifique, de spontanéité, elle exprime en même temps son attachement, sa confiance, ils ne sont plus seuls, Jésus ne les a pas abandonnés, Jésus reste présent, proche, aimant, riche en miséricorde ! Au diable les poissons a-t-on envie de lui faire dire, ce qui compte, c'est cette Présence discrète, agissante, revivifiante ! Pierre fait confiance à ses compagnons pour ramener les filets , il oublie tout l'accessoire et retrouve dans l'action de grâce l'essentiel, Celui qui lui confiait tout récemment, une charge tellement lourde qu'il ne voyait pas par quel bout la prendre. Pierre comprend qu'il ne sera pas seul Jésus sera toujours à son côté, aux côtés de l’Église en train de naître, aux côtés de chacun de Ses membres  !

C'est aussi la façon d'agir de Jésus au cœur de nos vies. Si nous Lui tenons la main, Lui ne nous lâchera jamais . Dans les nuits que nous traversons Il se tient sur le rivage de nos agitations, Il reste présent, Il attend seulement que nous baissions la garde et reconnaissions humblement que sans Lui, nous ne pouvons rien faire !Je suis la vigne, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi, et en qui je demeure, porte beaucoup de fruits: car, séparés de moi, vous ne pouvez rien faire. Jn 15,5

C'est en rejoignant Jésus et Pierre, que les écailles tombent, les yeux s'ouvrent, ils sont même touchés par l'infinie délicatesse de Celui qui les accueille :

Une fois descendus à terre, ils aperçoivent, disposé là, un feu de braise avec du poisson posé dessus, et du pain

Il y a là, du feu, du poisson et du pain et Celui qu'ils reconnaissent sans Le nommer, car ils ont enfin compris que l’Étranger du rivage, Celui qui se tient à leurs côtés en toute discrétion, pour défaire les nœuds, n'est autre que le Maître Aucun des disciples n’osait lui demander :« Qui es-tu ? »Ils savaient que c’était le Seigneur..Les choses se passent très naturellement comme si on ne s'était jamais quittés , comme si tout allait de soi « Apportez donc de ces poissons que vous venez de prendre. »Pierre, en un instant, a compris c'est donc lui, qui, en tout premier lieu , parce qu'il est ce 

« premier » choisi par Jésus. Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l'emportera pas sur elle. Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. » Mt 16,18 Jésus ne fait rien sans Ses apôtres, sans nous, Jésus veut avoir besoin de nous c'est la raison de Sa demande  : donc Simon-Pierre remonta et tira jusqu’à terre le filet plein de gros poissons : il y en avait cent cinquante-trois. Et, malgré cette quantité, le filet ne s’était pas déchiré.Quand Jésus intervient dans l’Évangile, dans nos vies, pour peu que nous entrouvrions la porte , c'est l'abondance ,nous avons sans doute ici, le signe du futur développement de l’Église quand les apôtres commenceront le service de l’Évangélisation. Et le filet : l’Église ! ne rompra pas pour aussi ballottée qu'Elle puisse être au fil du temps , Elle est bâtie sur le « roc Jésus » »Il ressemble à un homme qui bâtit une maison. Il a creusé très profond, et il a posé les fondations sur le roc. Quand est venue l'inondation, le torrent s'est précipité sur cette maison, mais il n'a pas pu l'ébranler parce qu'elle était bien bâtie. » Lc 6, 48

Jésus leur dit alors :« Venez manger. » . Jésus s’approche ; il prend le pain et le leur donne ; et de même pour le poisson. C’était la troisième fois que Jésus ressuscité d’entre les morts se manifestait à ses disciples.( Troisième manifestation aux apôtres rassemblés, sachant qu'Il était, auparavant, apparu aux saintes femmes!)

il prend le pain et le leur donne nous avons ici un aperçu, voire un avant-goût du sacrement de l'Eucharistie . On ne prend pas le Pain consacré, c'est le célébrant qui, au Nom de Jésus Le donne !

Le collège apostolique ayant repris des forces Jésus engage un dialogue émouvant avec Pierre , devant ses frères. Dialogue qui révèle, s'il en est besoin, que les dons de Dieu , Son appel, sont irrévocables, Dieu ne reprend jamais ce qu'Il donne :Car les dons et la vocation de Dieu sont sans repentance. Rm 11, 29

Aucune entrée en matière, aucun reproche, Jésus ne revient pas sur ce passé récent où, par trois fois, comme Jésus l'avait prédit, Pierre a renié son Seigneur et Maître par trois fois :

Pendant que Pierre était en bas, dans la cour, vint une des servantes du grand prêtre; et voyant Pierre qui se chauffait, elle le fixa du regard et lui dit : " Toi aussi, tu étais avec le Nazaréen Jésus ! " Mais il nia, en disant : " Je ne sais, ni ne comprends ce que tu veux dire. " Et il s'en alla dehors, vers le porche, et un coq chanta. La servante, l'ayant vu, se mit de nouveau à dire à ceux qui étaient présents : " Celui-là en est ! " Et il nia de nouveau. Un peu après, de nouveau, ceux qui étaient présents dirent à Pierre : " pour sûr, tu en est; aussi bien, tu es Galiléen. " Alors il se mit à faire des imprécations et à jurer : " Je ne connais pas cet homme dont vous parlez. " Et aussitôt, pour la seconde fois, un coq chanta. Et Pierre se souvint de la parole telle que Jésus la lui avait dite : Avant que le coq ait chanté deux fois, trois fois tu me renieras; " et il éclata en pleurs. Mc 14, 54

Quand ils eurent mangé, Jésus dit à Simon-Pierre :« Simon, fils de Jean, m’aimes-tu
vraiment, : plus que ceux-ci ? » Il lui répond :« Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. »Jésus lui dit :« Sois le berger de mes agneaux. »  

 Il lui dit une deuxième fois :« Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment? »Il lui répond :« Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit :« Sois le pasteur de mes brebis. »  

 Il lui dit, pour la troisième fois :« Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? »Pierre fut peiné parce que, la troisième fois, Jésus lui demandait :« M’aimes-tu ? »Il lui répond :« Seigneur, toi, tu sais tout : tu sais bien que je t’aime. » Jésus lui dit :« Sois le berger de mes brebis.

C'est autour d'un feu que Pierre a renié son Maître, c'est autour d'un feu, sans doute celui de l'amour, que Jésus l'invite à réparer. Par trois fois Pierre, devant le collège réuni , affirme son attachement au Christ ! Pierre a fait l'expérience de sa faiblesse, il a eu peur, mais son cœur reste profondément attaché à son Seigneur!Et il aura très vite l'occasion d'en témoigner , il suffit de lire la première lecture de ce jour :

 « Nous vous avions formellement interdit d’enseigner au nom de celui-là,et voilà que vous remplissez Jérusalem de votre enseignement.Vous voulez donc faire retomber sur nous le sang de cet homme ! »    En réponse, Pierre et les Apôtres déclarèrent :« Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes....Après avoir fait fouetter les Apôtres, ils leur interdirent de parler au nom de Jésus, puis ils les relâchèrent. Quant à eux, quittant le Conseil suprême,ils repartaient tout joyeux d’avoir été jugés dignes de subir des humiliations pour le nom de Jésus.

La peur ne fait plus partie de leurs maigres bagages - un seul vêtement, une seule paire de sandales, un bâton pour soutenir leur marche – ils vont joyeux sur les routes pour annoncer l'extraordinaire Bonne Nouvelle : Christ est ressuscité ! Christ est vivant !

Cette question : « m'aimes-tu ? M'aimes-tu plus que ..toi-même ? Plus que ton smartphone ? que tes billets de banque ? plus que ton bien être ? Plus que ...C'est à chacun de répondre et de le prouver !

Mais retrouvons Jésus et Pierre autour du feu , après ce repas entre amis rassemblés .

 Amen, amen, je te le dis : quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture toi-même pour aller là où tu voulais ;quand tu seras vieux, tu étendras les mains, et c’est un autre qui te mettra ta ceinture,pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller. »  Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort Pierre rendrait gloire à Dieu.

Sous le règne de l'empereur Néron, un incendie généralisé s'est déclenché à Rome, dont il a accusé les chrétiens. Cela a conduit à la crucifixion de saint Pierre sur un lieu appelé auparavant le cirque de Néron. Il a demandé à être crucifié avec la tête en bas, car il ne se considérait pas assez digne pour mourir de la même manière que Jésus.

Sur ces mots, il lui dit :« Suis-moi. »

JE TE SUIVRAI JÉSUS, MONTRE-MOI LE CHEMIN

Perdre sa vie pour accueillir le Christ,
se livrer au Christ pour rencontrer le Père,
se trouver soi-même comme un don de Dieu.
Je te suivrai, Jésus, montre-moi le chemin.

Qui aime son père et sa mère plus que moi
N'est pas digne de moi.

Qui refuse de prendre sa croix
N'est pas digne de moi.

Qui perd sa vie à cause de moi
La gardera.

J. Gélineau


Après sa Résurrection, le Seigneur est apparu dix fois à ses disciples .


La première fois, à Marie Madeleine. La grâce du Seigneur apparaît à l’âme pénitente avant toutes les autres.

La deuxième fois, il apparut aux femmes revenant du tombeau. Le Seigneur apparaît à ceux qui reviennent du tombeau, c’est-à-dire de la réflexion sur leur naissance et sur leur mort.

La troisième fois, il apparaît à Pierre qui pleurait amèrement ! Le Seigneur, dit Luc, se retournant, fixa son regard sur Pierre. Il le regarda parce qu’il aimait. Le Seigneur ne veut pas se venger des pécheurs, mais accorde son pardon à ceux qui se repentent.

La quatrième fois, il apparut aux deux disciples allant vers Emmaüs. Ces deux disciples désignent l’amour de Dieu et du prochain. Le Seigneur apparaît à celui qui possède l’amour et désire imiter la pauvreté de Jésus Christ.

La cinquième fois, il apparut aux dix disciples réunis, toutes portes closes. Lorsque les disciples, les sentiments de l’homme, sont unis dans le bien, c’est alors qu’apparaît à l’esprit la grâce de l’Esprit Saint.

La sixième fois, il apparut huit jours après, aux disciples réunis avec Thomas. Le jour de la résurrection générale, Dieu emportera de notre cœur tout ombre de doute et toute tache d’infirmité.

La septième fois, il apparut au bord du lac aux disciples en train de pêcher. La pêche représente la prédication, et le Seigneur apparaît à ceux qui y travaillent avec assiduité.

La huitième fois, il apparut aux onze disciples sur une montagne de Galilée, nom qui signifie transmigration. Par la conversion, l’homme transmigre de la rive du péché mortel à la rive de la satisfaction, en passant par le pont de la confession.

De même, il apparut le jour même de l’Ascension. Au cours d’un repas qu’il partageait avec eux, dit Luc, il leur enjoignit de ne pas s’éloigner de Jérusalem (Ac 1,4). Le Seigneur apparaît à ceux qui sont à table, c’est-à-dire se reposent du souci des choses temporelles et se nourrissent du pain des larmes.

Enfin il leur apparut lorsqu’il les amena jusque vers Béthanie, au mont des Oliviers, où levant les mains, il les bénit, sous leurs regards s’éleva au ciel et une nuée le déroba à leurs yeux. Le mont des Oliviers signifie miséricorde. Le Seigneur apparaît à l’homme miséricordieux qui éprouve de la compassion pour le pauvre, le blessé, le tourmenté, l’affamé, le nu, le souffrant. Blessé par leur pauvreté, il s’embrase de compassion et leur use miséricorde.

L'Ermite

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