vendredi 25 octobre 2024

CONFIANCE, LÈVE - TOI !

 

TRENTIÈME DIMANCHE DU


TEMPS ORDINAIRE

Année B




Mc 10, 46b – 52


Tandis que Jésus sortait de Jéricho avec ses disciples et une foule nombreuse, le fils de Timée, Bartimée, un aveugle qui mendiait, était assis au bord du chemin.
Quand il entendit que c’était Jésus de Nazareth, il se mit à crier : « Fils de David, Jésus, prends pitié de moi ! »    Beaucoup de gens le rabrouaient pour le faire taire, mais il criait de plus belle : « Fils de David, prends pitié de moi ! » Jésus s’arrête et dit :« Appelez-le. » On appelle donc l’aveugle, et on lui dit :« Confiance, lève-toi ;il t’appelle. » L’aveugle jeta son manteau, bondit et courut vers Jésus. Prenant la parole, Jésus lui dit : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » L’aveugle lui dit : « 
Rabbouni, que je retrouve la vue ! »    Et Jésus lui dit :« Va, ta foi t’a sauvé. » Aussitôt l’homme retrouva la vue, et il suivait Jésus sur le chemin.


Jésus continue Sa marche vers Jérusalem. Avec Ses disciples , ils ont dépassé Jéricho Ce havre de paix en plein désert, situé dans la vallée du Jourdain en Palestine. Surnommée « la ville des palmiers », elle est connue pour ses sites emplis d'histoire d'une part et ses sols fertiles d'autre part.

C'est aussi la ville la plus basse du monde, car elle est située à environ - 240 mètres en-dessous du niveau de la mer. Le groupe en sortait à peine Tandis que Jésus sortait de Jéricho avec ses disciples et une foule nombreuse, le fils de Timée, Bartimée, un aveugle qui mendiait, était assis au bord du chemin. Quand il entendit que c’était Jésus de Nazareth, il se mit à crier : Cet homme ne voit pas mais il écoute et entend, il parle aussi  ! Il ne reçoit que des bribes de conversations, mais il a entendu l'essentiel : Jésus le Nazaréen, ce fils de David, de qui on dit tant de bien, mais aussi du mal, est là, et Il passe sur cette route ! Bartimée n'a rien à perdre, l'homme est aveugle, il ne peut pas travailler, il est réduit à la mendicité ! Cet homme préfère se fier au bien qui se dit , il se met à crier « Fils de David, Jésus, prends pitié de moi ! »

Nous connaissons tous, ou presque tous, ce verset de Psaume : « Un pauvre a crié, le Seigneur l'a entendu, et il l'a sauvé de toutes ses angoisses. L'ange du Seigneur campe autour de ceux qui le craignent, et il les sauve. Ps 34,6

Visiblement, cet homme dérange , ceux qui accompagnent Jésus l'écartent parce qu'il dérange ! Bartimée , loin de se décourager, crie plus fort encore :

Beaucoup de gens le rabrouaient pour le faire taire, mais il criait de plus belle : « Fils de David, prends pitié de moi ! » L'homme tient à attirer l'attention de Jésus et il a raison ! J'ai cherché le Seigneur ( d'autres traductions disent : j'ai crié vers le Seigneur) et il m'a exaucé, et il m'a délivré de toutes mes frayeurs. Ps 34, 5 Jésus n'est pas dérangé, Il entend surtout la foi de celui qui veut attirer son attention, qui crie sa détresse, qui est en attente , qui désire vraiment l'irruption du Maître dans sa vie personnelle, il ne veut pas passer à côté de cette opportunité, Jésus est là, il est primordial pour lui, de ne pas laisser passer sa chance ! .

Bartimée est un exemple pour nous il nous apprend à prier sans nous lasser : Prier sans cesse écrit Saint Paul aux Thessaloniciens Ch 5,17, sans souci « du qu'en dira-t-on », du regard des autres, de leurs quolibets. N'ayons pas peur d'exposer nos besoins au Seigneur, de crier notre détresse, à l'heure qui convient le Seigneur répondra! Restons dans la confiance comme nous le montre ce frère .

Rabroué, Bartimée aurait pu répliquer , se replier sur lui-même, se fermer, rentrer dans sa coquille et se taire, au contraire, l'homme crie encore plus fort ! « Fils de David, prends pitié de moi ! »

Merci Bartimée pour cette leçon de persévérance, de confiance ! Le brouhaha des hommes ne t'intimide pas, une seule chose compte pour toi, : toucher le cœur de Jésus, l'occasion est unique, Il est là, tu ne veux pas manquer Son passage !  « Le Seigneur passe...Attendras-tu Un autre rendez-vous ? Pourquoi tarder ? Prends avec lui Le chemin de la vie ».Hymne liturgique du Samedi à l'Office des Lectures .

Bartimée n'a vraiment pas envie de manquer ce passage , Jésus l'a compris , Il arrête « le cortège » sans doute à la surprise de ceux qui L'accompagnent et qui ont voulu imposer silence à cet homme .

Jésus s’arrête et dit :« Appelez-le. »On appelle donc l’aveugle, et on lui dit :On , il s'agit de ceux qui le rabrouaient, qui voulaient lui imposer silence, qui s'évertuaient à le faire disparaître en quelque sorte ! Voilà qu'en un instant, ils sont eux-mêmes, et en premier, retournés, puisqu'ils l'appellent et lui demandent d'être dans la confiance :« Confiance, lève-toi, Il t'appelle ! » En un instant ils prennent conscience de leur injustice. Jésus ne leur a rien dit de particulier , Il a simplement demandé que cet homme soit appelé , en le faisant appeler Jésus l'introduit dans la communauté des disciples et non seulement, révèle aux disciples (ici au sens large, ceux qui suivent Jésus) leur indigence, mais Il en fait des missionnaires. Jésus n'humilie pas le pécheur Il le valorise en le mettant au service de ses frères !

Merci Jésus, non seulement de nous envoyer malgré nos limites mais de nous apprendre la délicatesse de l'amour !

Ainsi rasséréné, invité à faire confiance :L’aveugle jeta son manteau, bondit et courut vers Jésus. En se délestant de son manteau c'est un peu comme s'il jetait loin derrière lui, tous ses soucis et même le poids de son infirmité, ainsi allégé il bondit de joie et court vers cette voix qui l'appelle .

Quand nous reconnaissons un appel du Seigneur au cœur de notre vie, dans le fond de notre cœur sonnes-nous de ceux qui bondissent et accourent en nous écriant : me voici, Seigneur, pour accomplir Ta volonté ?

 Prenant la parole, Jésus lui dit :« Que veux-tu que je fasse pour toi ?  Jésus ne s'impose pas, Il ne prend pas à proprement parler, l'initiative de l'intervention, Il permet à l'aveugle de formuler son attente, de la traduire en mots. L'attente de l'infirme est telle qu'elle jaillit sans la moindre hésitation parce que pour lui elle est vie. S'il retrouve la vue, cet homme pourra prendre sa vie en mains il pourra s'assumer dignement ::« Rabbouni, que je retrouve la vue ! « RETROUVE » ce qui signifie que cet homme a vu à un moment de sa vie, son infirmité doit d'autant plus le faire souffrir , lui faire désirer de revoir les visages aimés, les couleurs, la nature. Il est terriblement frustré , il ne peut plus suffire aux nécessités de la vie, il est devenu mendiant et il est connu et reconnu comme tel ! Ce n'est pas une situation enviable, il préférerait gagner son pain et celui de sa famille, participer à la vie sociale d'où ce bondissement de joie et ce cri du cœur ! Alors que les passants auraient souhaité l'isoler, le faire taire, Jésus le respecte et lui permet d'exprimer son attente  : que je retrouve la vue !

Saisi de compassion devant une telle confiance, un tel abandon, sans la moindre condition ou recommandation Jésus lui dit :« Va, ta foi t’a sauvé. »Aussitôt l’homme retrouva la vue, et il suivait Jésus sur le chemin.

Jésus ne dit pas comme dans certaines situations : crois-tu au Fils de Dieu , je le veux, sois guéri, non ! Bartimée, de son côté, ne complique pas par un verbiage inutile : si tu le veux tu peux me guérir non ! L'homme et le Maître vont droit au but : que je retrouve la vue ! Va ta foi t'a sauvé ! C'est la foi de cet homme qui par le volonté du Fils de David (donc l'annonce du Messie de Dieu, l'Envoyé de Dieu, Celui que le monde attend ) que Bartimée n'a cessé d'invoquer, d'appeler à son aide que le voilà guéri , sauvé de sa nuit ! Cet homme, Fils de Timée , Bartimée, ne retourne pas auprès des siens dans l'immédiat pour raconter la merveille, pour se réjouir avec sa famille, pour retrouver sa place, remis debout, il suivait Jésus sur le chemin. Il va désormais,
accompagner Jésus , qui monte à Jérusalem, il retrouve sa place dans la communauté humaine  .

Merci Bartimée pour ta foi à déplacer les montagnes, la montagne des préjugés, celle des intimidations, celle de la peur, celle de la nuit ! Merci pour ta persévérance, pour la force de ta confiance, pour ton abandon complet à ton Seigneur ! Merci d'avoir aussitôt ancrait tes pas dans les Siens certain qu'Il te montre le chemin en passant le premier !

Merci Jésus de T'être laissé touché par ce cri du cœur et de détresse ! Merci d'avoir reconnu la voix de la confiance malgré les sommations à se taire ! Merci d'avoir entendu, d'avoir appelé cet homme, de l'avoir sauvé de la nuit de laquelle il était prisonnier ! Vraiment tu es le Fils de Dieu Toi qui illumines nos ténèbres et fais briller de mille feux les nuits de nos vies !


Christ Jésus, tu détruis la mort,
Tu fais resplendir la vie par l’Évangile.
 (2 Tm 1, 10)

verset évangélique du jour


Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous :
nous étions en grande fête !
 

(Ps 125, 3)

Psaume du jour



LE SEIGNEUR PASSE

CFC — CNPL

Le Seigneur passe...
Ouvriras-tu,
Quand frappe l'inconnu ?
Peux-tu laisser mourir la voix
Qui réclame ta foi ?

Le Seigneur passe...
Entendras-tu
L'Esprit de Jésus Christ ?
Il creuse en toi la pauvreté
Pour t'apprendre à prier.

Le Seigneur passe...
Eteindras-tu
L'amour qui purifie ?
Vas-tu le fuir et refuser
D'être l'or au creuset ?

Le Seigneur passe...
Entreras-tu
Dans son eucharistie ?
Rappelle-toi que dans son corps
Il accueille ta mort.

Le Seigneur passe...
Oseras-tu
Lancer ton cri de joie ?
Christ est vivant, ressuscité.
Qui voudra l'héberger ?

Le Seigneur passe...
Attendras-tu
Un autre rendez-vous ?
Pourquoi tarder ? Prends avec lui
Le chemin de la vie.




L'Ermite

De façon habituelle : crédit peintures : Bernadette LOPEZ

vendredi 18 octobre 2024

DONNER SA VIE EN EN RANÇON ...

 

VINGT NEUVIÈME DIMANCHE

DU TEMPS ORDINAIRE

Année B



(Mc 10, 35-45)

Jacques et Jean, les fils de Zébédée, s’approchent de Jésus et lui disent :« Maître, ce que nous allons te demander, nous voudrions que tu le fasses pour nous. »    Il leur dit :« Que voulez-vous que je fasse pour vous ? »   Ils lui répondirent :« Donne-nous de siéger, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ta gloire. »    Jésus leur dit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire, être baptisés du baptême dans lequel je vais être plongé ? »    Ils lui dirent : « Nous le pouvons. » Jésus leur dit : « La coupe que je vais boire, vous la boirez ; et vous serez baptisés du baptême dans lequel je vais être plongé.    Quant à siéger à ma droite ou à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder ; il y a ceux pour qui cela est préparé. »

 Les dix autres, qui avaient entendu se mirent à s’indigner contre Jacques et Jean.    Jésus les appela et leur dit : « Vous le savez :ceux que l’on regarde comme chefs des nations les commandent en maîtres ; les grands leur font sentir leur pouvoir.    Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur.    Celui qui veut être parmi vous le premier sera l’esclave de tous : car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. »



 Et beaucoup de premiers seront derniers, et beaucoup de derniers premiers. "

Troisième annonce de la passion


Or, ils étaient en chemin pour monter à Jérusalem, et Jésus marchait devant eux, et ils étaient saisis de stupeur, et ceux qui le suivaient avaient peur. Et, prenant de nouveau les Douze auprès de lui, il se mit à leur dire ce qui devait lui arriver : " Voici que nous montons à Jérusalem, et le Fils de l'homme sera livré aux grands prêtres et aux scribes, et ils le condamneront à mort, et ils le livreront aux Gentils; on le bafouera, on crachera sur lui, on le flagellera et on le fera mourir, et, trois jours après, il ressuscitera.

Ces versets n'ont pas été retenus par la Commission de Liturgie, nous y découvrons Jésus, qui, après avoir annoncé d'éventuelles persécutions aux apôtres , leur parle, pour la troisième fois, de Sa Passion / Résurrection. Ce qui suit manifeste clairement qu'ils ne comprennent pas les propos de Jésus . Ils entendent certes, mais c'est tellement impensable, qu'ils restent fixés sur leurs propres préoccupations , et celles-ci

ne sont guère glorieuses ! Pourtant, Jésus, prend des précautions prenant de nouveau les Douze auprès de luiJésus ne s'adresse pas à la foule, , Jésus parle à Ses tout proches, Ses amis, ceux qu'Il a choisis pour être avec Lui , pour partager Sa vie au plus près : je vous ai choisis en vous prenant dans le monde ; voilà pourquoi le monde a de la haine contre vous. Jn 15 19

Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ignore ce que veut faire son maître ; maintenant, je vous appelle mes amis, car tout ce que j'ai appris de mon Père, je vous l'ai fait connaître. Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, c'est moi qui vous ai choisis Jn 15, 14 Jésus les invite, et nous invite, à ne pas inverser les « rôles »

Tout cela nous semble transparent et nous avons très envie de dire « mais comment ne comprennent-ils pas » ?

Après 2000 ans de christianisme, nous ne faisons pas mieux, loin s'en faut ! Bien souvent, trop souvent la Parole de Dieu nous effleure à peine, pourtant , dans la Lettre aux Hébreux, nous lisons : elle est vivante la parole de Dieu; elle est efficace, plus acérée qu'aucune épée à deux tranchants; si pénétrante qu'elle va jusqu'à séparer l'âme et l'esprit, les jointures et les moelles; elle démêle les sentiments et les pensées du cœur. Aussi nulle créature n'est cachée devant Dieu, mais tout est à nu et à découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte. Héb 4,12

En sommes-nous convaincus ? Ne glisse-t-elle pas sur nous, comme sur les apôtres? A chacun de se répondre, de s'interroger, C'est bien ce qu'elle fait sur les apôtres, Jésus évoque Sa Passion prochaine et voilà que le disciple que Jésus aimait ( différemment) ose, avec son frère, tente de « d'obtenir une réservation » pour le Paradis !

Jacques et Jean, les fils de Zébédée,( il s'agit de ces deux frères surnommés fils du tonnerre par Jésus Lui-même «Jacques, fils de Zébédée, et Jean, le frère de Jacques (il leur donna le nom de « Boanerguès », c'est-à-dire : « Fils du tonnerre »),  s’approchent de Jésus et lui disent :« Maître, ce que nous allons te demander, nous voudrions que tu le fasses pour nous. » On a envie de sourire, car ils agissent comme deux gamins , ils éprouvent une certaine gêne, ils sentent que leur requête sonne faux, aussi ils préparent le terrain : ils s’approchent de Jésus, utilisent une périphrase, « Maître, ce que nous allons te demander, nous voudrions que tu le fasses pour nous. » à tel point que Jésus les invite à préciser : Il leur dit :« Que voulez-vous que je fasse pour vous ? » Encouragés, ils exposent leur désir !

 Ils lui répondirent :« Donne-nous de siéger, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ta gloire. »   Le terme « siéger » est sans ambiguïté, les deux frères demandent à occuper une fonction de choix , ils demandent à rester à la première place auprès du trône du Maître, ils sont pourtant Douze ! Mais ils ne craignent pas de réclamer un privilège et laissent leurs frères  « d'appel » se débrouiller ! Nous d'abord ! Ils sont en train d'effectuer un copié collé des mœurs de l'humanité ! C'est bien ce que leur dira Jésus un peu plus tard en s'adressant au Collège tout entier  :Vous le savez :ceux que l’on regarde comme chefs des nations les commandent en maîtres ; les grands leur font sentir leur pouvoir.    Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Ils évoquent aussi la « gloire » mais ils sont loin de la Gloire d'un Dieu Serviteur, ils pensent plutôt gloriole, ils pensent à briller , à s'inscrire pour une place de choix, auprès du Maître, une place de représentation, une place, où ils comptent briller de mille feux . Pour le moment, Jésus marche à leur pas et tente de lever, peu à peu le voile , de leur ouvrir les yeux du cœur, de leur faire prendre conscience de la gravité de la situation, gravité au sens de solennité  :

« Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire, être baptisés du baptême dans lequel je vais être plongé ? »    Ils lui dirent : « Nous le pouvons. » Téméraires, ils osent un engagement dont ils ne perçoivent pas les tenants et les aboutissants : où seront-ils quand Jésus, sera confronté aux sarcasmes et injures, quand Jésus ploiera sous le bois de la croix ? Les soldats sont réduits à réquisitionner un passant ! Tous les apôtres ont fui, on retrouve Jean au pied de la croix avec Marie mais il ne semble pas l'accompagner lorsque Marie rencontre Jésus sur le Chemin de la Croix ! tous ont peur de représailles, ils se terrent ! Jésus va les « réveiller » Il va les préparer à des jours plus difficiles dans et pour leur propre vie et Il ne manque pas de les inviter , sans l'exprimer clairement , à la gratuité :

:« La coupe que je vais boire, vous la boirez ; et vous serez baptisés du baptême dans lequel je vais être plongé.    Quant à siéger à ma droite ou à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder ; il y a ceux pour qui cela est préparé. »

Jésus ne leur cache pas qu'ils connaîtront des jours difficiles (Jacques et Jean mourront Martyrs) mais Il ne promet pas des douceurs en récompense ! La récompense, c'est d'être dans la volonté du Père comme Lui, Jésus s'y applique jour après jour, c'est en cela qu'Il trouve Sa joie Car je suis descendu du ciel pour faire, non ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé. Jn 6,38

Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent et vous repoussent, quand ils insultent et rejettent votre nom comme méprisable, à cause du Fils de l'homme. Ce jour-là, soyez heureux et sautez de joie, car votre récompense est grande dans le ciel : c’est ainsi que leurs pères traitaient les prophètes. Lc 6,20

Si vous êtes fidèles à mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j'ai gardé fidèlement les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que vous soyez comblés de joie. Jn,15,10

L'Apôtre, le disciple trouvent leur joie, leur bonheur, leur récompense en vivant au maximum de la Vie de Dieu !

 Les dix autres, qui avaient entendu se mirent à s’indigner contre Jacques et Jean.
Sont-ils Jaloux ? Offusqués par la demande des deux frères ? La trouvent-ils déplacée ? A vrai dire, ils ne sont pas très éloignés des ambitions de leurs frères ; la semaine dernière, au nom des Douze, Pierre n'a-t-il pas demandé à Jésus :" Voici que nous avons tout quitté pour vous suivre; qu'en sera-t-il donc pour nous? " Et Jésus avec un certain humour leur répond : Quiconque aura quitté maisons, ou frères..., ne reçoive le centuple maintenant, en ce temps-ci : maisons, frères, sœurs, mères, enfants et champs, avec des persécutions, et, dans le siècle à venir, la vie éternelle. Et beaucoup de premiers seront derniers, et beaucoup de derniers premiers. Mt 19 Jésus ne parle pas de trône, de places d'honneur mais de vie éternelle ! Si nous voulons envisager une quelconque récompense, nous devons comprendre qu'elle est dans le bonheur de vivre avec Jésus au quotidien, d'être, si nous en prenons les moyens, dans Sa grâce, dans Sa Paix  ! La paix, ce don si précieux qui nous vient , nous habite, quand notre vie est accordée, autant que faire se peut, à la Parole de Dieu . Jésus ne leur laisse aucune illusion

« Vous le savez :ceux que l’on regarde comme chefs des nations les commandent en maîtres ;les grands leur font sentir leur pouvoir.    Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur. La voilà la vraie grandeur quand on accepte de suivre Jésus ! Accueillir la place que Jésus nous donne, mettre nos pas dans les Siens, Le suivre simplement , reconnaître Ses passages, Ses voies, Sa Voix , car Jésus nous parle, faut-il encore écouter pour L’entendre et Le reconnaître !

 Celui qui veut être parmi vous le premier sera l’esclave de tous esclave parce que tellement à l'écoute de l'autre, et des autres, ses frères, qu'il s'efface pour permettre à ces autres, d'avancer. Tout frère passe avant lui ! En lui il n'y a pas ou plus d'égoïsme ; La seule ambition au service de l'Amour , c'est d'aimer et d'aimer encore , de n'être jamais satisfait , de ne jamais dire : « ça suffit » ! La mesure de l'Amour, c'est d'aimer sans mesure, fut-on brûlé d'amour à en mourir, on n'aime jamais assez, l'Amour est tout qui est Dieu même, dit le chant d'Assise.

Le pape François pour répondre à un journaliste qui, lors de sa conférence de presse sur l’avion à son retour de Philadelphie le 27 septembre 2015, lui demandait s'il se voyait comme une star s'est contenté de lui répondre, selon l’antique formule, le pape est « le serviteur des serviteurs de Dieu ».

car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. » Celui qui sert l'Amour ne doit pas espérer et encore moins chercher et encore moins vouloir gagner le jackpot il est et restera , en réponse à l'Amour qui est Dieu, serviteur de ses frères ! C'est le chemin emprunté par le Christ, c'est le chemin que tout disciple doit emprunter !

La RANÇON est le prix que l'on exige pour délivrer une personne qu'on tient captive. Nous étions captifs du péché le Christ Jésus nous a libérés du péché. Il serait bon de relire la Lettre aux Romains à ce propos. :Grâces soient rendues à Dieu par Jésus-Christ Notre Seigneur! Ainsi donc moi-même, par l'esprit, je suis l'esclave de la loi de Dieu, et par la chair l'esclave de la loi du péché. Rom 7,25

C'est la prophétie d’Isaïe que nous avions en première lecture :

Broyé par la souffrance, le Serviteur a plu au Seigneur. S’il remet sa vie en sacrifice de réparation, il verra une descendance, il prolongera ses jours :par lui, ce qui plaît au Seigneur réussira.    Par suite de ses tourments, il verra la lumière, la connaissance le comblera. Le juste, mon serviteur, justifiera les multitudes,
il se chargera de leurs fautes. Is 53

et l'extrait de la Lettre aux Hébreux :

Frères, en Jésus, le Fils de Dieu, nous avons le grand prêtre par excellence, celui qui a traversé les cieux ; tenons donc ferme l’affirmation de notre foi.    En effet, nous n’avons pas un grand prêtre incapable de compatir à nos faiblesses, mais un grand prêtre éprouvé en toutes choses, à notre ressemblance, excepté le péché.   Avançons-nous donc avec assurance vers le Trône de la grâce, pour obtenir miséricorde et recevoir, en temps voulu, la grâce de son secours.

Nous sommes loin, très loin de la recherche d'une « planque » à la droite et à la gauche du Maître, la planque du disciple, c'est d'aimer et de servir comme  Jésus en montre le chemin :

Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie, personne ne va vers le Père sans passer par moi. Jn 14,6

Et passer par Jésus c'est emprunter le même chemin que Lui !



SUR LES CHEMINS OÙ NOUS PEINONS

L. Arragon — Le Seuil

Sur les chemins où nous peinons,
comme il est bon, Seigneur,
de rencontrer ta croix !

Sur les sommets que nous cherchons,
nous le savons, Seigneur,
nous trouverons ta croix !

Et lorsqu'enfin nous te verrons
dans ta clarté, Seigneur,
nous comprendrons ta croix !



l'Ermite

vendredi 11 octobre 2024

VA, VENDS, DONNE , VIENS, SUIS MOI


VINGT HUITIÈME DIMANCHE

DU TEMPS ORDINAIRE

Année B



(Mc 10, 17-30)

 Jésus se mettait en route quand un homme accourut et, tombant à ses genoux, lui demanda :« Bon Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle en héritage ? »


Jésus lui dit :« Pourquoi dire que je suis bon ? Personne n’est bon, sinon Dieu seul.  Tu connais les commandements :
Ne commets pas de meurtre, ne commets pas d’adultère, ne commets pas de vol, ne porte pas de faux témoignage, ne fais de tort à personne, honore ton père et ta mère. »    L’homme répondit :« Maître, tout cela, je l’ai observé depuis ma jeunesse. »    Jésus posa son regard sur lui, et il l’aima. Il lui dit :« Une seule chose te manque :va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ;alors tu auras un trésor au ciel. Puis viens, suis-moi. »    Mais lui, à ces mots, devint sombre et s’en alla tout triste, car il avait de grands biens.

 Alors Jésus regarda autour de lui et dit à ses disciples :« Comme il sera difficile à ceux qui possèdent des richesses d’entrer dans le royaume de Dieu ! »    Les disciples étaient stupéfaits de ces paroles. Jésus reprenant la parole leur dit:« Mes enfants, comme il est difficile d’entrer dans le royaume de Dieu !    Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu. »    De plus en plus déconcertés, les disciples se demandaient entre eux :« Mais alors, qui peut être sauvé ? »    Jésus les regarde et dit:« Pour les hommes, c’est impossible, mais pas pour Dieu ;car tout est possible à Dieu. » Pierre se mit à dire à Jésus :« Voici que nous avons tout quitté pour te suivre. »Jésus déclara « Amen, je vous le dis :nul n’aura quitté, à cause de moi et de l’Évangile, une maison, des frères, des sœurs, une mère, un père, des enfants ou une terre    sans qu’il reçoive, en ce temps déjà, le centuple :maisons, frères, sœurs, mères, enfants et terres, avec des persécutions ,et, dans le monde à venir, la vie éternelle. »

 Jésus se mettait en route quand un homme accourut et, tombant à ses genoux, lui demanda :

Jésus reprend la route vers Jérusalem, et le voilà stoppé net par un jeune homme rempli de bonne volonté. Un jeune homme heureux, mais qui éprouve un vide en lui-même, un manque, et souhaiterait avancer . Il pose la bonne question , à la bonne personne . Il a très certainement entendu parler de Jésus, du bien qu'Il accomplit et espère obtenir quelques conseils pour une vie plus généreuse, davantage tournée vers les autres et, surtout, dans le but d'obtenir la vie éternelle « Bon Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle en héritage ? »

Ce jeune homme semble s'être fait une opinion sur Jésus puisqu'il L'aborde en Le reconnaissant « bon » et Maître » c'est-à-dire, comme ayant autorité , ayant une parole dynamique qui entraîne vers le haut. Jésus lui répond, en soulignant le terme « bon » qu'Il attribue à Dieu, de qui vient TOUT BIEN disions-nous la semaine dernière. Dire à Jésus qu'Il est bon, c'est l'associer à Dieu: Soit le jeune homme a l'intuition de la divinité de Jésus , soit il sonde Jésus qui le renvoie à Celui qui est mais qui n'est pas nommé puis Jésus rappelle l'essentiel et l'exigence de cet essentiel :

 Jésus lui dit :« Pourquoi dire que je suis bon ? Personne n’est bon, sinon Dieu seul.    Tu connais les commandements :Ne commets pas de meurtre, ne commets pas d’adultère, ne commets pas de vol, ne porte pas de faux témoignage, ne fais de tort à personne, honore ton père et ta mère. »

C'est le b. a. ba  demandé à tout ami de Dieu et que tout Juif est censé connaître et vivre, depuis la révélation faite à Moïse par Dieu Lui-même et, bien évidemment, notre jeune est au courant, c'est d'ailleurs la réponse sans ambiguïté qu'il fait à Jésus :    

L’homme répondit :« Maître, tout cela, je l’ai observé depuis ma jeunesse. » Ce jeune homme est manifestement en marche vers le Royaume, il connaît et il pratique, mais il reste insatisfait !

Sentiment que beaucoup d'entre nous expérimentent, c'est le « va plus loin, va plus loin » du chant Liturgique chanté par John Littleton ! Quand nous mettons nos pas dans les pas du Maître qu'est Jésus, la marche ne s'arrête qu'au terme du voyage quand le Père juge que nous avons à peu près rempli le contrat, entre Lui et nous , selon nos capacités .

 Jésus posa son regard sur lui, et il l’aima.

Reconnaissant sa fidélité aux commandements, Jésus L'aima ! N'est-il pas touchant d'imaginer ce regard rempli d'amour posé sur ce jeune homme débordant de bonne volonté , désireux d'avancer , d'aller plus loin, de grandir au service de l'amour ?

N'hésitons pas à nous arrêter nous-même, et à éprouver ce regard chargé d'amour de Jésus, pour reconnaître le plus qu'Il espère de nous aujourd'hui et pour demain : peut-être nous invite-t-Il à être plus attentifs à nos proches ? A ce sans-abri qui tend la main à la porte d'un magasin, en lui offrant, au moins notre regard, notre sourire ? Peut-être m'invite-t-il à visiter cette personne isolée ? Etc

C'est parce qu'Il perçoit la bonne volonté de ce jeune homme , que Jésus l'invite à plonger dans l'inconnu de la « sequela Christi » .Il lui dit :« Une seule chose te manque :va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ;alors tu auras un trésor au ciel. Puis viens, suis-moi. »    Mais lui, à ces mots, devint sombre et s’en alla tout triste, car il avait de grands biens.

Jésus révèle à cette personne que « ce manque » qu'elle éprouve, c'est justement le poids de ce qui alourdit sa vie . Jésus met le doigt, discrètement, sur ce qui emprisonne sa vie, qui la tient ligotée, empêtrée. Jésus révèle et donne la recette : va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ; trois verbes : va ! Vends ! Donne ! Tu ne perds rien , tu gagnes tout : tu auras un trésor au ciel. Les trésors terrestres n'ont jamais suivi qui que ce soit dans l'au-delà, ils reviennent aux héritiers qui, bien trop souvent, se déchirent pour une petite cuillère ! Donner aux pauvres, libère et leur permet de survivre, de vivre parfois. C'est un choix radical, d'autant que Jésus, en

plus, l'invite : quand tu auras fait cela : viens, suis-moi. Ce qui revient à dire : laisse tout et viens avec Moi pour annoncer la Bonne Nouvelle de l'Amour indéfectible du Père ! Cela suppose de choisir entre , « tout » ou presque, et « rien », sinon, L 'ES- SEN -TIEL ! Jésus au quotidien, instant après instant ! Mais avec des risques comme Jésus le précisera en fin de péricope : avec des persécutions ! Notre jeune si bien disposé, est placé devant le choix de sa vie comme l'indique déjà le Deutéronome 30,19 : Vois, j'ai mis aujourd'hui devant toi la vie et le bien, la mort et le mal, en te prescrivant aujourd'hui d'aimer le Seigneur, ton Dieu, de marcher dans ses voies et d'observer ses commandements, ses lois et ses ordonnances, afin que tu vives et que tu multiplies, et que le Seigneur, ton Dieu, te bénisse dans le pays où tu vas entrer pour le posséder. lui, à ces mots, devint sombre et s’en alla tout triste, car il avait de grands biens. Des biens matériels certes, mais des biens immatériels aussi et peut-être surtout : les affections, les amitiés, les aptitudes, les capacités, l'indépendance, la conscience de soi,.. Remarquons à cause de cela il s’en alla tout triste, gardant pour lui des richesses auxquelles il sera pourtant obligé de renoncer à terme ! Ce qui conduit Jésus à constater :

:« Comme il sera difficile à ceux qui possèdent des richesses d’entrer dans le royaume de Dieu ! »  Souvent d'ailleurs, nous sommes bien plus possédés que nous ne possédons ! Nous devenons même esclaves de nos biens et nous tremblons de peur d'être volés ! Les clôtures, les barrières, les alarmes , les serrures plus sophistiquées les unes que les autres, les chiens de garde etc Certes, il est bon d'être prudents mais il est encore meilleur de vivre et de partager . Retenons la très belle prière de Salomon dans la première partie de sa vie :J’ai prié, et le discernement m’a été donné. J’ai supplié, et l’esprit de la Sagesse est venu en moi. Je l’ai préférée aux trônes et aux sceptres  ;à côté d’elle, j’ai tenu pour rien la richesse ; je ne l’ai pas comparée à la pierre la plus précieuse ; tout l’or du monde auprès d’elle n’est qu’un peu de sable ,et, en face d’elle, l’argent sera regardé comme de la boue.( St François d'Assise dira : comme du crottin de cheval) Plus que la santé et la beauté, je l’ai aimée ;
je l’ai choisie de préférence à la lumière ,parce que sa clarté ne s’éteint pas.    Tous les biens me sont venus avec elle et, par ses mains,
une richesse incalculable.

Et cette richesse-là ce sont tous les dons spirituels tels qu'ils sont décrits par Saint Paul dans sa Première Lettre aux Corinthiens  et, globalement, tout ce que nous sommes par la grâce de Dieu :A chacun la manifestation de l'Esprit est donnée pour l'utilité commune. En effet, à l'un est donnée par l'Esprit une parole de sagesse, à l'autre une parole de connaissance, selon le même Esprit; à un autre, la foi, par le même Esprit; à un autre, le don des guérisons, par ce seul et même Esprit; à un autre, la puissance d'opérer des miracles; à un autre la prophétie; à un autre, le discernement des esprits; à un autre la diversité des langues; à un autre le don de les interpréter. Mais c'est le seul et même Esprit qui produit tous ces dons, les distribuant à chacun en particulier, comme il lui plaît.

En écoutant le Maître  Les disciples étaient stupéfaits de ces paroles. Jésus reprenant
la parole leur dit:« Mes enfants, comme il est difficile d’entrer dans le royaume de Dieu !    Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu. » Devant l'étonnement de Ses disciples Jésus utilise une comparaison qui parle par elle-même , et Il nous dit tout simplement que c'est impossible ! Mais, attention, ne nous trompons pas , on peut ne pas avoir un sous en poche et être très riche, encombré de et par bien des choses ! Jésus nous invite ainsi à la liberté, avoir sans avoir, posséder sans être possédé, près à tout laisser, tout quitter par amour ! Sommes-nous prêts ? Les apôtres, de plus en plus dubitatifs, déconcertés même, dit l’Écriture Sainte, osent une question :« Mais alors, qui peut être sauvé ? » Ceux qui vivent dans la confiance, dans l'abandon à la divine Providence qui prend soin des lys des champs, des moineaux Et pourquoi vous inquiétez-vous pour le vêtement? Considérez les lys des champs, comment ils croissent: ils ne travaillent, ni ne filent. Et cependant je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire, n'a pas été vêtu comme l'un d'eux. Mt 6,26

Deux moineaux ne sont-ils pas vendus pour un sou ? Or, pas un seul ne tombe à terre sans que votre Père le veuille. Quant à vous, même les cheveux de votre tête sont tous comptés. Soyez donc sans crainte : vous valez bien plus qu'une multitude de moineaux. Mt 10

Par ailleurs nos soi-disant biens, peuvent partir en fumée, être engloutis par un ouragan, un tremblement de terre, un incendie, Dieu seul demeure éternellement, Il y avait un homme riche dont le domaine avait beaucoup rapporté. Et il se faisait en lui-même cette réflexion: " Que vais-je faire? car je n'ai pas où ramasser mes récoltes… Voici, dit-il, ce que je fais faire: j'abattrai mes greniers, et j'en construirai de plus grands, et j'y ramasserai tout mon blé et mes biens, et je dirai à mon âme: Mon âme, tu as beaucoup de biens en réserve pour beaucoup d'années; repose-toi, mange, bois, festoie! " Or Dieu lui dit: " Insensé! cette nuit même on va te redemander ton âme; et ce que tu as préparé, pour qui sera-ce? " Ainsi en est-il de celui qui thésaurise pour lui-même et n'est pas riche en vue de Dieu. Lc 12,19 

Jésus les regarde et dit:« Pour les hommes, c’est impossible, mais pas pour Dieu ; car tout est possible à Dieu. » Pierre, au nom des Douze, a un soubresaut : ils ont tout abandonné, leurs filets, leurs familles, le bureau, tout, ils sont partis sans rien, sur deux mots magiques : « suis-moi » ils espèrent, c'est le cas de le dire « un petit coin de Paradis » Jésus , qui ne laisse rien passer répond :

Pierre se mit à dire à Jésus :« Voici que nous avons tout quitté pour te suivre. »    Jésus déclara « Amen, je vous le dis : nul n’aura quitté, à cause de moi et de l’Évangile, une maison, des frères, des sœurs, une mère, un père, des enfants ou une terre    sans qu’il reçoive, en ce temps déjà, le centuple :maisons, frères, sœurs, mères, enfants et terres, avec des persécutions, et, dans le monde à venir, la vie éternelle. » C'est-à-dire L'ESSENTIEL l'assurance de vivre éternellement en Dieu ! Jésus, ose même un trait d'humour « avec en plus des persécutions » «  Vous aurez des tribulations dans le monde; mais prenez courage, j'ai vaincu le monde. Jn 16 Dès lors qu'avons-nous à craindre ? Dieu seul suffit écrivait Ste Th. d'Avila

« Que rien ne te trouble,
que rien ne t’effraie ;
tout passe.
Dieu ne change pas :
la patience obtient tout ;

celui qui possède Dieu
ne manque de rien
Dieu seul suffit ! ».

Alors ? Alors : ENTRE TES MAINS, SEIGNEUR, JE REMETS MA VIE


Va plus loin

(Prophette/Littleton)

Va plus loin
Va plus loin

Même si tu te crois arrivé
Va plus loin,
Va plus loin,

Le voyage est à peine commencé.
Et la route est encore longue
Vers la fraternité
Et l’horizon de l’amitié.


1
Viens, suis-moi, mon ami, n’aie pas peur,
Même si l’obscurité nous aveugle.
Je suis là et je marche avec toi.
Ensemble nous irons
L’espoir au fond du cœur,
Car au bout de nos pleurs
Et au bout de nos peines,
Il y a la Lumière,
Tout au bout du chemin.
2
Je suis là, mon ami, près de toi,
Même si tu redoutes d’être seul.
Je suis là et je marche avec toi.
Je te donne la main
Pour aller sans faiblir
Et la joie dans le cœur.
Va, regarde plus loin.
La lumière promise
Est au bout du chemin.
3
Va plus loin, mon ami, va toujours,
Au-delà de la terre et de la mer,
Au-delà de toi-même et de tout.
Si tu donnes la joie
Par le bien que tu fais,
Tu trouveras la joie
Par ce bien que tu fais,
En semant la Lumière
Tout au long du chemin.


Même si tu te crois arrivé
Va plus loin,
Va plus loin,

Le voyage est à peine commencé.
Et la route est encore longue
Vers la fraternité
Et l’horizon de l’amitié.




L'Ermite