QUINZIEME DIMANCHE
DU TEMPS ORDINAIRE
Année C
(Lc 10, 25-37)
Jésus reprend la parole et propose une parabole , récit allégorique porteur d'un enseignement, d'un message !
Jésus reprit la parole :« Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho,et il tomba sur des bandits ; ceux-ci, après l’avoir dépouillé et roué de coups, s’en allèrent, le laissant à moitié mort.
Montagnes dénudées, arbustes clairsemés, lits de torrents asséchés, chaleur accablante, solitude à perte de vue, passes encaissées: telle est la route qui relie Jérusalem et Jéricho sur une distance d'environ 25 kilomètres avec, en prime, une différence d'altitude de 1000 mètres entre les deux villes.
En suivant la route à travers le désert de Juda, on s'imagine aisément la détresse dans laquelle se trouvait le pauvre voyageur qui, dans la parabole, est laissé pour mort après avoir été attaqué par des brigands. Même si la scène fait partie d'une parabole, elle se produisait bel et bien dans la réalité.
Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin ; il le vit et passa de l’autre côté. De même un lévite arriva à cet endroit ; il le vit et passa de l’autre côté. Premier étonnement : pourquoi Jésus choisit-il un Prêtre et un Lévite , pourquoi pas un Pharisien, un Sadducéen , une personne haut placée ? Le Prêtre est membre de la tribu des Lévites, à priori il n'y a pas d'antagonisme entre eux. C'eût été moins vrai entre le Docteur de la loi et les autres groupes. Comme toujours, Jésus agit avec finesse et veut permettre au Docteur de la Loi de se concentrer sur l'essentiel au lieu de se disperser en recherchant ce qui pourrait opposer les intervenants .
Mais un Samaritain, qui était en route, arriva près de lui ; il le vit et fut saisi de compassion.
Le Samaritain, quant à lui, est loin d'être le mieux placé dans l'estime du frère Juif il est même, le plus détestable. Samaritains et Juifs étaient ennemis à cette époque . Les Juifs méprisaient les Samaritains qu'ils considéraient comme des hérétiques quant aux Samaritains ils reprochaient aux Juifs d'avoir détruit leur sanctuaire sur la mont Garizim. Ils se vouaient un mépris ancestral.
C'est cet homme méprisé que Jésus choisit comme révélateur de l'amour de Dieu pour ce frère blessé alors que Prêtre et Lévite se sont écartés , pour toutes sortes de raisons d'ailleurs, l'abandonnant à sa détresse. Cet homme se laisse émouvoir et Il s’approcha, et pansa ses blessures en y versant de l’huile et du vin ; puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui.Le lendemain, il sortit deux pièces d’argent, et les donna à l’aubergiste, en lui disant :‘ Prends soin de lui ;tout ce que tu auras dépensé en plus,je te le rendrai quand je repasserai.’
Jésus est, nous l'avons déjà dit, dans la dernière ligne droite avant son arrestation, Sa Passion, Sa mort et Sa résurrection , nous l'avons suivi dans Ses diverses pérégrinations , l'avons-nous vu refuser Son aide à quiconque ? L'avons-nous vu passer outre devant une souffrance ? Parfois, Ses apôtres et la foule ont tenté d'éloigner un infirme un peu trop dérangeant à leurs yeux, or Jésus leur demande de lui faciliter la démarche et le guérit ! « La foule les interpella vivement pour les faire
Seigneur, Seigneur, tu nous combles de joie
Que
tes œuvres sont belles
Que tes œuvres sont grandes
Seigneur,
Seigneur, tu nous combles de joie
C'est
toi le Dieu qui nous as faits, qui nous as pétris de la terre
Tout
homme est une histoire sacrée, l'homme est à l'image de
Dieu
Ton amour nous a façonnés, tirés du ventre de la
terre
Tout homme est une histoire sacrée, l'homme est à
l'image de Dieu
Tu as mis en nous ton esprit, nous tenons
debout sur la terre
Tout homme est une histoire sacrée,
l'homme est à l'image de Dieu
Jésus, après cette histoire peut à son tour interroger le Docteur de la loi et chacun de nous :
Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l’homme tombé aux mains des bandits ? » Le docteur de la Loi répondit :« Celui qui a fait preuve de pitié envers lui. »
Il n'est pas inutile, je pense, de nous arrêter sur le terme « pitié » qui, dans notre langage a souvent une connotation péjorative : cette personne me fait pitié entendons-nous parfois ! Si c'est le cas, que faisons-nous pour elle ? Pour nous aider je suis allée voir ce qu'en dit la conférence des évêques de France : je cite :Ce mot a aujourd’hui une résonance péjorative, il évoque souvent la condescendance. A l’origine il signifiait être touché et ému dans toute sa sensibilité. Dans l’évangile, le mot pitié est employé surtout à propos de Jésus et suggère un sentiment profond qui prend aux entrailles pour se traduire par un geste de miséricorde, un geste de salut. (Marc 6 ; 30-34). En Dieu, la compassion et la pitié sont une seule et même réalité: c’est son amour miséricordieux. C’est aussi bien à l’une qu’à l’autre que nous faisons appel quand nous disons « Seigneur prends pitié » dans le kyrie eleison au début de la messe.
Quant à l’Écriture Sainte, nous trouvons 136 citations de ce terme, dans 32 documentssur une étendue de recherche de 73 documents
La pitié de Dieu est son amour insondable pour l'humanité.
Cieux, criez de joie, et que la terre exulte ! Montagnes, éclatez en cris de joie ! Car le Seigneur console son peuple, et de ses pauvres il prend pitié. (Is 49)
Qui méprise son prochain pèche, mais qui a pitié des humbles est heureux. (Pv 14)
Quand je crie, réponds-moi, Dieu, ma justice ! Toi qui me libères dans la détresse, pitié pour moi, écoute ma prière ! (Ps 4)
Je disais: " Seigneur, par pitié, guéris-moi, car j'ai péché contre toi. (Ps 41)
Seigneur, tu as pitié de tous les hommes, parce que tu peux tout. Tu fermes les yeux sur leurs péchés, pour qu'ils se convertissent. (Sg 11)
: « Prends pitié de nous, Seigneur, prends pitié de nous ; puissions-nous vivre heureux jusqu'à notre vieillesse tous les deux ensemble. (Tb 8)
Voici qu'une Cananéenne, venue de ces territoires, criait : « Aie pitié de moi, Seigneur, fils de David ! Ma fille est tourmentée par un démon. (Mt 15)
Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j'avais eu pitié de toi (Mt18)
Le Docteur ne peut nier l'évidence, il reconnaît la générosité de ce Samaritain à l'égard de l'homme blessé, Jésus ne fait pas de discours, pas de morale Il lui dit « Va, et toi aussi, fais de même. »
Mais il y a, dans cette scène, un autre aspect beaucoup plus subtil que nous risquons d'occulter, c'est la personne du Samaritain dans ce qu'elle représente . Le Docteur de la Loi, n'hésite pas à reconnaître la qualité de sa compassion pour l'homme blessé mais son regard sur la personne a -t-il changé ? Voit-il toujours cet étranger méprisable ou bien un frère digne d'amour parce que créé à l'image de Dieu ? Je n'ai pas la réponse, mais chacun de nous peut répondre pour soi-même et demander la grâce , non seulement de secourir tout frère en difficulté mais aussi de REGARDER et CONSIDERER toute personne comme un frère , une sœur quelles que soient nos différences !
Entendrons-nous, effectivement, la demande de Jésus ?
Va, et fais de même !
Que tes œuvres sont belles
(Rimaud/Berthier/CNPL Éditions-Studio SM)
Refrain
Que
tes œuvres sont belles,
Que tes œuvres sont grandes !
Seigneur,
Seigneur, tu nous combles de joie.
Que tes œuvres sont
belles,
Que tes œuvres sont grandes !
Seigneur, Seigneur, tu
nous combles de joie.
2
La terre nous donne le pain,
Le
vin qui réjouit notre cœur.
Tout homme est une histoire
sacrée,
L'homme est à l'image de Dieu !
Tu fais
germer le grain semé,
Au temps voulu, les fruits mûrissent
!
Tout homme est une histoire sacrée,
L'homme est à
l´image de Dieu !
Tu rassasies tous les vivants ;
Les
hommes travaillent pour vivre.
Tout homme est une histoire
sacrée,
L´homme est à l'image de Dieu !
3
C'est
toi qui bâtis nos maisons,
Veilleur, tu veilles sur la ville
!
Tout homme est une histoire sacrée,
L'homme est à
l'image de Dieu !
Tu bénis chez nous les enfants ;
Tu veux
la paix à nos frontières !
Tout homme est une histoire
sacrée,
L'homme est à l'image de Dieu !
Tu tiens le
registre des peuples ;
En toi chacun trouve ses sources !
Tout
homme est une histoire sacrée,
L'homme est à l'image de Dieu !
L'Ermite
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire