... DE SON INDIGENCE.

XXXII e DIMANCHE

DU TEMPS ORDINAIRE

Année B

(Mc 12, 38-44)

Peu d'entre nous, je suppose irons chercher les versets omis, pourtant il me semble important de les connaître pour mieux comprendre la proposition de ce jour !

Jésus, enseignant dans le temple, prit la parole et dit : " Comment les scribes peuvent-ils dire que le Christ est fils de David? ³⁶ David lui-même parle ainsi par l'Esprit-Saint : Le Seigneur a dit à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite jusqu'à ce que j'aie mis tes ennemis sous tes pieds. ³⁷ David lui-même l'appelle " Seigneur. " comment alors est-il son fils? " Et la foule, nombreuse, prenait plaisir à l'entendre. (Marc 12)

« Dix-sept versets du Nouveau Testament décrivent Jésus comme le « Fils de David. » La question se pose alors : comment Jésus peut-il être le fils de David alors que celui-ci a vécu environ 1 000 ans avant Lui ? La réponse est que Christ (le Messie) était l’accomplissement de la prophétie du descendant de David « Quand tes jours seront accomplis et que tu seras couché avec tes pères, j'élèverai ta postérité après toi, celui qui sortira de tes entrailles, et j'affermirai sa royauté. C'est lui qui bâtira une maison à mon nom, et j'affermirai pour toujours le trône de son royaume. Je serai pour lui un père, et il sera pour moi un fils. S'il fait le mal, je le châtierai avec une verge d'hommes et des coups de fils d'hommes. Mais ma grâce ne se retirera point de lui, comme je l'ai retirée de Saül, que j'ai retiré de devant toi. Ta maison et ta royauté seront pour toujours assurées devant toi; ton trône sera affermi pour toujours. » (2S 7).

Il était le Messie promis, ce qui fait de lui le rejeton de David. La généalogie de Matthieu 1, prouve que Jésus, en tant qu’humain, était un descendant direct de David à travers Joseph, son père légal.

La généalogie de Luc 3, donne sa lignée à travers Marie, sa mère. Jésus est le descendant de David par Joseph en vertu de son adoption et par Marie en vertu de sa naissance physique. Quand Jésus est appelé le Fils de David, c’est cependant essentiellement en référence à son titre messianique et à la prophétie de l’Ancien Testament le concernant.

Jésus a été appelé : « Seigneur, Fils de David » plusieurs fois par des hommes qui, par la foi, étaient en quête de miséricorde ou de guérison, comme la femme dont la fille était tourmentée par un démon Et voilà qu'une femme cananéenne, sortie de ce pays-là, se mit à crier: " Ayez pitié de moi, Seigneur, fils de David! Ma fille est cruellement tourmentée par le démon. (Mt 15)

les deux aveugles sur le bord du chemin Et voici que deux aveugles, assis sur le bord du chemin, entendant dire que Jésus passait, se mirent à crier: " Seigneur, ayez pitié de nous, fils de David! " La foule les gourmanda pour les faire taire; mais eux crièrent plus fort, disant: " Seigneur, ayez pitié de nous, fils de David! (Mt 20)

et l’aveugle Bartimée (méditation d'il y a quinze jours) Les titres honorifiques qu’ils lui attribuent témoignent de leur foi en lui : en l’appelant « Seigneur, » ils expriment leur conscience de sa divinité, de son autorité et de sa puissance et en l’appelant « Fils de David, » ils affirment qu’il était le Messie.

Les Pharisiens comprenaient également ce que cela signifiait lorsqu’ils entendaient le peuple appeler Jésus « Fils de David, » mais contrairement à ceux qui criaient à lui en raison de leur foi, ils étaient tellement aveuglés par leur orgueil et leur manque de compréhension des Écritures qu’ils ne pouvaient pas voir ce que voyaient les mendiants aveugles : que devant eux se tenait le Messie qu’ils étaient censés attendre depuis le début de leur existence. Ils haïssaient Jésus parce qu’il refusait de leur accorder l’honneur qu’ils estimaient leur être dû. Alors, quand ils ont entendu le peuple acclamer Jésus comme Sauveur, cela les a rendus furieux Mais les grands prêtres et les scribes, voyant les miracles qu'il venait de faire et les enfants qui criaient dans le temple et disaient: " Hosanna au fils de David! " s'indignèrent, (Mt 21), si bien qu’ils ont comploté pour le faire périr Et il enseignait chaque jour dans le temple. Les grands prêtres et les scribes cherchaient à le faire périr, ainsi que les chefs du peuple; (Lc 19)

Dans les versets laissés de côté et que j'indique en introduction, Jésus a aussi confondu les scribes et les Pharisiens en leur demandant d’expliquer le sens de ce titre : comment le Messie pouvait-il être le Fils de David alors que David lui-même l’appelait son « Seigneur » ? Les docteurs de la loi n’ont évidemment pas pu répondre à cette question. Jésus a ainsi découvert aux yeux de tous leur inaptitude à enseigner et leur ignorance de l’enseignement de l’Ancien Testament au sujet de la véritable nature du Messie et les a dressés encore plus contre lui.

Jésus-Christ, le seul Fils de Dieu et la seule porte de salut pour le monde. « Et le salut n'est en aucun autre, car il n'est sous le ciel aucun autre nom donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. " (Act 4), est aussi le Fils de David, autant dans le sens physique que spirituel. » (notes)

Après cette longue introduction nous sommes davantage en mesure d'appréhender la haine des Scribes, Pharisiens, et Grands Prêtres à l'égard de Jésus. Nous comprenons mieux aussi, pourquoi Jésus se permet de mettre les foules en garde !

Dans son enseignement, Jésus disait aux foules :« Méfiez-vous des scribes,qui tiennent à se promener en vêtements d’apparat et qui aiment les salutations sur les places publiques,    les sièges d’honneur dans les synagogues,et les places d’honneur dans les dîners.    Ils dévorent les biens des veuves et, pour l’apparence, ils font de longues prières : ils seront d’autant plus sévèrement jugés. »

Jésus EST, et Il est la Vérité ! La vérité en paroles, Lui, la Parole Incarnée , la vérité dans tout son Être, et toute contrefaçon va à l'encontre de Sa personnalité, de Sa volonté de voir et de rendre l'homme heureux ! Tout Son enseignement appelle l'humanité à vivre dans la lumière et à la répandre. Jésus a été confronté aux différents comportements des scribes , Il a eu de très nombreuses occasions de constater leurs travers,

Hypocrisie : scribes et pharisiens dénoncent publiquement une femme alors qu'ils sont eux-mêmes coupables

Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu'on avait surprise en train de commettre l'adultère. Ils la font avancer, et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été prise en flagrant délit d'adultère. Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, qu'en dis-tu ? » (Jn 8)

Jugements : alors qu'ils ne savent pas, ou ne veulent pas savoir, qui est Jésus :

Les scribes et les pharisiens se mirent à penser : « Quel est cet homme qui dit des blasphèmes ? Qui donc peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul ? » Mais Jésus, saisissant leurs raisonnements, leur répondit : « Pourquoi tenir ces raisonnements ?

Qu'est-ce qui est le plus facile ? de dire : 'Tes péchés te sont pardonnés', ou bien de dire : 'Lève-toi et marche'? (Lc 5)

Légalisme : ils placent la loi avant l'amour

Les pharisiens et les scribes de leur parti récriminaient en disant à ses disciples : « Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les pécheurs ? »

Jésus leur répondit : « Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin du médecin, mais les malades. (Lc 5)

Suspicion, mauvaise foi :Les scribes et les pharisiens observaient Jésus afin de voir s'il ferait une guérison le jour du sabbat ; ils auraient ainsi un motif pour l'accuser. Mais il connaissait leurs pensées, et il dit à l'homme qui avait la main paralysée : « Lève-toi, et reste debout devant tout le monde. » L'homme se leva et se tint debout. (Lc 6)

Fourberie : Malheureux êtes-vous, docteurs de la Loi, parce que vous avez enlevé la clé de la connaissance ; vous-mêmes n'êtes pas entrés, et ceux qui essayaient d'entrer, vous les en avez empêchés. » Après que Jésus fut parti de là, les scribes et les pharisiens se mirent à lui en vouloir terriblement, et ils le harcelaient de questions ; ils étaient à l'affût pour s'emparer d'une de ses paroles. (Lc 11)

Jalousie, rivalité : Un jour où Jésus, dans le Temple, instruisait le peuple et proclamait la Bonne Nouvelle, survinrent les chefs des prêtres et les scribes avec les anciens. Ils lui demandèrent : « Dis-nous par quelle autorité tu fais cela, ou bien qui est celui qui t'a donné cette autorité ? (Lc 20)

leur souci de l'apparence, de la représentation, leur recherche des honneurs, de la louange , leur besoin d'occuper les meilleures places, les premières places, leur style ostentatoire, leur injustice, notamment à l'égard des veuves ...C'est insupportable pour Jésus, d'autant qu'ils ne veulent pas entendre Son message, de paix, de justice, de service , d'amour , un événement bien simple va permettre à Jésus de les stigmatiser encore davantage.

Sans doute est-il sage de lire cette péricope en ayant le cœur ouvert et le regard tendu vers le terme de ce voyage, le dernier de Jésus, puisqu’il monte vers Jérusalem , vers Sa Passion, cette Heure redoutée « Père, si vous voulez, détournez de moi ce calice. Cependant, que ce ne soit pas ma volonté, mais la vôtre qui soit faite. " (Lc 22) et attendue«  J'ai ardemment désiré manger cette pâque avec vous avant de souffrir. (Lc 22) où Il donne Sa vie pour le Salut de l'humanité. De plus, il explicite le dernier verset de la péricope que nous venons de survoler « Ils dévorent les biens des veuves et, pour l’apparence, ils font de longues prières : ils seront d’autant plus sévèrement jugés. » 

Jésus est choqué par le comportement des scribes et des pharisiens, ils connaissent la Loi, ils l'imposent même, sans s'impliquer eux-mêmes :Ils lient des fardeaux pesants et difficiles à porter, et les mettent sur les épaules des hommes; mais eux, ils ne veulent pas les remuer du doigt. Ils font toutes leurs actions pour être vus des hommes, (Mt 23). Ils vont jusqu'à exploiter les veuves sans ressource alors que le Loi demande de les soutenir , c'est pour cela que Jésus observe leur façon d'agir , en les prenant sur le fait, Jésus peut éveiller Ses apôtres à un discernement rigoureux :

Jésus s’était assis dans le Temple en face de la salle du trésor, et regardait comment la foule y mettait de l’argent. Beaucoup de riches y mettaient de grosses sommes. Ce n'est pas l'argent qui intéresse Jésus, mais les comportements . Si Jésus le souligne, c'est bien parce que ces personnes donnent ostensiblement de façon à être vues et admirées. En général un donateur devrait agir en toute discrétion, et veiller même , pour toutes sortes de raisons d'ailleurs, à ne pas être remarqué, à ne pas attirer l'attention .

Une pauvre veuve s’avança et mit deux petites pièces de monnaie. Jésus appela ses disciples et leur déclara :« Amen, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis dans le Trésor plus que tous les autres.Car tous, ils ont pris sur leur superflu, mais elle, elle a pris sur son indigence :elle a mis tout ce qu’elle possédait,tout ce qu’elle avait pour vivre. »

Dans l'Ancienne Alliance, les veuves étaient en effet, très protégées nous trouvons cela, essentiellement dans le Deutéronome qui est un essai de synthèse biblique, le premier. Véritable Bible dans la Bible, il propose une riche synthèse des prescriptions antérieures qu'il met dans la perspective d'une religion restaurée. L'influence deutéronomique est considérable avant et après l'exil de Babylone et se poursuit jusqu'à la naissance du christianisme.

Seigneur des seigneurs, le Dieu grand, vaillant et redoutable, qui ne fait pas de différence entre les hommes et ne se laisse pas acheter. C'est lui qui rend justice à l'orphelin et à la veuve, qui aime l'immigré, et qui lui donne nourriture et vêtement. (Dt 10)

Tu ne priveras de leurs droits ni l'immigré ni l'orphelin, et tu ne feras pas saisir comme gage le manteau de la veuve. (Dt 24)

Lorsque tu feras ta moisson, si tu oublies une gerbe dans ton champ, tu ne retourneras pas la chercher. Laisse-la pour l'immigré, l'orphelin et la veuve, afin que le Seigneur ton Dieu te bénisse dans tous tes travaux.

Lorsque tu auras récolté tes olives, tu ne retourneras pas chercher ce qui reste. Laisse-le pour l'immigré, l'orphelin et la veuve.

Lorsque tu vendangeras ta vigne, tu ne retourneras pas grappiller ce qui reste. Laisse-le pour l'immigré, l'orphelin et la veuve. (Dt 24)

La troisième année, l'année de la dîme, quand tu auras prélevé toute la dîme sur la

totalité de ta récolte, quand tu l'auras donnée au lévite, à l'émigré, à l'orphelin et à la veuve, et qu'ils auront mangé à satiété dans ta ville, alors, devant leSeigneur ton Dieu, tu diras: " J'ai ôté de la maison la part sacrée, et je l'ai bien donnée au lévite, à l'émigré, à l'orphelin et à la veuve, suivant tout le commandement que tu m'as donné, sans transgresser ni oublier tes commandements, (Dt 26)

Maudit, celui qui biaise avec le droit de l'émigré, de l'orphelin et de la veuve! Et tout le peuple dira: "Amen ". (Dt 27)

Vous n'accablerez pas la veuve et l'orphelin. Si tu les accables et qu'ils crient vers moi, j'écouterai leur cri. Ma colère s'enflammera et je vous ferai périr par l'épée : vos femmes deviendront veuves, et vos fils, orphelins. (Ex 22)

Cette pauvre veuve touche particulièrement Jésus, parce qu'elle donne non de son superflu comme le font les riches, mais de son indigence, de plus, comme la veuve de la première lecture au temps d’Élie elle a mis tout ce qu’elle possédait,tout ce qu’elle avait pour vivre. »

« Je le jure par la vie du Seigneur ton Dieu :je n’ai pas de pain.J’ai seulement, dans une jarre, une poignée de farine,et un peu d’huile dans un vase.Je ramasse deux morceaux de bois, je rentre préparer pour moi et pour mon fils ce qui nous reste.Nous le mangerons,et puis nous mourrons. »    Élie lui dit alors :« N’aie pas peur, va, fais ce que tu as dit.Mais d’abord cuis-moi une petite galette et apporte-la moi ; ensuite tu en feras pour toi et ton fils.

L'Histoire le montre et le prouve, ce sont presque toujours les plus démunis qui soutiennent , par de minuscules dons, à la mesure de ce dont ils peuvent disposer sans mettre leur famille en danger , qui soutiennent l’Église, les Associations humanitaires et le pauvre assis au coin d'une rue, tête baissée, enfouie dans ses mains, pour éviter de rencontrer le regard du donateur, parce qu'il a honte !

Bien sûr que nous devons exercer un discernement, mais ce discernement me semble fortement urgent surtout, dans l'usage qui est fait de ces dons petits ou grands ! Je ne me permets pas d'évoquer le pauvre du coin de la rue, même si j'ose dire : attention ! Je préfère nous inviter, Église , associations humanitaires ou particuliers, à réfléchir à l'utilisation de ces dons que nous recevons ! Sommes-nous respectueux du donateur, riche ou pauvre, dans l'usage que nous faisons du bienfait reçu ? Avant d'organiser tel voyage, telle construction, tel aménagement réfléchissons-nous en ayant en arrière fond de notre esprit, celle, celui qui se prive pour la réalisation de certaines actions ?

Face à certains dons, sommes-nous capables, sans blesser, en expliquant le pourquoi de notre démarche, de refuser tel ou tel don ou de demander énergiquement que ce ne soit pas renouvelé pour ne pas profiter abusivement de la personne ?

Quand des frères nous partagent des dons en nature sommes-nous respectueux en les utilisant à bon escient ! J'ai entendu, parfois, des personnes dire, en jetant de l'alimentaire : « ça ne fait rien on me l'a donné ! » Est-ce normal ? Ai-je le droit d'agir ainsi ? Si j'ai trop, ne dois-je pas en faire profiter celui qui a moins ou pas du tout ? Derrière un don, quel qu'il soit, il y a des personnes et je dois respecter leur travail, leur générosité ! Si le donateur a des devoirs de discrétion, le bénéficiaires a le devoir de respecter le donateur et d'utiliser à bon escient et avec respect ce qui lui est offert.

tout ce qu’elle avait pour vivre si Jésus le souligne n'est-ce pas pour nous éveiller nous aussi, à tout donner, pas nécessairement en argent, mais le tout de ce que nous sommes par grâce , - Qu'as-tu que tu ne l'aies reçu? Et si tu l'as reçu, pourquoi te glorifies-tu comme si tu ne l'avais pas reçu? (1Co 4) pour le service de l'humanité , de l’Évangile ?Est-ce que je mets mes talents au service de mes frères ? Un talent inexploité en vient à disparaître parfois, un talent bien exploité se démultiplie, en fait

découvrir d'autres cachés jusque-là ! Lors de la multiplication des pains si le jeune

enfant avait égoïstement gardé pour lui ses cinq pains et deux poissons, Jésus aurait-Il nourri cinq mille personnes ? La veuve de Sarepta a tout donné et, miracle La femme alla faire ce qu’Élie lui avait demandé,et pendant longtemps, le prophète, elle-même et son fils eurent à manger.    Et la jarre de farine ne s’épuisa pas,et le vase d’huile ne se vida pas,ainsi que le Seigneur l’avait annoncé par l’intermédiaire d’Élie.

Peut-être et sans doute, Jésus , pense-t-Il à ce qu'Il est venu faire sur terre « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était en Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement en Dieu. Tout par lui a été fait, et sans lui n'a été fait rien de ce qui existe. En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes,Et la lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont point reçue. ..et le monde par lui a été fait, et le monde ne l'a pas connu.Il vint chez lui, et les siens ne l'ont pas reçu. Mais quant à tous ceux qui l'ont reçu, Il leur a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, à ceux qui croient en son nom, (Jn 1)

Ne perdons pas de vue que cette étape au Temple de Jérusalem se situe dans le dernier voyage de Jésus quelques jours avant qu'Il ne soit livré. Lui ,LE VERBE DE DIEU qui était au commencement, qui tient ce monde dans Ses mains, Lui qui est venu pour lui donner la Lumière, Lui-même étant cette Lumière, non seulement Il n'a pas été reçu, mais Il a été livré par l'un des siens , par chacune de nos trahisons, y compris celles de l'argent, de son mauvais usage , livré pour trente malheureuses pièces , livré et cependant librement donné « je donne ma vie pour la reprendre. Personne ne me la ravit, mais je la donne de moi-même; j'ai le pouvoir de la donner, et le pouvoir de la reprendre: tel est l'ordre que j'ai reçu de mon Père." (Jn 10) alors qu'Il aurait pu demander à son Père tout une « armada » d'anges pour le défendre et Le libérer !

Rappelons-nous, quand Jésus a observé ce qui se passait devant ce tronc , Il a appelé Ses apôtres ; sans doute voulait-Il leur apprendre non seulement le discernement des esprits, mais les appeler à rester libres, à ne pas se laisser emprisonner par des dons intempestifs qui pouvaient les enfermer , les ligoter, les empêcher d'exercer leur ministère en toute vérité !

Aimer c’est tout donner

R.Aimer c’est tout donner, aimer c’est tout donner,
Aimer c’est tout donner et se donner soi-même

1. Quand je parlerais les langues des hommes et des anges,
Si je n’ai pas l’Amour, je suis comme l’airain qui sonne
Ou la cymbale qui retentit.

2. Si je prophétisais et connaissais tous les mystères,
Si j’avais la foi à transporter les montagnes
Sans l’amour je ne suis rien

3. Quand je distribuerai ce que je possède en aumône
Et si je livrerai mon corps à brûler dans les flammes
Cela ne me sert de rien.

Chante, ô mon âme, la louange du Seigneur ! 

(Ps 145, 1b)

Le Seigneur garde à jamais sa fidélité,
il fait justice aux opprimés ;
aux affamés, il donne le pain ;
le Seigneur délie les enchaînés.

Le Seigneur ouvre les yeux des aveugles,
le Seigneur redresse les accablés,
le Seigneur aime les justes,
le Seigneur protège l’étranger.

Il soutient la veuve et l’orphelin,
il égare les pas du méchant.
D’âge en âge, le Seigneur régnera :
ton Dieu, ô Sion, pour toujours !

L'Ermite