XXIV e DIMANCHE
DU TEMPS ORDINAIRE
(Mc 8, 27-35) 7,31/37
Ce dimanche , nous laissons encore quelques séquences telles que la seconde multiplication des pains, une nouvelle confrontation avec les Pharisiens qui demandent un signe et Jésus est formel :
Poussant un profond soupir, Jésus dit: " Pourquoi cette génération demande-t-elle un signe ? En vérité, je vous le déclare, il ne sera pas donné de signe à cette génération. " (Marc (TOB) 8)
suivie d'une recommandation aux disciples : « Jésus leur faisait cette recommandation: " Attention! prenez garde au levain des Pharisiens et à celui d'Hérode. »
qui se mirent à discuter d'un tout autre sujet et Jésus les replaça dans la vie concrète qui est la leur, à Ses côtés Ils se mirent à discuter entre eux parce qu'ils n'avaient pas de pain. Jésus s'en aperçoit et leur dit: " Pourquoi discutez-vous parce que vous n'avez pas de pains ? Vous ne saisissez pas encore et vous ne Vous avez le cœur aveuglé ? Vous avez des yeux et vous ne regardez pas, vous avez des oreilles et vous n'écoutez pas ? Vous ne vous rappelez pas ? Quand j'ai rompu les cinq pains pour cinq mille hommes, combien avez-vous ramassé de paniers pleins de morceaux ? » Ils lui répondirent : « Douze. Et quand j'en ai rompu sept pour quatre mille, combien avez-vous rempli de corbeilles en ramassant (Mc 8)
l'aveugle de Bethsaïde.
Après cette rencontre
Jésus s’en alla, ainsi que ses disciples, vers les villages situés aux environs de
Et que disent, que pensent les non croyants aujourd'hui ? C'est très , très divers . Pour les uns, Jésus est un fondateur de religion, une parmi les autres ! pour d'autres, un mythe, pour d'autres un doux rêveur, quelqu'un de bon mais sans plus, un révolutionnaire, quelqu'un d'attachant mais seulement cela etc...
Et lui les interrogeait : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Jésus devient plus précis, les autres c'est intéressant, mais pour vous, qui suis-je ? Jésus demande à Ses proches d'engager une parole personnelle, qui devrait leur permettre de mieux prendre conscience des raisons qui les entraînent à mettre leurs pas dans Ses pas depuis ce premier appel, cette première rencontre, qui a bouleversé leur vie .
Cette question, Jésus me la pose à moi, personnellement, aujourd'hui, en cet instant où j'écoute Sa Parole de vérité !. A moi, prêtre, religieux, religieuse, à moi laïc, laïque, jeune, enfant : qui est Jésus pour moi ? Pour toi ? L'heure est peut-être venue , en cette rentrée pastorale , de s'asseoir, de faire silence, un vrai silence sans musique de fond, ou alors la douce musique de l'Esprit Saint qui murmure dans mon cœur et m'aide à entendre les raisons qui se bousculent au fond de mon être . Je ne peux me permettre de répondre, mais je peux tenter de donner quelques raisons qui me permettront de faire le point dans ma vie , de tenter de savoir où j'en suis, de réveiller en moi le premier frémissement éprouvé lorsque nous nous sommes rencontrés, Jésus et moi, et où je Lui ai promis fidélité, où je me suis confondu(e) en action de grâce parce qu'Il a posé Son Regard, Sa Main sur moi , et si une larme glisse sur ma joue, c'est bon signe, et c'est le moment de redire merci, de repartir avec un nouvel élan, peut-être de demander pardon et de danser devant Dieu dans mon coeur, comme David devant l'Arche de l'Alliance, dans le secret de ma chambre !
Alors, qui EST JESUS POUR MOI AU-JOUR- D'HUI ? Quelqu'un qui me fait signe chaque dimanche mais que j'oublie vite quand je suis aux prises avec les tracas de la vie ?
Quelqu'un que je tire par le vêtement pour capter Son attention quand je me sens en danger et que je relègue dans les oubliettes quand je suis avec des copains (nes) qui « n'en ont rien à faire » ?
Quelqu'un qui m'attire, mais aussi me révulse par Ses exigences qui sont d'un autre âge, selon le monde dans lequel j'évolue ?
Ou Quelqu'un que je suis, sans trop savoir pourquoi, parce j'ai appris à suivre mes parents et que je ne veux pas les décevoir ?
Est-Il resté le premier et le plus merveilleux cadeau trouvé dans mon berceau suspendu de telle sorte que Son image attire et occupe mon regard ? Est-Il resté ce doux Nom que mes parents m'apprenaient à dire après ceux de Papa, Maman ? Celui que j'ai appris à connaître en regardant vivre mes parents et que j'ai eu envie de connaître en allant plus loin ?
Ou bien ce personnage qu'on appelait à l'aide en situation de danger et qui était vite remisé dans un placard quand tout allait bien ?
Ou bien est-Il devenu un bijou que je porte sur moi parce que ça fait bien et que je cache selon les lieux où je me trouve et les personnes que je rencontre ?....
A la question que JESUS ME POSE AU-JOUR-D'HUI , EN CET INSTANT , que puis-je répondre ? Est-ce que, en me glissant dans la peau de Pierre je suis capable de m'écrier et de crier :« Tu es le Christ. » l’Élu du Père, Celui que le Père a choisi pour révéler de quel Amour je suis aimé. Est-ce que je fais route avec LE VIVANT, ou avec Quelqu'un du passé , qui a vécu il y a plus de 2000 ans ? Est-ce que je m'adresse à Lui, Jésus, comme étant LE VIVANT qui m'informe , m'inspire, m'éclaire, me pose des limites à ne pas franchir par les événements, les portes, les routes qui se ferment parce qu'elles ne sont pas pour moi ? Est-ce que je Le reconnais dans celles qui s'ouvrent ou j'appelle cela un heureux hasard, une chance, une opportunité ? Est-Il vraiment Celui avec qui je parle simplement, dans la journée, tout au fond de mon cœur : merci Seigneur Tu m'as conduit(e), Tu m'as évité telle erreur …
Jésus n'est vraiment pas rancunier, Il continue Son œuvre d'Amour et de Salut sans tenir compte de nos indifférences quand ce n'est pas de nos appropriations avec notre propension à dire JE , J'ai fait ceci, j'ai réussi cela etc Non ! C'est Jésus en moi qui agit, qui m'agit ! Gloire à Jésus qui me sauve à chaque instant et m'anime que je le reconnaisse ou pas ! Si je Lui laisse la place, si je Le laisse habiter chez moi je deviens cette humanité de surcroît comme le Lui demande Sœur Élisabeth de la Trinité : « O Feu consumant, Esprit d’amour, survenez en moi afin qu’il se fasse
Jésus ne se congratule nullement dans l'extraordinaire profession de foi de Pierre , bien au contraire, Il en appelle à la discrétion du groupe :
Alors, il leur défendit vivement de parler de lui (en ces termes) à personne.Et pour quelle raison demandons-nous spontanément ? Sans nul doute , parce qu'il est trop tôt pour lever totalement le voile sur l'identité réelle de Jésus, ce serait faire obstacle à Sa Mission rédemptrice , c'est d'ailleurs ce qu'Il déclare vivement à Pierre qui, lui non plus, n'est pas prêt à affronter cette rude montée salvatrice, nous y revendons. C'est ce qu'Il tente d'expliquer à Ses apôtres en des termes qui les dépassent forcément .
Il commença à leur enseigner qu’il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens,les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, trois jours après, il ressuscite. Jésus disait cette parole ouvertement.
Nous nous sommes déjà arrêtés sur l'expression « Fils de l'Homme » mais un petit rappel ne sera pas inutile , je l'emprunte à la revue « croire aujourd'hui » :
Dans les Évangiles, Jésus se désigne habituellement d'un titre énigmatique : "Fils de l'homme". Curieuse expression... Que signifie-t-elle ?
Cette expression est souvent associée à la précarité l'homme, sa fragilité, sa petitesse devant Dieu. Mais elle est aussi mise en lien avec le projet de Dieu: ce petit homme, ce "terreux", Dieu en fait le maître de la création et le comble de ses dons. Le
psalmiste peut alors s'écrier, ébahi: "Qu'est-ce que l'homme pour que tu te souviennes de lui, le fils d'homme pour que tu en aies souci ?" (Psaume 8, 5).Le fils d'homme des Apocalypses
L'appellation "fils de l'homme" apparaît dans le livre de Daniel :
Je regardais dans les visions de la nuit, et voici que sur tes nuées vint comme un Fils d'homme; il s'avança jusqu'au vieillard, et on le fit approcher devant lui. Et il lui fut donné domination, gloire et règne, et tous les peuples, nations et langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle qui ne passera point, et son règne ne sera jamais détruit. (Daniel 7)
Elle désigne le vainqueur des puissances du monde, représentées par autant de bêtes féroces. Le Fils de l'homme est le vainqueur du combat et la royauté universelle lui est remise.
Dans les paraboles du livre d'Hénoch, le fils d'homme est un être mystérieux, séjournant auprès de Dieu, possédant la justice. Il doit venir à la fin des temps où il siégera sur son trône de gloire, juge universel, sauveur et vengeur des justes qui viendront auprès de lui après la résurrection.
Quand Jésus se présente
Dans les Évangiles, l'expression "Fils de l'homme" apparaît plus de 70 fois. Et exclusivement sur les lèvres de Jésus ! On peut donc penser que les évangélistes ont retenu là une de ses expressions typiques. Pourquoi Jésus se présente-t-il ainsi ?
Peut-être à cause de l'ambiguïté du titre. Car il peut être compris dans un sens banal : Jésus est "fils de l'homme", au sens où il est pleinement homme, enraciné dans une descendance, rattaché à une famille, des amis, un métier, un village... Il vit discrètement, sans revendiquer sa filiation divine. Mais l'expression renferme aussi une allusion nette à l'apocalyptique que tout juif est susceptible d'entendre. Elle laisse
entrevoir l'autre face, plus mystérieuse, de son identité. Cet homme a un rapport particulier à Dieu qui "a mis en lui tout son amour". Il est le Fils de Dieu.L'expression laisse donc ses interlocuteurs libres. Libres d'ignorer qui est Jésus, de le questionner sur son identité ou de se mettre à sa suite. Finalement : celui qui a des oreilles qu'il entende ! (Croire Aujourd'hui)
La Prophétie du prophète Daniel ne fait nullement allusion à une quelconque souffrance, d'où, sans doute la méprise du Peuple , qui attend un Messie Roi, un Messie triomphant, voire, dominateur, qui mettra à Ses pieds tous les peuples rebelles. Les apôtres n’échappent pas à cette façon de voir, à cette attente ! Dès lors, quand Jésus, dans son propos, parle de souffrance, de rejet, de mort violente (tué) et de résurrection trois jours plus tard, ils ne comprennent pas, d'où la réaction particulièrement vive de Pierre qui est attaché à Son Maître et qui, peut-être, ayant été appelé , envisageait un plan de carrière avec un tel chef ! Notons que Pierre, sans doute par respect des uns et de Jésus, l'attire en dehors du cercle pour Lui livrer sans ménagement sa pensée : Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches.
Pierre montre bien à cet instant son attachement tout humain à Jésus. Le Maître et le disciple ne sont pas du tout sur le même plan.
Le Fils de l'homme vient révéler l'amour du Père à l'humanité empêtrée dans le péché d'orgueil, de domination, de triomphalisme en adoptant la tenue de serviteur, l'autre, Pierre, espère avec le Peuple, un chef à la main de fer qui mènera le Peuple « à la baguette » ! Pierre vient de proclamer son adhésion : « Tu es le Christ » oui mais un Christ fort ! Un Christ combatif ! Un Christ guerrier ! Un Christ victorieux ! Et Jésus Le présente, Se présente, faible, rejeté, mort de mort violente puisque tué ! Il est bien question de résurrection, mais à ce stade qu'est-ce que ça peut vouloir dire ? De plus, Jésus ne ménage pas ses disciples et plus particulièrement Pierre qui prétend empêcher Jésus de suivre Sa vocation de Fils Premier né !
Mais Jésus se retourna et, voyant ses disciples, il interpella vivement Pierre : « Passe derrière moi, Satan ! Tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. » Contrairement à Pierre qui a adressé discrètement ses reproches à Jésus en Le tirant à l'écart, Jésus, Lui, n'hésite pas à l'admonester rudement devant ses frères et dans des termes plus que désobligeants !
Étymologiquement, Satan signifie « l’adversaire » ou « l’accusateur ». Il devient le Diable en grec ( le contradicteur, le diviseur), et en latin (diabolus, le calomniateur). Le Diable incarne, depuis la mythologie classique, l’esprit du mal, le mauvais génie.
La réplique de Jésus est violente, mais attention, elle ne désigne pas la personne de Pierre, mais ses pensées « Tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes » son raisonnement immédiat, nourri par l'affection qu'il porte à Jésus. Pierre, je le disais plus haut, est dans l'affectif ( nous le verrons bientôt dans la Transfiguration : on est bien ici , dressons trois tentes, et Jésus le rappelle à la réalité ) il va devoir grandir en esprit et en vérité. Il a le droit d'aimer Jésus, mais il n'a pas le droit de se tromper d'amour ! Aimer c'est permettre à l'autre d'accomplir la mission qui est la sienne, c'est l'accompagner dans et pour cette mission, coûte que coûte, même si mon cœur saigne, c'est lui permettre de réaliser sa vocation. La vocation de Jésus, c'est de révéler l'amour du Père pour l'humanité dusse-t-Il y trouver la mort, comme Il le laisse entendre, pour préparer ceux qui Lui succéderont ! Jésus ne va pas tarder à le préciser.
Avant d'aller plus loin, demandons-nous, pourquoi Jésus a dit cela devant le groupe de ceux qu'Il a choisis . Si nous prenons cette séquence dans l’Évangile de Saint Matthieu nous découvrons qu'immédiatement après cette magnifique Profession de Foi, « Tu es le Christ » Pierre est établi, par Jésus, comme chef de l’Église naissante, donc, chef des apôtres « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l'emportera pas sur elle. Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. » (Mt 16) si le chef se laisse dominer
par son affectivité ou tout autre passion d'ailleurs , il conduit ses frères dans l'abîme. Jésus, en agissant ainsi apprend à Pierre et à ses frères, ce qu'est le véritable amour et jusqu'où il peut conduire. Jésus lui révèle, mais il faudra encore bien des épreuves et des larmes pour qu'il le comprenne vraiment ,( témoins sa propre trahison, son reniement, ses larmes de repentir, ) qu'être disciple de Jésus , c'est ouvrir son oreille, mais c'est aussi ne pas se dérober , ne pas se révolter quand la souffrance, sous quelque forme que ce soit , frappe à la porte de nos vies ! C'est ce que nous dit Isaïe dans la première lecture Le Seigneur mon Dieu m’a ouvert l’oreille,et moi, je ne me suis pas révolté,je ne me suis pas dérobé. J’ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient,et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe.Je n’ai pas caché ma face devant les outrages et les crachats. Le Seigneur mon Dieu vient à mon secours ;c’est pourquoi je ne suis pas atteint par les outrages,c’est pourquoi j’ai rendu ma face dure comme pierre :je sais que je ne serai pas confondu.Et c'est ce que précise Jésus, non plus seulement aux disciples qu'Il a choisis et qui L'accompagnent dans tous Ses déplacements mais également à la foule et nous sommes dans cette foule, membres de cette foule.
Appelant la foule avec ses disciples, il leur dit : « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Évangile la sauvera. »
On ne peut pas être plus clair ni plus précis ! Suivre Le Maître, c'est épouser le même chemin ! Le disciple n'est pas plus grand que le Maître :
« Il n'y a pas de disciple au-dessus du maître, ni de serviteur au-dessus de son Seigneur. Il suffit au disciple d'être comme son maître, et au serviteur comme son Seigneur. S'ils ont appelé le maître de maison Béelzéboul, combien plus les gens de la maison! » (Mt 10)
Nous devons emprunter le même chemin que le Maître. Or, notre Maître et Seigneur :
«bien qu'il fût dans la condition de Dieu, il n'a pas retenu avidement son égalité avec Dieu; mais il s'est anéanti lui-même, en prenant la condition d'esclave, en se rendant semblable aux hommes, et reconnu pour homme par tout ce qui a paru de lui; il s'est abaissé lui-même, se faisant obéissant jusqu'à la mort, et à la mort de la croix ». (Ph 2)
Comme Jésus, et Il ne le cache pas, en acceptant de marcher à Sa suite, nous devenons des serviteurs de la Parole et être serviteur c'est se mettre à genoux aux pieds de nos frères pour en sauver quelques uns :
Jésus leva de table, posa son manteau, et ayant pris un linge, il s'en ceignit. Puis il versa de l'eau dans le bassin et se mit à laver les pieds de ses disciples, et à les essuyer avec le linge dont il était ceint.
Il vint donc à Simon-Pierre; et Pierre lui dit: "Quoi, vous Seigneur, vous me lavez lespieds!" Jésus lui répondit: "Ce que je fais, tu ne le sais pas maintenant, mais tu le comprendras bientôt." (Jn 13)
Je me suis fait faible avec les faibles, afin de gagner les faibles. Je me suis fait tout à tous afin de les sauver tous. Je fais tout à cause de l'Évangile, afin d'y avoir part. (1Co 9)
Notons toutefois que Jésus n'impose rien : « Si Quelqu'un veut marcher à ma suite » Jésus nous laisse décider en toute connaissance de ce qui nous attend . Au Chapitre 10 de St Marc Jésus, non sans une pointe d'humour, précise la difficulté du chemin
" Voici que nous avons tout quitté pour vous suivre. " Jésus répondit : " Je vous le dis en vérité, nul n'aura quitté maison, ou frères, ou sœurs, ou père, ou mère, ou enfants, ou champs, à cause de moi et à cause de l’Évangile, qui ne reçoive le centuple maintenant, en ce temps-ci : maisons, frères, sœurs, mères, enfants et champs, avec des persécutions, et, dans le siècle à venir, la vie éternelle. Et beaucoup de premiers seront derniers, et beaucoup de derniers premiers. (Mc 10)
Suivre Jésus suppose une gratuité absolue , la gratuité même de Dieu ! Nous sommes aimés non pour nos dons ( ils ne nous appartiennent pas nous les recevons d'en-haut ) nous sommes aimés parce que Dieu ne sait pas faire autre chose qu'AIMER et comme Il nous dit « Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d'extraordinaire? Les païens eux-mêmes n'en font-ils pas autant? 48 Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait. (Mt 5) si nous voulons dire en vérité « je t'aime » nous n'avons pas d'autre chemin que celui de l'AMOUR A L'IMAGE DE DIEU , puisque, à l'image de Dieu nous sommes créés !! « Dieu créa l'homme à son image, à l'image de Dieu il le créa, il les créa homme et femme. » (Gn1)
Je
marcherai en présence du Seigneur
sur la terre des vivants.
(Ps
114, 9)
J’aime
le Seigneur :
il entend le cri de ma prière ;
il incline
vers moi son oreille :
toute ma vie, je l’invoquerai.
J’étais
pris dans les filets de la mort,
retenu dans
les liens de l’abîme,
j’éprouvais la tristesse et l’angoisse
;
j’ai invoqué le nom du Seigneur :
« Seigneur, je t’en
prie, délivre-moi ! »
Le
Seigneur est justice et pitié,
notre Dieu est tendresse.
Le
Seigneur défend les petits :
j’étais faible, il m’a sauvé.
gardé mes yeux des larmes
et mes pieds du faux pas.
Je marcherai en présence
du Seigneur
sur la terre des vivants.
L'Ermite
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