QUATRIEME DIMANCHE DE CARÊME
Année B
(Jn 3, 14-21)
Souvenons-nous: le Troisième dimanche de l'Avent, l’Église nous offrait une pause avec le dimanche du GAUDETE : REJOUISSEZ-VOUS ! Pour signifier la Joie, à l'approche de Noël, le Célébrant a revêtu un ornement liturgique rose . Il en est de même en temps de Carême :
LAETARE ! ce premier mot du chant d’entrée du quatrième dimanche de carême reprend un passage du prophète Isaïe (Isaïe 66, 10-11).
« Réjouissez-vous avec Jérusalem, et soyez dans l'allégresse à cause d'elle, vous tous qui l'aimez Tressaillez de joie avec elle, vous tous qui pleuriez sur elle, afin que vous soyez allaités et rassasiés à la mamelle de ses consolations, afin que vous savouriez avec délices la plénitude de sa gloire! »
« Se réjouir parce que déjà perce la joie pascale, la joie de la Résurrection. Ce dimanche est une pause au milieu de notre marche vers Pâques. Paradoxalement, tout en nous rapprochant de la Passion de Jésus et de la croix, signe de notre Rédemption, la liturgie de ce dimanche nous rappelle que la source de notre salut est un motif de joie pour les chrétiens. » ( Église Catholique de France)
Un peu d'Histoire : Vous pouvez passer à pieds joints sur celle-ci d'ailleurs !
Il semble que, dès l'antiquité chrétienne, ce quatrième dimanche a revêtu le caractère particulier d'une pause au milieu du Carême, ainsi les liturges mozarabes qui ne badinaient pas avec la symbolique, allèrent jusqu'à excepter ce dimanche du Carême que, par ailleurs, ils n'avaient commencé que le lundi suivant le premier dimanche, ce qui leur donnait, de part et d'autres de Lætare six jours et deux semaines (vingt jours).
La liturgie romaine qui suspend les exercices pénitentiels le dimanche, ce
Souvent, le dimanche de Lætare, on faisait le scrutin des catéchumènes qui devaient recevoir le Baptême à Pâques.
Au dimanche de Lætare, il arrivait que le pape offrît une rose d'or. L'idée en serait due au saint pape Léon IX qui, en 1049 solennisa un usage peut-être ancien que le bienheureux Urbain II concrétisa en 1096, à la clôture du concile de Tours, lorsqu’il offrit une rose d’or au comte Foulques d’Anjou.
La rose d’or fut d’abord réservée exclusivement au préfet de Rome. « Après l'office, le Pape, tenant à la main la rose bénite, la montrait au peuple, comme l'emblème de leurs communes espérances pour l'avenir et de leurs dispositions actuelles. Portant toujours la rose à la main, le pontife était reconduit jusqu'au parvis de la Basilique, par le préfet de Rome, en habit de pourpre et en chaussures de couleur d'or, qui soutenait l'étrier pour aider le Saint-Père à descendre de cheval. Afin de reconnaître ce témoignage de respect, le pape donnait la rose à ce dignitaire, qui la recevait à genoux et lui baisait le pied. » Plus tard la rose d'or fut offerte à un fidèle catholique qui avait rendu un signalé service à l’Église. Lors de son séjour à Paris, Alexandre III donna la rose d’Or à Louis VII (1163). Léon X envoya une rose d’or à l’archiduc Charles, futur Charles-Quint. Don Juan d'Autriche la reçut en 1576, après avoir remporté la victoire de Lépante sur les Turc. A Saint-Jean d’Aix-en-Provence, avant que les révolutionnaires français ne le détruisissent, on voyait, sur le tombeau, le dernier comte de Provence de la maison de Barcelone, Raymond Béranger IV, le défunt représenté avec la rose d’or que le pape Innocent IV lui avait envoyée en 1244 ; on conserve, au musée de Cluny, à Paris, la rose d’or que le pape Clément V donna à Humbert de Neufchâtel, prince-évêque de Bâle.
Les papes donnèrent souvent la rose d'or à quelque reine qui se distinguait par ses vertus, ce qui fut le cas, pour la France, de Marie-Thérèse d’Autriche,
femme de Louis XIV (1668) et de Marie Leszcynska, femme de Louis XV (1732). Depuis le début du XIX° siècle, la rose d’or fut plusieurs fois décerné à des souveraines : la reine Charlotte de Bavière la reçut de Pie VII.(1819) ; la reine Marie-Thérèse de Sardaigne la reçut de Léon XII (1825) ; l'impératrice Marie-Anne d'Autriche la reçut de Grégoire XVI (1832), comme la reine Marie-Pia de Savoie (1842) ; Pie IX l’offrit à la reine Marie-Thérèse des Deux-Siciles (1849), à l'impératrice Eugénie (1856], à l'impératrice Élisabeth d'Autriche (1868) et à la reine Marie-Isabelle d'Espagne (1868) ; Léon XIII l’offrit à la reine Marie-Christine d'Espagne (1886), à l'impératrice Isabelle du Brésil (1888), à la reine Marie-Amélie du Portugal (1892) et à la reine Marie-Henriette des Belges (1893) ; Pie XI l’offrit à la reine Victoire d'Espagne (1923) à la reine Élisabeth des Belges (1925) et à la reine Hélène d'Italie (1937).
« Depuis longtemps, la cérémonie se fait dans la salle des parements. Après les prières marquées dans le rituel, le Saint-Père oint la rose avec du baume, et place au centre, où se trouve un tout petit godet, fermé avec une grille d'or, un peu de ce baume avec du musc ; il l'asperge d'eau bénite, I'encense, et la remet au dernier clerc de la chambre. Nous le vîmes arriver, précédant le pape et portant à la main la précieuse fleur, qui fut placée au milieu de l'autel sur un riche voile de soie brodé d'or. Après la messe, elle fut emportée avec la même cérémonie, et déposée au Vatican jusqu'au jour où le Père commun daigne en gratifier quelqu'une de ses nobles et pieuses filles. »
Comme Pie X et Benoît XV, Pie XII, Jean XXIII, Paul VI, Jean-Paul I° et Jean-Paul II n’ont honoré aucune reine de la rose d’or.
Il est arrivé que la rose d'or fût offerte à une église ou à un sanctuaire : Innocent IV l’offrit au chapitre Saint-Just de Lyon, Pie VII l’offrit au pèlerinage italien de Galloro (1820), Pie IX l’offrit à Notre-Dame de Lourdes (1877), Pie XII l’offrit à la cathédrale de Goa où se trouve le tombeau de saint François-Xavier.
(1953), Paul VI l’offrit à Notre-Dame de Fatima (1965). Pie VIII offrit la rose d’or à l'église de Cingoli (près d’Ancône), son pays natal, comme l’avait fait Pie II pour Sienne près d’où il était né ; Grégoire XVI, natif de Vénitie, l’offrit à la basilique Saint-Marc de Venise (1833). Sixte IV n’avait pas offert une rose d’or mais, pour rappeler ses armes, un rameau de chêne en or à la cathédrale Savonne (1471). La sacristie du pape conserve une rose d’or avec la liste des bénéficiaires.
Les fiancés qui se devaient marier après Pâques, étaient bénis au dimanche de Lætare, ainsi que les oriflammes et les bannières. Enfin, quand l'occasion se présentait, on sacrait ou couronnait les princes chrétiens ; si aucun des rois de France n’eut ce privilège, en bénéficièrent les reines Éléonore d'Autriche et Élisabeth d'Autriche.
Le dimanche de Lætare, depuis la terrible épidémie de peste de 1522, les confréries romaines en procession pénitentielle, depuis la basilique des Saints XII Apôtres auprès du crucifix miraculeux de l'église San Marcello al Corso. Précédées de leurs insignes, s'avancent, dans leur costume propre, les archiconfréries de Sainte-Anne-des-Palefreniers du Vatican, de Sainte-Marie Odigitria des Siciliens, de Sainte-Marie dell'Orto du Transtévère, du Saint-Crucifix de Saint-Marcel, de la Trinité des Pèlerins, du Saint-Sacrement de Saint-Pierre-au-Vatican, de Saint-Joseph-des-charpentiers, de Saint-Eloi des Ferrarais, de Saint-Jean-Baptiste des Génois, du Sacré-Cœur-de-Ponte-Mammolo, et bien d'autres encore.
Utilisée au troisième dimanche de l'Avent (Gaudete) et au quatrième dimanche du Carême (Lætare), la couleur rose, couleur de l'aurore, marque, au
La couleur rose emprunte sa signification au rouge, symbole de l'amour divin, et au blanc, symbole de la sagesse divine, dont la combinaison signifie l'amour de l'homme régénéré par la pénitence pour la sagesse divine reçue dans la Révélation. « Couleur agréable, odeur réconfortante, aspect qui donne la joie. » C’est moins la fleur qui inspire le symboliste que la rosée, l'eau tombée du ciel, regardée par les Juifs comme un signe de bénédiction. Les vents de la mer, soufflant de l'Ouest, apportent vers la Palestine un air humide qui, dans les nuits d'août à octobre où il ne pleut pas, permet la croissance des végétaux ; la rosée est donc un symbole de prospérité et un signe de bénédiction ainsi qu'en témoigne souvent l'Ancien Testament : « Que Dieu te donne avec la rosée du ciel et de gras terroirs, abondance de froment et de vin nouveau » (Genèse XXVII 28)
« Béni de Yahvé, son Pays ! A lui le don exquis du ciel en haut (rosée) et de l'abîme qui s'étale en bas (sources) » (Deutéronome XXXIII 13) ;
« C'est comme le rosée de l'Hermon qui descend sur les montagnes de Sion, car c'est là que Yahvé a établi la bénédiction, la vie à jamais » (Psaume CXXXIII 3) ;
« Je serai comme la rosée pour Israël, il fleurira comme le lys, il enfoncera ses racines comme le peuplier » (Osée XIV 6).
En revanche, l'absence de rosée est un signe de châtiment comme on peut le voir, par exemple, chez le prophète Agée (I 8-10) :
« Réfléchissez sur votre sort : vous attendiez beaucoup et il n'y a eu que peu. Et ce que vous avez ramené à la maison, j'ai soufflé dessus ! A cause de quoi ? - oracle de Yahvé des armées - à cause de ma maison qui, elle, est en ruine, alors que vous courez chacun pour sa maison. Voilà pourquoi le ciel a retenu la rosée, et la terre a retenu sa récolte. »
La rosée est aussi le symbole de la Parole divine reçue par les fidèles qui, s'ils s'y conforment, leur communique la sagesse et leur ouvre le salut par les voies de la justice :
« Que ma parole s'épande comme la rosée » (Deutéronome XXII 2) ;
ainsi, pendant tout le temps de l’Avent, nous avons chanté : « Rorate cæli
de super et nubes pluant justum ! » (Cieux, versez votre rosée et que les nuées fassent pleuvoir le juste !Le chevalier Morini qui, sous Grégoire XVI (1831-1846), fut un des officiers de la cour pontificale, écrivait, dans le « Dizionario di erudizione storico-ecclesiastica » que la couleur rose est considérée comme tenant le milieu entre le pourpre et le violet ; figurant la joie que l’Église ressent aux approches de Noël et de Pâques, parce que la rose a trois propriétés : l'odeur, la couleur et le goût, que l'on peut considérer comme représentant la charité, la joie et la satiété spirituelle qui sont la figure du Christ, ainsi, saint Bède le Vénérable dit qu'au VII° siècle, le tombeau du Christ était peint d'une couleur mélangée de blanc et de rouge. ( Notes)
Entrons maintenant dans l’Évangile de ce jour :
Jésus disait à Nicodème :« De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle.
Dans la Bible, le serpent est associé à la divinité DIEU et à la magie. Dans Exode 4.1-5, : Moïse répondit, en disant: "Ils ne me croiront pas et ils n'écouteront pas ma voix; mais ils diront: Seigneur ne t'est point apparu. Le Seigneur Dieu lui dit: "Qu'y a-t-il dans ta main?" Il répondit: "Un bâton." Et le Seigneur Dieu lui dit: jette-le à terre. "Il le jeta à terre, et le bâton devint un serpent, et Moïse s'enfuyait devant lui. Le Seigneur Dieu dit à Moïse: "Étends ta main, et saisis-le par la queue" -- et il étendit la main et le saisit, et le serpent redevint un bâton dans sa main, -- afin qu'ils croient que le Seigneur, le Dieu de leurs pères, t'est apparu, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob." le nāḥāš , est le signe de la puissance de Dieu. La transformation magique du bâton en serpent est le signe que Dieu s'est révélé à Moïse.
Ce premier verset de la péricope de ce jour peut nous troubler, il convient de le situer dans le contexte du chapitre 3 de Saint Jean où nous voyons Nicodème se déplacer pour rencontrer Jésus , mais, de nuit ! Nicodème ne tient pas , dans un premier temps, à se compromettre auprès de ses coreligionnaires :
Or, il y avait parmi les Pharisiens un homme, nommé Nicodème, un des principaux parmi les Juifs. Il vint de nuit trouver Jésus ».
Saint Chrysostome dit de Nicodème : « Cet homme était encore esclave de la faiblesse judaïque, et il vient de nuit, parce qu’il craignait de faire de jour cette démarche »
Quand Jésus fait allusion au serpent d'airain, Il sait qu'Il parle avec un théologien juif , spécialiste de la Bible et entraîné aux multiples débats qui existent depuis des générations autour des Écritures. Il sait à quoi Jésus fait référence quand Il parle « du serpent que Moïse a élevé dans le désert », et il en connaît les interprétations en conflit autour de ce texte. Quand à nous , nous savons que Nicodème , suite à cette rencontre, sera un des premiers disciples de Jésus , Pharisien et membre du Sanhédrin.. Jésus engage donc un dialogue avec ce Pharisien
« tout homme qui croit en lui » Nous avons sans doute ici le cœur du message que veut faire passer l’Évangéliste St Jean. N'est-ce pas lui qui, au moment de la crucifixion dira : « Ils lèveront les yeux vers Celui qu'ils ont transpercé » ce qui signifie qu'ils reconnaîtront en Jésus , l'amour fou de Dieu qui donne son Fils pour le salut de l'humanité . Et quand nous disons « Dieu » nous disons la Trinité Sainte , Dieu Père qui donne Son Fils, Dieu Fils qui se donne, Dieu Esprit qui est à la fois lien et Amour du Père pour le Fils et du Fils pour le Père !
Oui, l'amour fou de Dieu, Père et Fils et Esprit Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais
obtienne la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. Dieu, dans Son amour a donné le Fils qui Lui même s'est donné et continue de se donner afin que celui « qui lève les yeux vers Celui qu'ils ont transpercé » c'est à dire celui qui croit, qui Le reconnaît comme Maître et Seigneur, soit sauvé, et devienne participant de la vie éternelle. Et Jésus de préciser qu'Il est venu, envoyé par le Père, non pour juger mais pour sauver !Comme il est douloureux de penser que des frères voient encore aujourd'hui , Jésus, comme un Juge intraitable au lieu de Le reconnaître comme l'Ami sûr venu leur révéler l'Amour inégalable du Père qui déploie le moyen le plus époustouflant qui soit, non pour l'intérêt du Père, mais pour le bonheur de l'homme ! A travers le don de Jésus. Dieu Père ne cherche rien d'autre que le bonheur de l'homme, car Dieu est gratuité absolue, DIEU N'EST QUE GRATUITE ! Il ne cherche pas à s'attirer les faveurs de l'homme, Dieu par amour, cherche à rendre l'homme heureux ! C'est le seul, l'unique but de l'économie du Salut ! Celui qui comprend et adhère à cette aspiration du Père, reçoit en cela, dès cette terre , la vie éternelle car nous dit Jésus :
« la vie éternelle, c'est de te connaître, toi, le seul Dieu, le vrai Dieu, et de connaître celui que tu as envoyé, Jésus Christ ». (Jn17)
Car la volonté de mon Père, c'est que tout homme qui voit le Fils et croit en lui obtienne la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. » (Jn 6)
Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui refuse de croire en lui ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui. » (Jn 3)
Amen, amen, je vous le dis : celui qui écoute ma parole et croit au Père qui m'a envoyé, celui-là obtient la vie éternelle et il échappe au Jugement, car il est déjà passé de la mort à la vie. (Jn 5)
Et nous trouvions déjà cela dans la péricope de ce jour :
Celui qui croit en lui échappe au Jugement, celui qui ne croit pas est déjà jugé, du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. C'est donc le fait d'adhérer, de reconnaître que Dieu est Dieu, comme le disait avec vigueur Olivier CLEMENT , qui signe notre appartenance et en conséquence nous établit dès ce monde en Dieu, goûtant dès cette terre aux délices de « l'être en Dieu ». Cette grâce est offerte à chaque homme , elle implique des choix radicaux, une orientation de vie, un acquiescement , une adhésion sincère et totale à la charte du chrétien développée dans les BEATITUDES ! La fin de la péricope nous éclaire parfaitement , elle nous indique la seule possibilité, le seul chemin : faire la vérité ! Faire la vérité c'est se
laisser habiter par Celui qui EST , LE CHEMIN, LA VERITE ET LA VIE ! Celui que Jean Baptiste a présenté comme étant la LUMIERE DU MONDE la seule vraie LUMIERE qui éclaire tout homme de bonne volonté et lui apprend à vivre en fils et en frère : Celui-ci vint en témoignage, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous crussent par lui: non que celui-ci fût la lumière, mais il avait à rendre témoignage à la lumière. La lumière, la vraie, celle qui éclaire tout homme, venait dans le monde. Il ( le Verbe) était dans le monde, et le monde par lui a été fait, et le monde ne l'a pas connu. Il vint chez lui, et les siens ne l'ont pas reçu. Mais quant à tous ceux qui l'ont reçu, Il leur a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, à ceux qui croient en son nom, (Jn 1)Et le Jugement, le voici : la lumière est venue dans le monde, et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. Celui qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dénoncées ; mais celui qui fait la vérité vient à la lumière, pour qu’il soit manifeste que ses œuvres ont été accomplies en union avec Dieu. »
La personne qui ne fait pas la vérité demeure dans la nuit, dans les ténèbres du péché, c'est ce que dit Saint Paul dans sa lettre aux Éphésiens :
Autrefois vous étiez ténèbres, mais à présent vous êtes lumière dans le Seigneur, marchez comme des enfants de lumière. Car le fruit de la lumière consiste en tout ce qui est bon, juste et vrai. Examinez ce qui est agréable au Seigneur; et ne prenez aucune part aux œuvres stériles des ténèbres, mais plutôt condamnez-les. Car, ce qu'ils font en secret, on a honte même de le dire; mais toutes ces abominations, une fois condamnées, sont rendues manifestes par le lumière, car tout ce qui est mis au jour, est lumière. (Eph 5)
Par notre baptême, nous sommes devenus « lumière » le sommes-nous restés ? Le Carême est là pour nous permettre de revisiter nos engagements, nos comportements .Permettrons-nous à la « Lumière – Jésus », de pénétrer les moindres interstices de notre être pour les éclairer et les transformer. Un bon moyen c'est de regarder notre vie à « la lumière » de la Parole de Dieu, qui est la seule vraie Lumière capable de nous illuminer, de nous « transfigurer ».
Je pense à cette jeune femme qui après une période bien mouvementée s'est présentée pour le sacrement de Réconciliation ( je tiens cette confidence d'elle-même) avec le décalogue (les dix commandements) en disant , tout cela je l'ai bafoué ….nous pouvons faire de même avec les béatitudes où d'autres passages de l’écriture qui nous bousculent !
Nicodème en venant de nuit , est passé de la nuit à la Lumière, cette rencontre avec
Jésus a réorienté sa vie au point qu'il deviendra capable de prendre la défense de Jésus : « Parmi les pharisiens, il y avait Nicodème, qui était allé précédemment trouver Jésus ; il leur dit : « Est-ce que notre Loi permet de condamner un homme sans l'entendre d'abord pour savoir ce qu'il a fait ? » Ils lui répondirent : « Alors, toi aussi, tu es de Galilée ? Cherche bien, et tu verras que jamais aucun prophète ne surgit de Galilée ! » Puis ils rentrèrent chacun chez soi. » (Jn 7)Il aidera même à Sa mise au tombeau :Nicodème (celui qui la première fois était venu trouver Jésus pendant la nuit) vint lui aussi ; il apportait un mélange de myrrhe et d'aloès pesant environ cent livres. Ils prirent le corps de Jésus, et ils l'enveloppèrent d'un linceul, en employant les aromates selon la manière juive d'ensevelir les morts. (Jn 19)
Fais-nous voir, Seigneur, ton amour, et donne-nous ton salut.
J'écoute : que dira le Seigneur Dieu ? Ce qu'il dit, c'est la paix pour son peuple et ses fidèles ; qu'ils ne reviennent jamais à leur folie !
Son salut est proche de ceux qui le craignent, et la gloire habitera notre terre.
Amour et vérité se rencontrent,
(le Père et le Fils et L'Esprit)
justice et paix s'embrassent
(le Père et le Fils et L'Esprit)
la vérité germera de la terre et du ciel se penchera la justice.
Le Seigneur donnera ses bienfaits, et notre terre donnera son fruit.
La justice marchera devant lui, et ses pas traceront le chemin.
Ps 84
Dieu
est riche en miséricorde ;
à cause du grand amour dont il nous a
aimés,
nous qui étions des morts par suite de nos fautes,
il
nous a donné la vie avec le Christ :
c’est bien par grâce que
vous êtes sauvés.
C’est
bien par la grâce que vous êtes sauvés,
et par le moyen de la
foi.
Cela ne vient pas de vous, c’est le don de
Dieu.
Cela ne vient pas des actes : personne ne peut en tirer
orgueil.
C’est Dieu qui nous a faits,
il nous a créés
dans le Christ Jésus,
en vue de la réalisation d’œuvres
bonnes
qu’il a préparées d’avance
pour que nous les
pratiquions.
En ce temps de Carême ne boudons pas LE DON DE DIEU approchons-nous de Lui en toute confiance . DIEU EST AMOUR, IL N'EST QU'AMOUR ! Rendons-Lui grâce en Jésus livré !
L'Ermite
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