vendredi 17 juillet 2020

RETIREZ D'ABORD L'IVRAIE ... EN VOUS ...


XVIe DIMANCHE
DU TEMPS ORDINAIRE
ANNEE A

En ce seizième dimanche du temps ordinaire nous restons dans une symbolique agraire, n'est-ce pas l'époque des moissons ? En fin pédagogue, Jésus utilise des images qui devraient rejoindre les préoccupations du moment, de tout un chacun, afin de faciliter la compréhension de Son enseignement !
D'autre part, chacune des trois Paraboles de cette liturgie fait référence au Royaume , il me semble que c'est la nouveauté de ce dimanche.
Entre les évangiles et les Actes, le Royaume est évoqué cent trente et une fois et Matthieu, à lui seul, le souligne cinquante sept fois dans les enseignements de Jésus.
Le premier à l'évoquer n'est-ce pas Jean le Baptiste qui est venu préparer les chemins du Seigneur ? Pour ce faire, il appelle à la conversion, car le Royaume est tout proche , sous entendu, en LA PERSONNE DE CELUI QUI VIENT : JESUS ! « Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche. » (Mt 3) Comme il convient de se préparer pour un événement, Jean le demande pour l'accueil de l'avènement de Celui qui vient, le Fils , le Messie que tous réclament et qu'ils auront du mal à reconnaître quand Il sera là ! Nous ne sommes pas plus subtils !
Jésus, dès Ses premières prédications, ne manque pas de donner les conditions d’accès à ce Royaume : être pauvres ...de cœur, avoir faim et soif de justice, être doux, , avoir le cœur pur moyen par excellence de reconnaître « Le Pur » ….« Heureux les pauvres de cœur : le Royaume des cieux est à eux ! (Mt 5)
Clairvoyant, lucide,perspicace,transparent Lui-même, Jésus ne s'en laisse pas raconter : Il ne suffit pas de me dire : 'Seigneur, Seigneur !,(Mt 7) Les courbettes,les flatteries , ce n'est pas son domaine : « pour entrer dans le Royaume des cieux ; mais il faut faire la volonté de mon Père qui est aux cieux » Mt 7
Jésus invite, et nous invite à aller vers l'essentiel : le Royaume et ses valeurs, à se détacher des soucis quotidiens , à vivre l'instant présent en restant dans la confiance Cherchez d'abord son Royaume et sa justice, et tout cela vous sera donné par-dessus le marché. Ne vous faites pas tant de souci pour demain : demain se souciera de lui-même ; à chaque jour suffit sa peine. (Mt 6) Jésus, tout en comprenant nos fragilités, est l'ennemi des peurs , des inquiétudes. S'abandonner, c'est Lui dire « j'ai confiance en Toi ». Comment pourrait-Il dès lors nous laisser tomber, Son honneur, Sa crédibilité sont en jeu ! Et c'est vrai dans et pour le quotidien de nos vies. Si nous avons l'impression que Jésus se fait tirer l'oreille pour répondre à nos appels , ce n'est qu'une impression , le silence de Jésus est un expression de Son langage, c'est à chacun d'essayer de comprendre , dans le concret de sa vie, ce qu'attend Jésus, pour répondre à Ses appels !
Jésus ne ménage pas Sa peine, Il parcourt villes et villages en faisant le Bien, en rendant la liberté d'être à ceux qui sont entravés par les maladies spirituelles et ou physiques qui fragilisent leur équilibre:Jésus parcourait toutes les villes et tous les villages, enseignant dans leurs synagogues, proclamant la Bonne Nouvelle du
Royaume et guérissant toute maladie et toute infirmité. Voyant les foules, il eut pitié d'elles parce qu'elles étaient fatiguées et abattues comme des brebis sans berger. Il dit alors à ses disciples : « La moisson est abondante, et les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson. (Mt 9) Et Il nous invite à participer. Il ne s'agit pas d'ouvrir « le bec pour tout recevoir » il convient de mettre la main à la pâte qui ne lèvera pas sans levain , sans des frères qui donneront d'eux-mêmes pour transmettre le flambeau, pour moissonner là où ils n'ont pas semé, car le Royaume, c'est aussi la gratuité absolue ! L'un sème et l'autre récolte , dans l'absolu, nous ne pouvons JAMAIS dire c'est à moi, l'apôtre ne dit-il pas, « Paul et Apollos et Pierre, le monde et la vie et la mort, le présent et l'avenir : tout est à vous, mais vous, vous êtes au Christ, et le Christ est à Dieu. «  (1Cor 3)
Jésus ne cherche pas à tout faire par Lui-même et encore moins à nous garder pour Lui, Jésus envoie, Jésus nous envoie, Il nous demande d'être actifs. Être à l'écoute , c'est bien, se donner, c'est mieux, « c'est en donnant que l'on reçoit » écrivait Saint François d'Assise :Car c’est en se donnant qu’on reçoit,c’est en s’oubliant qu’on se retrouve,c’est en pardonnant qu’on est pardonné,c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie. »
« Sur votre route, proclamez que le Royaume des cieux est tout proche. Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement. (Mt 10) Jésus nous invite à retrousser les manches ! Il ne s'agit pas de morale, de « blablabla » mais d'actes concrets: ressusciter des morts, c'est donner envie de vivre et de se donner à ceux qui sont déprimés, à ceux qui s'enterrent, se replient sur eux-même ! Purifier les lépreux : c'est proposer la rencontre avec les sacrements... chasser les démons c'est, par notre présence, habités par Jésus, c'est les faire fuir … à chacun de compléter !
Jésus nous dit également, que ce ne sera pas facile ! Nous devons être déterminés , seuls ceux qui se battent contre le mal qui les étouffe s'emparent du Royaume. C'est cela le combat spirituel ! Lutter de tout son être contre les forces du Mal qui cherchent à nous anéantir, nous neutraliser, nous entraîner vers le bas …
Depuis le temps de Jean Baptiste jusqu'à présent, le Royaume des cieux subit la violence, et des violents cherchent à s'en emparer. (Mt 11) Non pas ceux qui font violence à leurs frères, mais ceux qui se font violence pour dominer leurs passions !
Ce long préalable devrait nous plonger sans difficultés, dans la Parabole de l'Ivraie.  : Le royaume tout proche c'est l'avènement de la venue de Jésus chez les hommes,c'est le cœur ouvert, le cœur qui accomplit la volonté de Dieu, celui qui Le cherche ,celui qui reconnaît en Jésus son Sauveur et s'attache à Lui s'inscrit dans Son sillage pour annoncer et accomplir les signes du Royaume, celui-là, en effet, est en marche ,il est ce bon grain répandu par le SEMEUR- JESUS mais il fait très vite la douloureuse expérience de l'ivraie dans sa propre vie , dans son entourage, dans le monde ! Ne nous lassons pas d'écouter Jésus :

« Le royaume des Cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ.Or, pendant que les gens dormaient,( quand notre attention se relâche, quand nous laissons au malin le droit de nous dominer, de rentrer dans l'intime de nos vies, d'aller et venir à son gré dans notre cœur ) son ennemi survint ( le Mal avec tout son cortège de passions...celui qui consent sans lutter est pris dans l'engrenage infernal)  ;il sema de l’ivraie au milieu du blé et s’en alla.  Quand la tige poussa et produisit l’épi,alors l’ivraie apparut aussi.( c'est dès l'enfance que l'enfant doit apprendre à maîtriser ses passions. Le rôle des « parents-tuteurs », des éducateurs, est primordial pour permettre à la « graine-enfant » de bien pousser, parfois un tuteur est indispensable pour lutter très tôt contre les déviances) 
Les serviteurs du maître vinrent lui dire :‘Seigneur, n’est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ?’Il leur dit :‘C’est un ennemi qui a fait cela.’Les serviteurs lui disent :‘Veux-tu donc que nous allions l’enlever ?’ Le Seigneur ne met que du bon, du très bon dit la genèse, dans sa créature, mais le serpent, cet insidieux provocateur, connaît les fragilités de la créature et il connaît toutes les ruses pour laisser croire qu'un bien est un mal et un mal un bien, et la créature, avide d'expériences croustillantes,se laisse séduire presque à son insu . Que faire alors ? Dans sa Sagesse le Seigneur juste et bon, patient et miséricordieux, préfère lui laisser le temps de découvrir, même si elle se brûle dangereusement parfois les doigts et plus, pour qu'elle comprenne expérimentalement et ne retombe pas dans le piège) Il répond : Non, en enlevant l’ivraie,vous risquez d’arracher le blé en même temps.Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson ;( en effet vouloir aller trop vite peut conduire à la révolte, au rejet, à la violence... Laisser le temps au temps permet d'accéder à la maturité . La « créature-blé », en sort blessée, marquée à vie , elle a acquis un peu d'humilité , de sagesse, elle connaît un peu mieux ses limites , elle charge, dans ses bagages, une plus grande perspicacité qui la rend lucide sur elle-même et son entourage. La voilà armée pour distinguer le bien du mal , pour brûler tout ce Mal dans le Cœur Brûlant d'amour de Son Dieu et Maître, et participer , à sa juste place, à la moisson qui arrive à maturité ! et, au temps de la moisson,je dirai aux moissonneurs :Enlevez d’abord l’ivraie,liez-la en bottes pour la brûler ;quant au blé, ramasse-poussière le rentrer dans mon grenier.’ »

Même s'ils ont un peu compris, les disciples, comme chacun de nous, réclament des précisions. Ils savent, dans un clair-obscur, que leur mission sera de continuer l’œuvre du « Semeur-Jésus », ils ne veulent pas se lancer sans de solides bases : avons-nous ce souci ? Prenons-nous le temps de la réflexion ? Prenons-nous le temps de nous informer, de nous former, pour accomplir l'Oeuvre de Dieu et non la nôtre ? Rentrons-nous dans ce jeu délétère du « je préfère Paul » ! « Moi je préfère Apollos » ? Alors que nous rappelions dimanche dernier :

Paul, Apollos, ou Céphas, le monde, la vie ou la mort, le présent ou l'avenir, tout est à vous, mais vous êtes à Christ, et Christ est à Dieu. (1Cor 3)

«  Quand l'un déclare: " Moi, j'appartiens à Paul ", l'autre: " Moi à Apollos ", n'agissez-vous pas de manière tout humaine (1Cor3)

Qu'est-ce donc qu'Apollos ? Qu'est-ce que Paul ? Des serviteurs par qui vous avez été amenés à la foi; chacun d'eux a agi selon les dons que le Seigneur lui a accordés. Moi, j'ai planté, Apollos a arrosé, mais c'est Dieu qui faisait croître. Ainsi celui qui plante n'est rien, celui qui arrose, n'est rien: Dieu seul compte, lui qui fait croître. (1Cor 3)

C'est à cause de vous, frères, que j'ai présenté cela sous une autre forme, en l'appliquant à Apollos et à moi-même, afin qu'à notre exemple vous appreniez à ne pas vous enfler d'orgueil en prenant le parti de l'un contre l'autre.Qui te distingue en effet ? Qu'as-tu que tu n'aies reçu ? Et si tu l'as reçu, pourquoi t'enorgueillir comme si tu ne l'avais pas reçu ? (1Cor 4)


Ses disciples (donc) s’approchèrent et lui dirent :« Explique-nous clairement la parabole de
l’ivraie dans le champ. » ( il s'agit bien sûr, du champ, l'immense CHAMP du monde!)   Il leur répondit :« Celui qui sème le bon grain, c’est le Fils de l’homme;( Le Fils de l'homme comme Jésus se plaît à se nommer assez souvent, c'est Lui, Jésus : à la fois Semeur, Celui qui agit, et graine : Parole qui éclaire et fait vivre, Royaume de Dieu en tant que Dieu et répandant partout où Il passe les clefs d’accès à ce Royaume, , cette Vie en Lui, avec Lui, la Vie Éternelle où Il sera, Lui , Jésus, TOUT EN TOUS Alors, quand tout sera sous le pouvoir du Fils, il se mettra lui-même sous le pouvoir du Père qui lui aura tout soumis, et ainsi, Dieu sera tout en tous. (1Co 15)
Alors, il n'y a plus de Grec et de Juif, d'Israélite et de païen, il n'y a pas de barbare, de sauvage, d'esclave, d'homme libre, il n'y a que le Christ : en tous, il est tout. Puisque vous avez été choisis par Dieu, que vous êtes ses fidèles et ses bien-aimés, revêtez votre cœur de tendresse et de bonté, d'humilité, de douceur, de patience. Supportez-vous mutuellement, et pardonnez si vous avez des reproches à vous faire. Agissez comme le Seigneur : il vous a pardonné, faites de même. Par-dessus tout cela, qu'il y ait l'amour : c'est lui qui fait l'unité dans la perfection. (Co 3)
 le champ, c’est le monde ;le bon grain, ce sont les fils du Royaume ;l’ivraie, ce sont les fils du Mauvais.    L’ennemi qui l’a semée, c’est le diable ; la moisson, c’est la fin du monde ;les moissonneurs, ce sont les anges.    De même que l’on enlève l’ivraie pour la jeter au feu,ainsi en sera-t-il à la fin du monde. « Dieu Père, Jésus le Fils Bien-Aimé, l'Esprit d'Amour, sont infiniment patients , comme le dit si joliment Paul Baudiquey dans ses poèmes, « Ils nous espèrent toujours », jusqu'au dernier instant. A une maman qui se lamentait du suicide de Son Fils le Saint Curé d'Ars répondait « Madame nous ne savons pas ce qui s'est passé entre le pont et l'eau » N'oublions pas le Bon Larron, Panzani, converti in extremis !

Mais vous, ô notre Dieu, vous êtes bon, fidèle et patient, et vous gouvernez tout avec miséricorde. (Sag 15)

C'est pourquoi le Seigneur est patient à l'égard des hommes et il répand sur eux sa miséricorde. (Si18)

Mais parce que le Seigneur est patient, faisons pénitence de cette faute, et implorons son pardon en versant des larmes. (Judith 8)

Dieu nous laisse tout le temps qui convient pour nous ressaisir, pour nous reprendre et nous remettre en route. Quand Jésus tombe sur le douloureux chemin du Calvaire Il se relève, Il accepte, sans honte, l'aide d'un passant : Simon de Cyrène, Véronique, et Il trouve, au plus profond de Lui-même, la force de réconforter les femmes de Jérusalem tout en les éveillant à plus de lucidité, Sa propre Mère tellement éprouvée et Il se tourne vers autrui même suspendu au gibet de la Croix, pour continuer l'Oeuvre du Père  : « Fils, voici ta Mère ! Mère voici ton Fils » Jésus ne nous laisse jamais seuls dans l'épreuve même quand celle-ci est la conséquence de nos mauvais choix , de notre péché !
Mais Jésus est Le Juste par excellence, Jésus n'est pas un faible qui fermerait les yeux devant le, les récalcitrants, qui refusent sciemment Sa miséricorde :

Le Fils de l’homme enverra ses anges,et ils enlèveront de son Royaume toutes les causes de chute et ceux qui font le mal ;    ils les jetteront dans la fournaise :là, il y aura des pleurs et des grincements de dents.    Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Restons en éveil ! Le seul Juge, c'est DIEU ! Ne nous prenons pas pour qui nous ne sommes pas ! Ce qui nous apparaît comme de l'ivraie ne l'est peut-être pas! Dieu seul sait ! Le jugement final n'est pas de notre ressort, tel qui vit dans le péché peut nous devancer dans le Royaume, Jésus ne dit-Il pas cela quelque part ? " Lequel des deux a fait la volonté du père? — Le dernier, " disent-ils. Jésus leur dit: " Je vous le dis en vérité, les publicains et les prostituées vous devancent dans le royaume de Dieu. Car Jean est venu à vous dans la voie de la justice, et vous n'avez pas cru en lui; mais les publicains et les prostituées ont cru en lui; et vous, qui avez vu, vous ne vous êtes pas repentis même par la suite pour croire en lui. (Mt 21)

Pensons à ceux que Jésus appelle « bénis » – non pas ceux qui paraissent bienheureux aux yeux du monde, les heureux élus – mais bien ceux que la culture considère comme des ratés ou des perdants. Le jugement final pourrait bien être une énorme surprise, tant pour les ‘gagnants’ que pour les ‘perdants’.
Dans ce contexte de bon grain et d'ivraie que viennent faire les deux petites ( en tant que volume non point en ce qui concerne leur densité) Paraboles de la graine de moutarde et du levain dans la pâte ? Comment Jésus, ose-t-Il comparer le Royaume à ces deux métaphores?La graine de moutarde nous dit Jésus Lui-même est la plus petite des graines , cette remarque semble bien loin de l'idée que nous nous faisons d'un Royaume et, encore plus du Royaume des cieux ! Cela fait partie du paradoxe évangélique ! Écoutons et essayons d'accueillir : 
:« Le royaume des Cieux est comparable une graine de moutarde qu’un homme a prise et qu’il a semée dans son champ.C’est la plus petite de toutes les semences,mais, quand
elle a poussé,elle dépasse les autres plantes potagères et devient un arbre,si bien que les oiseaux du ciel viennent et font leurs nids dans ses branches. »  
Une minuscule graine qui donne un arbre immense capable d'abriter une multitude d'oiseaux , voilà le Royaume ! Voilà l'ambition du Père quand Il envoie Son Fils unique, Sa Parole éternelle, sur terre ! Une Parole dans le flot des paroles, - Jésus – pour rassembler des multitudes n'est-ce pas impressionnant ? Or c'est l'ambition de notre Père qui ne veut perdre aucun de Ses enfants ! Certes il y a encore de quoi faire, nous pouvons retrousser nos manches, mais Jésus n'a jamais dit que cela se réaliserait en un jour ! Encore que «  pour Dieu « un jour est comme mille ans et mille ans comme un jour » Dieu prend Son temps, Dieu est infiniment patient ! L'humanité a la nuque raide, Dieu a le cœur d'un Père « riche en tendresse et en miséricorde », en Jésus, par le don de Sa vie Il a gagné la partie, dans l 'absolu, le Mal est terrassé, la tête du serpent est écrasée, Jésus est revenu victorieux dans le sein du Père, car notre Dieu est le Dieu des victoires !
De même que la graine n’est pas seulement une annonce de la plante à venir, mais qu’elle contient déjà en elle cette plante qui n’a plus qu’à grandir, la Parole de Dieu n’est pas seulement une annonce du Royaume : elle en est déjà, discrètement, la réalisation. Partout où la Parole de Dieu est lue, méditée, annoncée, le Royaume des Cieux est présent.Quand quelques chrétiens prennent au sérieux l’Évangile et décident de vivre la Parole, alors cette communauté qu’ils forment, ce lieu où se vit l’amour de Dieu et du prochain, réalise déjà ce que sera le Royaume. La vie évangélique peut sembler encore modeste, discrète, presqu’invisible parfois ; elle renferme pourtant cette puissance que rien ne peut arrêter, ce pouvoir de transformation de nos cœurs et du monde.Et nous pouvons dire la même chose avec quelques nuances pour ce levain enfoui dans la pâte.

 Il leur dit une autre parabole :« Le royaume des Cieux est comparable au levain qu’une femme a pris et qu’elle a enfoui dans trois mesures de farine,jusqu’à ce que toute la pâte ait levé. »
Le chrétien est, devrait être ce levain qui, là où Dieu le place fait grandir l'amour par sa seule présence.    
Tout cela, Jésus le dit aux foules en paraboles,et il ne leur disait rien sans parabole,    accomplissant ainsi la parole du prophète :J’ouvrirai la bouche pour des paraboles,je publierai ce qui fut caché depuis la fondation du monde.    Alors, laissant les foules, il vint à la maison.



Il n’y a pas d’autre dieu que toi,
qui prenne soin de toute chose :

tu montres ainsi que tes jugements ne sont pas injustes.
    Ta force est à l’origine de ta justice,
(pas la force des gros bras et de la violence
la force de l'Amour )
et ta domination sur toute chose
( la prise de hauteur pour bien voir)
te permet d’épargner toute chose.
    Tu montres ta force
si l’on ne croit pas à la plénitude de ta puissance,
et ceux qui la bravent sciemment, tu les réprimes.
    Mais toi qui disposes de la force,
tu juges avec indulgence,
tu nous gouvernes avec beaucoup de ménagement,
car tu n’as qu’à vouloir pour exercer ta puissance.
    Par ton exemple tu as enseigné à ton peuple
que le juste doit être humain ;

à tes fils tu as donné une belle espérance :
après la faute tu accordes la conversion.
LAISSONS-NOUS CONVERTIR A L'AMOUR
Sag 12,13




L'Ermite

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