vendredi 12 juin 2020

FAITES CECI EN MEMOIRE DE MOI


FÊTE DU SAINT SACREMENT

Année A

(Jn 6, 51-58)



Fête-Dieu ou fête du Saint-Sacrement, nous célébrons dimanche le Corps et le Sang du Christ. Une fête qui affirme et honore la présence réelle de Jésus-Christ dans le pain et le vin consacrés pendant la messe.

La fête du Saint-Sacrement, appelée antérieurement Fête-Dieu, est une fête catholique et anglicane, célébrée en principe le jeudi qui suit la fête de la Trinité (en référence au jeudi saint), c’est-à-dire soixante jours après Pâques. Mais, en vertu d'une dérogation prévue par les livres liturgiques, elle est reportée depuis quelques années, au dimanche qui suit la Sainte-Trinité dans les pays où elle n'est pas inscrite au nombre des jours chômés (France, Italie, etc.)
Actuellement, le nom officiel de la fête, dans l’Église catholique, est « Solennité du corps et du sang du Christ ». Elle commémore la présence réelle de Jésus-Christ dans le sacrement de l'Eucharistie, sous les espèces du pain et du vin consacrés au cours de la messe.
Les origines de la fête remontent au XIIIe siècle. L'élévation de l'hostie, lors de la messe, manifestait déjà le désir de contempler le Saint-Sacrement. Mais l'impulsion décisive en vue d'une fête spéciale fut donnée par sainte Julienne de Cornillon et la bienheureuse Ève de Liège. La fête fut instituée officiellement le 8 septembre 1264 par le pape Urbain IV.
C'est un jour férié dans certains pays catholiques. Pendant la procession de la Fête-Dieu, le prêtre portait l’Eucharistie dans un ostensoir au milieu des rues et des places qui étaient autrefois richement pavoisées de draperies et de guirlandes. On abritait le Saint-Sacrement sous un dais porté par quatre messieurs. On marchait habituellement sur un tapis de pétales de roses que des enfants jetaient sur le chemin de la procession.
L'histoire de la solennité s'inscrit dans le sillage du débat théologique suscité par l'hérésie de Béranger de Tours, qui niait la présence réelle du Christ dans l'Eucharistie. Dans la bulle Transiturus qui institua la Fête-Dieu, le pape Urbain IV écrit «  qu' il est juste néanmoins, pour confondre la folie de certains hérétiques, qu'on rappelle la présence du Christ dans le très Saint-Sacrement ». Les évolutions de la théologie sacramentelle et son développement dans les écoles du XIIe siècle et du XIIIe siècle ont été décisives. Le facteur déterminant qui a permis l'invention et la réception de la solennité de la Fête-Dieu a surtout été l'évolution de la religiosité populaire qui a accompagné ces évolutions théologiques grâce au développement de la prédication. Ce réveil s'accompagnait d'un désir de pouvoir contempler l'hostie pendant la messe : c'est à Paris, vers 1200, que l'existence du rite de « l'élévation », au moment de la consécration, est attestée pour la première fois. (revue CROIRE)
« Souviens-toi de la longue marche que tu as faite pendant quarante années dans le désert ;le Seigneur ton Dieu te l’a imposée pour te faire passer par la pauvreté ;Ainsi commence la première lecture de cette solennité ! Cette Parole rappelle ensuite que Dieu a accompagné Son Peuple dans le désert,après l'avoir libéré de l'esclavage , qu'Il l'a abreuvé de l'eau du rocher et l'a rassasié d'un pain étonnant qu'ils nommèrent « manne » ! Il sait aussi qu'il s'agit d'un Peuple à la nuque raide comme nous le rappelions dimanche dernier, qui devant l'inconnu préfèrerait revenir en arrière , (les fameux oignons d'Egypte,) d'où ce rappel du Deutéronome : Souviens-toi, n'oublie pas les bienfaits du passé, n'oublie pas que Dieu tient toujours Ses promesses. Jamais nous n'avons vu Dieu abandonner Ses enfants ! Dieu est fidèle, Il ne reprend jamais Sa parole , dans le cas contraire IL NE SERAIT PAS DIEU !
Vous saurez donc que le Seigneur votre Dieu est le vrai Dieu, le Dieu fidèle qui garde son Alliance et son amour pour mille générations à ceux qui l'aiment et gardent ses commandements. (Dt 7)
Lui, le Rocher, son action est parfaite, tous ses cheminements sont judicieux; c'est le Dieu fidèle, il n'y a pas en lui d'injustice, il est juste et droit. (Dt 32)
SOUVIENS TOI ! La solennité que nous célébrons aujourd'hui est bien plus qu'un souvenir c'est un mémorial : «  Faites cela en mémoire de moi » ordonne Jésus le soir du Jeudi Saint :: « Ceci est mon corps, donné pour vous. Faites cela en mémoire de moi. » (Lc 22) Pour être brève , se souvenir, c'est s'appuyer sur des événements vécus soi-même, seul ou avec d'autres, c'est toute l'histoire du Peuple de Dieu .
Faire mémoire c'est vivre, actualiser un événement ; par ailleurs nous savons que Jésus est venu accomplir l'Ancien Testament. Avec l'Institution de la sainte Eucharistie, nous passons de l'Ancienne Alliance à la Nouvelle Alliance scellée dans la vie donnée de Jésus , scellée dans Son Sang .La Pâque Nouvelle accomplit la Pâque Ancienne et la parfait !
Le mémorial remonte à la célébration de la Pâque ancienne : "Ce jour-là vous en ferez mémoire" et vous le fêterez comme une fête pour le Seigneur Dieu. Dans toutes vos générations vous la fêterez, c'est un décret perpétuel (Ex 12,14).
« C'est dans ce contexte de la Pâque juive que Jésus a célébré la Cène. Cela nous permet d'interpréter les paroles d'institution. Il ne s'agit pas pour nous de nous mettre dans la conscience de Jésus, mais de comprendre la portée des paroles que les évangélistes et Paul mettent dans sa bouche : Faites-cela pour faire mémoire de Jésus, lors du repas chrétien qui réunit la communauté avec la bénédiction sur le pain qui inaugure le repas nouveau et celle sur le vin qui l'achève. Christ est présent dans ce lieu par excellence de la Communauté. C'est le lieu de son rassemblement autour du Ressuscité présent, qui préside toujours son repas. Mais c'est aussi le lieu de sa mémoire, car le Christ présent est toujours le crucifié ressuscité. Le mémorial dit à la fois cette présence du ressuscité vivant et cette victoire sur la mort, ce qui appelle l'explication paulinienne du geste eucharistique : « Vous proclamez la mort du Seigneur jusqu'à ce qu'il vienne » (1 Co 11,26). Ce geste est la proclamation actuelle d'un salut entièrement donné dans le Seigneur présent, à la condition de rappeler inlassablement sa mort et d'appeler sa venue prochaine Marana tha : Seigneur, Viens. Le repas chrétien est donc le lieu d'un double mouvement, celui de la mémoire d'un passé crucifié comme celui de la prophétie de l'avenir de la seconde venue du Christ à la Parousie, qui légitime le geste présent du salut » (d'après Ch. Perrot prêtre, professeur honoraire de l'Institut catholique de Paris, bibliste reconnu )
Ecoutons à présent l'Evangile de ce jour :
Jésus disait aux foules des Juifs :« Moi, je suis le pain vivant,qui est descendu du ciel :si quelqu’un mange de ce pain,il vivra éternellement.Le pain que je donnerai, c’est ma chair,donnée pour la vie du monde. »    Les Juifs se querellaient entre eux :« Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger ? » On peut comprendre la réaction des interlocuteurs de Jésus  sans le don de la foi ce langage est inaudible ! Notre foi s'appuie sur le témoignage des apôtres et de tous ceux qui depuis plus de 2000 ans adhèrent de tout leur être à ce DON INEGALABLE . Heureux ceux qui en font très tôt l'expérience ! Merci au Pape Saint Pie X qui en a offert la possibilité aux jeunes enfants , en principe, c'est une grâce qui ne s'oublie pas
Le 3 juin 1951 en le proclamant bienheureux, Pie XII déclarait de Saint Pie X : « C’était à Pie X, lui qui avait une âme évangéliquement enfantine, qu’il revenait de donner Jésus aux enfants et les enfants à Jésus. »

Jésus leur dit alors :« Amen, amen, je vous le dis :si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme,et si vous ne buvez pas son sang,vous n’avez pas la vie en vous.    Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ;et moi, je le ressusciterai au dernier jour.    En effet, ma chair est la vraie nourriture,et mon sang est la vraie boisson »
Dès cet instant, Jésus nous convie à Son repas : le banquet eucharistique ! . Repas solennel ( solennel parce que l'Heure est grave ) et intime, où seuls sont réunis pour cette Première fois, Première communion effective des apôtres, Jésus et les Douze.
Repas qui inaugurera à tout jamais, le basculement dans la grande semaine pascale !
« J'ai ardemment désiré manger cette Pâque avec vous avant de souffrir !  » Lc 22
Ce Repas inoubliable où Jésus s'agenouille, Dieu s'agenouille , aux pieds de Ses disciples, pour les leur laver ! Est-ce que nous réalisons ? Dieu, le Maître de l'univers, Lui qui régit la terre et le ciel, en Jésus, s'agenouille pour laver les pieds de Ses disciples et leur demande de perpétuer ce geste d'amour, d'humilité, de service jusqu'à la fin des temps ! C'est donc dans un contexte de service qu'est institué le Sacrement de l'Eucharistie !
Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. C'est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j'ai fait pour vous. (Jn 13)
- Repas où Jésus demande discrètement à Judas d'accomplir son dessein de mort 
« Ce que tu fais, fais-le vite. » Mais aucun des convives ne comprit le sens de cette parole. (Jn 13)
dernier clin d'oeil qui aurait pu retourner Judas, le faire changer d'avis ! Comme il est important de prier, de s'offrir et d'offrir pour la conversion de ceux de nos frères qui s'enferment dans la nuit du Mal, parfois pour quelques piécettes, pour des broutilles, , pour un instant de fausse satisfaction !
- Repas où Jésus demande à Ses disciples d'en faire mémoire.
«  Faites ceci en mémoire de moi. " (Lc 22)
Jésus est le Chemin, la Vérité et la Vie qu'y-a-t-il de plus vital, de plus donneur de Vie que ce sacrement de l'Eucharistie ? Par cette transsubstantiationle pain et le vin, par la consécration de la messe, sont « réellement, vraiment et substantiellement » transformés ou convertis en Corps et Sang du Christ ! Ceci est mon Corps, Ceci est mon Sang . Jésus est la Vérité, donc Ses Paroles sont vraies , elles sont Vie ! Elles sont aussi le Chemin pour entrer dans la Vie éternelle ! Dieu DEMEURE EN moi ! DIEU DEMEURE EN CHACUN DE CEUX QUI LE RECONNAISSENT COMME LEUR SEIGNEUR ! Et reconnaître Jésus comme Seigneur c'est vivre de Sa Parole de Vérité et de Ses Sacrements !.
- Repas troublant malgré tout qui commence par ces mots bouleversants :
« Je vous le déclare : jamais plus, je ne la mangerai (cette Pâque) jusqu'à ce qu'elle soit pleinement réalisée dans le Royaume de Dieu » Lc 22
Voilà à quel repas nous sommes conviés en ce chapitre 6 de saint Jean , voilà ce que nous fêtons aujourd'hui !
Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi,et moi, je demeure en lui.    De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé,et que moi je vis par le Père,de même celui qui me mange,lui aussi vivra par moi.    Tel est le pain qui est descendu du ciel :il n’est pas comme celui que les pères ont mangé.Eux, ils sont morts ;celui qui mange ce pain vivra éternellement. »
Celui qui mange ce pain vivra éternellement. Chers amis nous qui avons la grâce de nous approcher aussi souvent que nous le désirons et le pouvons de ce Pain donné, de ce Corps livré pour la vie du monde sachons en ce jour « de fête Dieu, de fête du Saint Sacrement » rendre grâce pour notre toute Première communion porte ouverte à toutes celles qui ont suivi et pour celle que nous recevrons en viatique lors du voyage qui nous conduira au festin des noces éternelles !
Pensons aussi à nos frères et sœurs malades ou âgés ne les privons pas de ce Don incomparable, ce Pain des forts qui soutient, éclaire, illumine nos vies ! Quand des frères ne se déplacent plus ou si peu, osons leur proposer le Pain qui donne et entretient la Vie élernelle et prépare à la Rencontre !
Voici ce qu'en dit Saint Thomas d'Aquin à l'office des Lectures de ce dimanche :
Le Fils unique de Dieu, voulant nous faire participer à sa divinité, a pris notre nature afin de diviniser les hommes, lui qui s'est fait homme.En outre, ce qu'il a pris de nous, il nous l'a entièrement donné pour notre salut. En effet, sur l'autel de la croix il a offert son corps en sacrifice à Dieu le Père afin de nous réconcilier avec lui ; et il a répandu son sang pour qu'il soit en même temps notre rançon et notre baptême : rachetés d'un lamentable esclavage, nous serions purifiés de tous nos péchés.Et pour que nous gardions toujours la mémoire d'un si grand bienfait, il a laissé aux fidèles son corps à manger et son sang à boire, sous les dehors du pain et du vin.Banquet précieux et stupéfiant, qui apporte le salut et qui est rempli de douceur ! Peut-il y avoir rien de plus précieux que ce banquet où l'on ne nous propose plus, comme dans l'ancienne Loi, de manger la chair des veaux et des boucs, mais le Christ qui est vraiment Dieu ? Y a-t-il rien de plus admirable que ce sacrement ?

Aucun sacrement ne produit des effets plus salutaires que celui-ci : il efface les péchés, accroît les vertus et comble l'âme surabondamment de tous les dons spirituels ! Il est offert

dans l'Église pour les vivants et pour les morts afin de profiter à tous, étant institué pour le salut de tous.Enfin, personne n'est capable d'exprimer les délices de ce sacrement, puisqu'on y goûte la douceur spirituelle à sa source et on y célèbre la mémoire de cet amour insurpassable, que le Christ a montré dans sa passion.
Il voulait que l'immensité de cet amour se grave plus profondément dans le cœur des fidèles. C'est pourquoi à la dernière Cène, après avoir célébré la Pâque avec ses disciples, lorsqu'il allait passer de ce monde à son Père, il institua ce sacrement comme le mémorial perpétuel de sa passion, l'accomplissement des anciennes préfigurations, le plus grand de tous ses miracles ; et à ceux que son absence remplirait de tristesse, il laissa ce sacrement comme réconfort incomparable."
L’Eucharistie ? Il en est question tous les dimanches à la messe. L’Eucharistie est même « source et sommet de toute la vie chrétienne » (Lumen Gentium 11) Mais quelle est la signification de ce terme ?
Voici la définition qu'en donne le Catéchisme de l'Egilse Catholique :
La richesse inépuisable de ce sacrement s’exprime dans les différents noms qu’on lui donne. Chacun de ces noms en évoque certains aspects. On l’appelle Eucharistie parce qu’il est action de grâces à Dieu. Les mots eucharistein (Lc 22, 19 ; 1 Co 11, 24) et eulogein (Mt 26, 26 ; Mc 14, 22) rappellent les bénédictions juives qui proclament – surtout pendant le repas – les œuvres de Dieu : la création, la rédemption et la sanctification. (CEC 1328)
Dans la version originale grecque des Évangiles, Jésus emploie un mot similaire lors de la Cène :
Puis ayant pris du pain et rendu grâce [εὐχαριστήσας  eucharistēsas], Il le rompit et le leur donna, en disant :« Ceci est mon corps, donné pour vous. Faites cela en mémoire de moi. » (Lc 22, 19)
Le mot « eucharistie » signifie donc essentiellement « rendre grâce », et pris dans un contexte juif, il implique spécifiquement de rendre grâce à Dieu.
Très tôt, le terme fut adopté pour désigner toute la célébration du sacrement, autrement dit la messe, au cours de laquelle les catholiques rendent grâce à Dieu d’avoir sauvé les hommes par le sacrifice de son fils Jésus sur la croix. Dans la Didaché,(Enseignement des douze Apôtres ou Doctrine des Apôtres) qui est un document du christianisme primitif, écrit vers la fin du I er siècle ou au début du II e siècle, ce qui en fait l'un des plus anciens témoignages écrits.) , le mot « eucharistie » est employé dans ce contexte.
Au sujet de l’Eucharistie, rendez grâce ainsi. D’abord pour le calice : nous te remercions, ô notre Père, pour la sainte vigne de David ton serviteur, que tu nous as révélée par Jésus ton serviteur. À toi la gloire pour les siècles !
Puis, pour le pain rompu : nous te remercions, ô notre Père, pour la vie et la connaissance, que tu nous as révélées par Jésus ton serviteur. À toi la gloire pour les siècles !
[…] Que personne ne mange et ne boive de votre Eucharistie, si ce n’est les baptisés au nom du Seigneur.

En plus de faire référence à l’entière célébration de la messe, le mot « eucharistie » est également employé pour désigner le moment précis où a lieu la transsubstantiation du pain et du vin en corps et en sang du Christ.
Ce mot fondamental pour les catholiques recouvre donc plusieurs dimensions, qui trouvent toutes leur source dans le besoin primaire de l’être humain de rendre grâce à son Créateur.
En conclusion, bien que ce soit un peu long, je vous livre l'invitation de Saint François d'Assise, à RENDRE GRÂCE pour l'insondable bonté du Seigneur à l'égard de Ses créatures. Cette prière est pouvons-nous dire eucharistique, puisque » faire Eucharistie c'est RENDRE GRÂCE » !

« Tout-Puissant, Très Haut, Très Saint et Souverain Dieu, Père saint et juste, Seigneur, Roi du ciel et de la terre, nous Te rendons grâces à cause de Toi-même, parce que par ta sainte Volonté et par ton Fils unique dans l'Esprit Saint, Tu as créé toutes les choses
, spirituelles et corporelles ; Tu nous as faits à Ton image et ressemblance, Tu nous a placés dans le paradis ; et nous, par notre faute, nous sommes tombés.
Nous Te rendons grâces parce que, comme Tu nous as créés par ton Fils, ainsi par le véritable et saint Amour dont Tu nous as aimés, Tu as fait naître ton Fils, vrai Dieu et vrai homme, de la glorieuse, toujours Vierge et très bienheureuse Sainte Marie, et par sa Croix, son Sang et sa Mort Tu as voulu nous racheter de notre captivité.
Et nous Te rendons grâces parce que ce même Fils reviendra dans la gloire de sa Majesté, pour envoyer les maudits, qui n'ont pas fait pénitence et ne T'ont pas connu, au feu éternel, et pour dire à tous ceux qui T'ont connu, adoré, servi dans la pénitence : Venez, les bénis de mon Père, recevez le Royaume qui vous a été préparé dès l'origine du monde. Et parce que, misérables et pécheurs que nous sommes tous, nous ne sommes pas dignes de Te nommer, nous prions et supplions que Notre-Seigneur Jésus-Christ, ton Fils bien-aimé, en qui Tu te complais, Te rende grâces, avec le Saint-Esprit Paraclet, comme il Te plaît et comme il leur plaît, pour toutes choses, Lui qui toujours Te suffit en tout et par qui Tu as tant fait pour nous. Alléluia. Et sa glorieuse Mère, la très bienheureuse Marie toujours Vierge; les bienheureux Michel, Gabriel, Raphaël, et tous les chœurs des esprits bienheureux: Séraphins, Chérubins et Trônes, Dominations, Principautés et Puissances, Vertus, Anges, Archanges ; les bienheureux Jean-Baptiste, Jean l'Evangéliste, Disciples, Martyrs, Confesseurs, Vierges; les bienheureux Elie et Enoch ; et tous les Saints qui furent, seront et sont : pour ton Amour nous les supplions humblement de rendre grâces pour tous biens, comme il Te plaît, à Toi le Dieu souverain, vivant, éternel et vrai, avec ton Fils très cher Notre-Seigneur Jésus-Christ et le Saint Esprit Paraclet, dans les siècles des siècles. Amen. Alléluia.
Tous ceux qui, dans la sainte Eglise Catholique et apostolique, veulent servir le Seigneur Dieu ; tous les ordres ecclésiastiques, prêtres, diacres, sous-diacres, acolytes, exorcistes, lecteurs, portiers et tous les clercs ; tous les religieux et toutes les religieuses, tous les enfants et les petits, les pauvres et les indigents, les rois et les princes, les travailleurs, les laboureurs, les serviteurs et les maîtres; toutes les vierges, les veuves et les épouses ; les laïcs, hommes et femmes, enfants et adolescents, jeunes et vieux, bien portants et malades, petits et grands ; tous les peuples, races, tribus, langues ; enfin toutes les nations et tous les hommes, partout sur la terre, qui sont et seront: humblement nous les prions et supplions, nous tous, frères Mineurs et serviteurs inutiles, de persévérer tous ensemble, dans la vraie foi et dans la pénitence: car autrement nul ne peut être sauvé. Aimons-nous
tous, de tout notre cœur, de toute notre âme, de tout notre esprit, de tout notre pouvoir et courage, de toute notre intelligence, de toutes nos forces, de tout notre effort, de toute notre affection, de toutes nos entrailles, de tous nos désirs, de toutes nos volontés, le Seigneur Dieu qui nous a donné et nous donne à nous tous tout notre corps, toute notre âme, toute notre vie; qui nous a créés et rachetés ; qui nous sauvera par sa seule Miséricorde ; qui, malgré nos faiblesses et nos misères, nos corruptions et nos hontes, nos ingratitudes et notre malice, ne nous a fait et ne nous fait que du bien. N'ayons donc d'autre désir, d'autre volonté, d'autre plaisir et d'autre joie que notre Créateur, Rédempteur et Sauveur, le seul vrai Dieu, qui est le bien plénier, entier, total, vrai et souverain ; qui seul est bon, miséricordieux, et aimable, suave et doux ; qui seul est saint, juste, vrai et droit; qui seul est bienveillant, innocent et pur ; de qui, par qui et en qui est tout pardon, toute grâce et toute gloire, pour tous les pénitents et tous les justes, pour tous les bienheureux qui se réjouissent avec Lui dans le ciel. Supprimons donc tout empêchement, toute barrière, tout écran (entre Dieu et nous). Partout, en tout lieu, à toute heure et en tout temps, chaque jour et sans discontinuer, tous, croyons d'une foi véritable et humble, gardons dans notre cœur, aimons, honorons, adorons, servons, louons et bénissons, glorifions et surexaltons, magnifions et remercions le très haut et souverain Dieu éternel, Trinité et Unité, Père, Fils et Saint-Esprit, Créateur de toutes choses, Sauveur de tous ceux qui mettent en Lui leur foi, leur espérance et leur amour ; Lui qui est sans commencement et sans fin, immuable, invisible, inénarrable, ineffable, incompréhensible, impénétrable, béni, louable, glorieux, surexalté, sublime, élevé, doux, aimable, délectable et tout désirable plus que toutes choses dans les siècles des siècles. » AINSI SOIT-IL .
Et n'hésitons pas à faire nôtre, dans un cœur à cœur avec Jésus en ce jour de fête du Corps et du Sang de Jésus, la séquence que nous propose la Litugie, dans nos missels : Le signe seul est partagé,le Christ n’est en rien divisé,ni sa taille ni son état  n’ont en rien diminué.( Oeuvre de St Thomas d'Aquin)



L'Ermite

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