DIMANCHE
DES RAMEAUX
ET
DE LA PASSION
ANNEE
C
(Lc 19, 28-40)
ENTRÉE MESSIANIQUE
« Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur »
Je
choisis, aujourd'hui, de partager avec vous, l’Évangile de
l'ouverture de cette fête des Rameaux et de la Passion .
En
ce temps-là,Jésus partit en avant pour monter à Jérusalem.Ce
verset donne une dynamique à la péricope proposée ! Jésus
partit en avant !
Jésus sait où Il va et ce qui va se passer Il n'y va pas en
traînant les pieds mais manifestement débordant d'entrain et,
surtout d'amour et de liberté « ma
vie nul ne la prend mais c'est moi qui la donne ! »
L'Heure tant de fois évoquée est arrivée, mais Lui seul, dans le
secret de Son cœur, le sait :On
cherchait à l'arrêter, mais personne ne mit la main sur lui
parce que son heure n'était pas encore venue.
(Jean 7)
Jésus
leur dit encore : « Je m'en vais ; vous me chercherez, et
vous mourrez dans votre péché. Là où moi je m'en vais, vous ne
pouvez pas y aller. (Jean 8)
«
L'heure est venue pour le Fils de l'homme
d'être glorifié. (Jean 12)
Maintenant
je suis bouleversé. Que puis-je dire ? Dirai-je : Père, délivre-moi
de cette heure ? - Mais non ! C'est
pour cela que je suis parvenu à cette heure-ci !
Père,
glorifie ton nom ! (Jean 12)
Jésus
sait en effet que l'Heure
pour laquelle Il est venu,
l'Heure où Il se livre,
se laisse malmenée, cette
Heure
approche, elle est imminente Il s'avance librement, Il approche de ce
Mont des oliviers où Il vivra Ses dernières heures de fraternité
humaine et celle de l'abandon , Jésus est dans la confiance Il
prépare même son entrée dans la ville, cette ville sur laquelle
Il a pleuré :"
Mais
il faut que je marche aujourd'hui, demain, et le jour suivant; car il
ne convient pas qu'un prophète périsse hors de Jérusalem.Jérusalem,
Jérusalem, qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont
envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme
une poule rassemble sa couvée sous ses ailes, et vous ne l'avez pas
voulu! Voici,
votre maison vous sera laissée; mais, je vous le dis, vous ne me
verrez plus, jusqu'à ce que vous disiez: Béni soit celui qui vient
au nom du Seigneur!
Lc 13
Cette Heure est arrivée :
Lorsqu’il
approcha de Bethphagé et de Béthanie,près de l’endroit appelé
mont des Oliviers,il envoya deux de ses disciples,en disant :« Allez
à ce village d’en face.À l’entrée, vous trouverez un petit âne
attaché,sur lequel personne ne s’est encore assis.Détachez-le et
amenez-le.Si l’on vous demande :‘Pourquoi le
détachez-vous ?’vous répondrez :‘Parce que le
Seigneur en a besoin.’ »Les envoyés partirent et trouvèrent
tout comme Jésus leur avait dit. Alors qu’ils détachaient le
petit âne,ses maîtres leur demandèrent :« Pourquoi
détachez-vous l’âne ? »Ils répondirent :« Parce
que le Seigneur en a besoin. » Jésus,
nous avons eu bien souvent l'occasion de le souligner vient
accomplir l'Ancienne Alliance,
ici ne réalise-t-Il pas la Prophétie du Prophète Zacharie :
Tressaille
d'une grande joie, fille de Sion! Pousse des cris d'allégresse,
fille de Jérusalem!
Voici que ton Roi vient à toi; Il est juste, lui, et protégé de
Dieu;
il est
humble; monté sur un âne, et sur un poulain, petit d'une ânesse.
(Zacharie 9)
Jésus,
qui n'avait pas une pierre où reposer Sa tête, fait encore
abstraction de toute possession, c'est sur un ânon emprunté
qu'Il entre à Jérusalem.Mais le choix de cette monture n'est pas
anodin .Dans le contexte biblique, l’âne est avant tout la monture
des rois qui viennent avec des intentions
pacifiques.
Dans le livre du prophète Zacharie, il porte celui qui annoncera la
paix messianique : Exulte
de toutes tes forces, fille de Sion ! Pousse des cris de joie, fille
de Jérusalem ! Voici ton roi qui vient à toi : il est juste et
victorieux, pauvre et monté sur un âne, un ânon, le petit d’une
ânesse.
La
mention de l’âne n’est pas un détail : cette monture est
destinée à donner à l’entrée de Jésus dans Jérusalem un
caractère royal et à replacer cet événement dans l’annonce
prophétique. :

C'est
vraiment une entrée royale que ce peuple Lui réserve, en guise de
tapis, des manteaux sont déployés sur le chemin pour honorer Celui
qui vient, la joie explose de tous côtés , la louange aussi, la
foule Le déclare Roi et reprend les termes chantés par les Anges au
moment de sa naissance « Paix
dans le ciel et gloire au plus haut des cieux ! » On
retrouve ici l'ambiance de l'intronisation du Roi Salomon, lui-même
figure du Christ !
Là,
le prêtre Sadoc et Nathan le prophète l'oindront pour roi sur
Israël; et vous sonnerez de la trompette et vous direz: Vive
le roi Salomon!
Puis vous remonterez après lui; il viendra s'asseoir sur mon trône,
et il régnera à ma place, car c'est lui que j'établis pour être
chef d'Israël et de Juda.» Banaïas, fils de Joïadas, répondit
au roi: «Amen! Qu'ainsi l'ordonne le Seigneur, le Dieu de mon
seigneur le roi! Comme Le Seigneur a été avec mon seigneur le roi,
qu'il soit de même avec Salomon, et qu'il élève son trône
au-dessus du trône de mon seigneur le roi David!» (1Rois 1)
Mais Jésus, sait vers quoi Il avance , Il connaît aussi la
versatilité des foules ! Aujourd'hui elles L'acclament or, la
plupart, très prochainement , entraîné par ceux qui se croient les
plus forts, crieront à pleins poumons : «
A mort ! Pas lui, mais Barabbas » Chers
amis, il nous revient de rentrer en nous-mêmes et de réfléchir
très sérieusement à nos comportements!Quand tout va bien nous
acclamons Jésus dans et avec nos frères, mais que vienne l'épreuve,
quelle que soit sa forme, quelle sera notre réaction ?
Quand
nos frères sont dans la déréliction, parfois en raison de leurs
erreurs, comment réagissons-nous ? Crions-nous avec les loups,
ou bien humblement assurons nous une présence affectueuse et
silencieuse à leurs côtés ?
Dimanche,
nous acclamerons Jésus en levant nos rameaux pour qu'ils soient
bénis, pour les rapporter dans nos demeures comme signe de notre
foi, de notre adhésion à Jésus, le Béni du Père, ce geste est-il
vraiment une expression de notre foi ou un acte superstitieux,
attribuant à ce rameau un pouvoir magique qu'il n'a pas ? Le
rameau béni est un sacramental que nous devons respecter, honorer,
placer dignement dans notre maison. Je me souviens de mes parents
qui, le jour de Pâques, faisaient le tour de la maison et de
l'enclos avec l'eau bénite de la célébration pascale et déposaient
respectueusement un rameau dans des emplacements précis en appelant
la bénédiction du Seigneur. Ces rameaux étaient ensuite brûlés
avant la nouvelle Pâque ! Quelle est notre pratique
aujourd'hui ?

Nous
ne pouvons pas faire abstraction de la remarque des Pharisiens, cette
liesse les dérange ils s'en étonnent et prennent Jésus à partie :
Quelques
pharisiens, qui se trouvaient dans la foule,dirent à
Jésus :« Maître, réprimande tes disciples ! Les
Pharisiens sont exaspérés par la joie ambiante, ils ne supportent
pas, plus ! Pourquoi ne s'associent-ils pas à la fête ?
La foule célèbre tout ce que Jésus a fait pour elle durant ces
trois années de compagnonnage , elle ne peut taire de tels bienfaits
et tient à lui rendre l'honneur qui lui est dû et Jésus, qui
connaît la suite accepte en toute simplicité !
Tous
ces gens qui acclament Jésus, à cet instant, ne montrent qu’une
chose : ils montrent une immense attente, une immense espérance,
qui débouche sur une joie profonde, et c’est là l’essentiel.
Car
aucun récit d’Évangile ne parle autant de la joie, et c’est
cela que la fête des Rameaux a voulu saisir. Depuis des siècles, la
liturgie de l’Église rappelle, par cette fête des Rameaux, la
joie que procure l’espérance, l’espérance qui est au fondement
de notre foi chrétienne. Aux Pharisiens qui souhaitent réprimer la
fête Jésus fait cette magnifique réponse :« Je
vous le dis :si eux se taisent,les pierres crieront. » En
effet, hier, aujourd'hui, demain , la création tout entière crie ,
chante, l'amour de Dieu, la bonté de Dieu, Sa Miséricorde. Même
quand les hommes boudeurs, gavés, se tairaient la Création
resterait en éveil pour chanter, et crier l'Amour de Son Créateur
et Seigneur !

Le
Christ Jésus,
qui ayant la condition de Dieu,
ne retint pas jalousement
le rang qui l’égalait à Dieu.
qui ayant la condition de Dieu,
ne retint pas jalousement
le rang qui l’égalait à Dieu.
Mais
il s’est anéanti,
prenant la condition de serviteur,
devenant semblable aux hommes.
prenant la condition de serviteur,
devenant semblable aux hommes.
Reconnu
homme à son aspect,
il s’est abaissé,
devenant obéissant jusqu’à la mort,
et la mort de la croix.
il s’est abaissé,
devenant obéissant jusqu’à la mort,
et la mort de la croix.
C’est
pourquoi Dieu l’a exalté :
il l’a doté du Nom
qui est au-dessus de tout nom,
il l’a doté du Nom
qui est au-dessus de tout nom,
afin
qu’au nom de Jésus
tout genou fléchisse
au ciel, sur terre et aux enfers,
tout genou fléchisse
au ciel, sur terre et aux enfers,
et
que toute langue proclame :
« Jésus Christ est Seigneur »
à la gloire de Dieu le Père.
« Jésus Christ est Seigneur »
à la gloire de Dieu le Père.
(Ph
2 6-11)
TRES
BELLE FÊTE DE RAMEAUX
TRES
BELLE ET PROFONDE SEMAINE SAINTE !
ET
ENCORE PLUS BELLE FÊTE DE PÂQUES !
JESUS
VIENT NOUS SAUVER, AUJOURD'HUI,
DE
NOS MORTS !
L'Ermite
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