vendredi 12 janvier 2018

SAMUEL ! SAMUEL ! CLOTILDE ! ERIC !

DEUXIÈME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

ANNÉE B


Jn 1, 35 _42
 


« Samuel ! Samuel ! Clotilde  ! Eric ! «  tendons l'oreille de notre cœur nous entendrons la voix du Seigneur qui nous appelle, AUJOURD'HUI, pour le service de l'Amour ! Avec Le Père, avec Jésus, il s'agit toujours d'Amour ! Pas d'un amour fade , à la guimauve, mais d'un amour fort, puissant, décapant, désintéressé, qui met l'humain DEBOUT, en situation de marche et de combat pour que s'étende Son règne d'Amour, de justice et de paix ! 
 
Êtes-vous sûr de ne jamais avoir entendu l'appel pour balayer votre église,  la salle paroissiale, Monsieur le Curé étant appelé au chevet d'un malade ou ailleurs ? Pour vous occuper des servants d'autel ? Participer à une équipe de liturgie, réparer , visiter, soutenir celle, celui qui flanche, tendez l'oreille … peut-être que cette même voix vous dérange plusieurs fois dans la nuit comme elle le fit pour Samuel, dans la journée, par l'interpellation d'un tiers, messager du Seigneur, comme dans l'évangile qui suit; en plein travail de bureau, manuel ou autre, dans la prière et vous vous relevez tout tremblant(e) !

 Oui chers amis le Seigneur ne cesse de nous appeler, de nous inviter, la moisson est abondante, elle est prête, sans ouvrier elle va se corrompre. Accepterons-nous AUJOURD 'HUI de mettre nos mains, notre cœur, et pourquoi pas notre vie au service de l'AMOUR ! Il y a tellement de façons de servir notre Dieu ! Il y a de la place pour tous, selon les dons reçus, car tout nous est donné tout est accueilli ! Ouvrons l'oreille de notre cœur : «  François ! Samuel ! Thérèse ! Dominique ! 
 
"PARLE, SEIGNEUR , TON SERVITEUR, TA SERVANTE ÉCOUTE !"

Regardons, écoutons Jean le Baptiste, : "Moi je baptise dans l'eau; mais au milieu de vous il y a quelqu'un que vous ne connaissez pas, C'est celui qui vient après moi; je ne suis pas digne de délier la courroie de sa chaussure." Cela se passait à Béthanie, au delà du Jourdain, où Jean baptisait. Jn 1,24
Des hommes sont attirés par son message, par son mode de vie, par sa droiture, ils deviennent disciples, mais Jean est la voix, il sait et le dit, qu'il n'est pas le Verbe, la Parole, il est là pour préparer le chemin à Celui qui vient et dont il n'est pas digne de dénouer les courroies de ses sandales . De même qu'il a RECONNU Jésus dans le sein de sa mère, de même l’événement baptême, sur le bord du Jourdain est déterminant , "J'ai vu l'Esprit descendre du ciel comme une colombe, et il s'est reposé sur lui. Et moi je ne le connaissais pas; mais celui qui m'a envoyé baptiser dans l'eau m'a dit: Celui sur qui tu verras l'Esprit descendre et se reposer, c'est lui qui baptise dans l'Esprit-Saint. Et moi j'ai vu et j'ai rendu témoignage que celui-là est le Fils de Dieu." (Jean 1) le Père ne désigne-t-il pas Jésus comme étant son Fils bien Aimé ? Le lendemain, Jean vit Jésus qui venait vers lui, et il dit: "Voici l'agneau de Dieu, voici celui qui ôte le péché du monde. C'est de lui que j'ai dit: un homme vient après moi, qui est passé devant moi, parce qu'il était avant moi."

Et moi, je ne le connaissais pas, mais c'est afin qu'il fût manifesté à Israël que je suis venu baptiser dans l'eau. Jean avait sans nul doute rencontré Jésus mais en cousin dont il a dû partager les jeux , mais il n'avait pas cette conscience profonde cette RE-connaissance de l'identité de Jésus comme Messie, oint du Seigneur , Fils du Père éternel ! Quand Jean prend conscience de qui est vraiment Jésus il ne cherche pas à retenir à lui ceux qui
sont devenus ses disciples il n'hésite pas à désigner Celui qui est attendu comme Celui qui est au milieu d'eux tous et qui n'est pas encore CONNU  Et moi j'ai vu et j'ai rendu témoignage que celui-là est le Fils de Dieu." (Jean 1). Jean prend le risque de voir ses disciples s'éloigner, mais n'est-ce pas sa mission de préparer le route ?
C'est aussi notre mission. Évangéliser c'est annoncer et permettre à ceux qui ouvrent leur cœur d'aller vers Celui , Jésus, qui est venu pour que le monde soit sauvé. Le véritable apôtre est un passeur, il montre la route, il ouvre des chemins il n'est jamais autant heureux que lorsque des femmes et des hommes, s'attachent à Jésus Christ! Il sait que Jésus seul « est le chemin, la vérité et la vie ».

Jean le Baptiste se trouvait avec deux de ses disciples.Posant son regard sur Jésus qui allait et venait, il dit :« Voici l’Agneau de Dieu. » Que dit-il là ? « Voici l'Agneau et l'Agneau de Dieu » tout en désignant Jésus ? Jean le Baptiste nous révèle ici qu'il connaît l’Écriture Sainte où l'agneau est cité quatre vingt dix huit fois dans quatorze livres différents. Je ne relève que les passages qui me semblent essentiels pour mieux appréhender l’événement.
« Dieu saura bien trouver l'agneau pour l'holocauste, mon fils », (Genèse 22) répond Abraham à son fils Isaac qui s'étonne de ne pas voir l'agneau sacrificiel alors qu'Abraham et son fils unique gravissent la montagne pour offrir le sacrifice demandé par Dieu . Nous connaissons la suite « Abraham ! Abraham ! » Il répondit : « Me voici ! » L'ange lui dit : « Ne porte pas la main sur l'enfant ! Ne lui fais aucun mal ! Je sais maintenant que tu crains Dieu : tu ne m'as pas refusé ton fils, ton fils unique. » (Genèse 22) et nous savons aussi, que bien des années plus tard, un FILS UNIQUE Lui, sera immolé sur la CROIX pour le Salut du genre humain ! Dieu le Père a trouvé « l'agneau » qui sauve l'humanité tout entière !
Moïse convoqua tous les anciens d'Israël et leur dit : « Prenez un agneau par famille et immolez-le pour la Pâque. Vous observerez cet ordre comme une loi perpétuelle pour vous et vos fils. (Exode 12) n'est-ce pas ici l'annonce du véritable agneau dont le Sang répandu lave l'humanité de ses fautes ? Les prémices aussi de la grande célébration de Pâques qui nous rappelle chaque année ce grand mystère de celui qui :
Maltraité, il s'humilie, il n'ouvre pas la bouche : comme un agneau conduit à l'abattoir, comme une brebis muette devant les tondeurs, il n'ouvre pas la bouche. Arrêté, puis jugé, il a été supprimé. Qui donc s'est soucié de son destin ? (Isaïe 53)

Moi, j'étais comme un agneau docile qu'on emmène à l'abattoir, et je ne savais pas ce qu'ils préparaient contre moi. Ils disaient : 'Coupons l'arbre à la racine, retranchons-le de la terre des vivants, afin qu'on oublie jusqu'à son nom.' (Jérémie 11)

Ce symbolisme de l'Agneau nous est devenu tellement familier qu'il ne nous étonne plus, alors qu'il est repris au moins cinq fois dans la liturgie eucharistique: au Gloire à Dieu, puis à la fraction du Pain ,et juste avant la communion. L'agneau évoque la douceur, la docilité , la paix , la fraternité , le sacrifice, '« Le loup habitera avec l'agneau, le léopard se couchera près du chevreau, le veau et le lionceau seront nourris ensemble, un petit garçon les conduira. (Isaïe 11) » 

 Ce sont bien des loups que Jésus affronte , sans mot dire , au moment de la Passion. Et nous participons passivement , distraitement à ce sacrifice répété plusieurs fois par seconde à travers le monde, l'esprit retenu par tout autre chose que le grand, l'extraordinaire mystère dont nous faisons mémoire ! Demandons à Jésus Lui-même de nous aider à donner du sens aux mots que nous prononçons ou entendons, de leur permettre d'imprégner nos vies pour devenir avec Lui ces « agneaux » qui donnent quelque chose d'eux-mêmes pour la Rédemption de l'humanité.

 L'agneau est aussi le symbole de l'homme en groupe dont il s'agit d'assurer la survie : peuple de Dieu pour l'Ancien Testament, fidèles chrétiens après la prédication évangélique. La sollicitude du berger symbolise la tendresse de Dieu pour son peuple « Je suis le bon pasteur, le vrai berger.  Le vrai berger donne sa vie pour ses brebis.Le berger mercenaire, lui, n'est pas le pasteur, car les brebis ne lui appartiennent pas : s'il voit venir le loup, il abandonne les brebis et s'enfuit ; le loup s'en empare et les disperse. (Jean 10) ou celle des « pasteurs » (d'âmes) pour leurs « ouailles ». Inversement, la docilité des agneaux est comparée à la rectitude du Juste (« suivre le droit chemin » est une expression pastorale). Lorsque Jean le Baptiste désigne Jésus comme l'« agneau de Dieu », il fait aussi, très probablement allusion à la sainteté de Sa vie. « Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront, personne ne les arrachera de ma main. » (Jean 10)
Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix. Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir.
Quand il a conduit dehors toutes ses brebis, il marche à leur tête, et elles le suivent, car elles connaissent sa voix. (Jean 10)

Les deux disciples entendirent ce qu’il disait, et ils suivirent Jésus. Il ne suffit pas de parler, il faut encore des cœurs ouverts qui ENTENDENT ! C'est le cas ici. Pour aussi attachés qu'ils soient à leur maître, le Baptiste, ses disciples n'hésitent pas . Jésus n'a rien
dit, mais ils ont compris et ils se mettent en route ! 
 
Quand nous entendons au plus profond de nous-même un appel du Seigneur nous mettons-nous en route immédiatement ? Sommes-nous prêts à quitter nos amis, nos biens, nos projets, pour marcher derrière Celui qui nous fait signe pour nous entraîner plus loin , ou plus profond, pour faire de nous de vrais serviteurs de la Parole de Vérité ? Je le disais en ouvrant cette séquence, il y a de multiples appels au sein de l’Église pour servir l'Amour !
Lorsque quelqu'un tente d'emboîter ses pas dans nos pas, nous le sentons, parfois nous pressons le nôtre, cela nous dérange, et nous pensons : que me veut-il celui-la, celle-la ? Jésus vraiment homme , se sent suivi et que fait-il ?Se retournant, Jésus vit qu’ils le suivaient, et leur dit :« Que cherchez-vous ? » Ils lui répondirent :« Rabbi – ce qui veut dire : Maître –, où demeures-tu ? » Jésus n'a pas peur, Il ouvre le dialogue ! Il s'informe sur la raison de leur démarche ? Que cherchez-vous ? Il permet l'échange, la rencontre . Les disciples, sans doute intimidés, ne répondent pas directement à la question , y a-t-il un ersatz de curiosité dans leur réponse ? Où demeures-tu ? Ils désirent entrer dans son intimité, en connaître un peu plus sur son mode de vie . Jésus répond en toute simplicité , Il ne les rabroue pas comme nous serions peut-être, tentés de le faire : (en quoi cela vous regarde-t-il ? Quel intérêt pour vous ? Que voulez-vous savoir?)
Il leur dit :« Venez, et vous verrez. » Ils allèrent donc, ils virent où il demeurait,et ils restèrent auprès de lui ce jour-là. C’était vers la dixième heure (environ quatre heures de l’après-midi).
Ce ne devait pas être luxueux, nous saurons par la suite, que le Fils de l'homme n'a pas où reposer sa tête. Ils ne sont pas là par pure curiosité pour faire l'inventaire des biens du Seigneur,il veulent apprendre à mieux Le connaître, à se laisser déranger, A se laisser enseigner , à sortir de leurs ornières . Invités, ils suivent Jésus et ils restent avec Lui ce jour-là. Nous ne connaissons pas le contenu de cette première rencontre , nous pouvons penser qu'elle fut riche de découvertes, d'espérance, et de bouleversement ! Au point que ;
André, le frère de Simon-Pierre, était l’un des deux disciples qui avaient entendu la parole de Jean et qui avaient suivi Jésus.Il trouve d’abord Simon, son propre frère, et lui dit :« Nous avons trouvé le Messie » – ce qui veut dire : Christ. Si nous ne connaissons pas le contenu du partage, entre Jésus et les deux disciples l'annonce faite par André à son frère est significative . Au cours de cette rencontre ils font l'expérience unique qui va changer leur vie et faire de chacun d'eux des apôtres de Jésus. RENCONTRER vraiment le Christ change profondément une vie. A l'inverse fréquenter Jésus , flirter si j'ose dire, n'engage pas l'être. 
 
Pas plus tard qu'hier, lors d'un rendez-vous médical , une femme médecin, spécialiste, me disait d'elle-même «  j'ai été élevée dans la foi catholique, mes parents sont catholiques pratiquants, mais, depuis que je suis en France je ne fréquente plus les églises, vos célébrations sont tristes ! Chez nous on chante, on, bouge, c'est vivant etc  » elle n'est pas la seule à parler ainsi, des français de souche, tiennent les mêmes propos … Je pensais alors, mais qu'allons-nous chercher dans une église ? Que cherchons-nous, QUI cherchons-nous ? La gesticulation ? Le bruit ? Les boums boums musicaux ? Ou bien, le Dieu qui parle dans le silence d'une brise légère ? Tandis que me parlait ce médecin je pensais qu'elle n'avait pas fait une vraie rencontre de Jésus, elle était portée par la foule, l'ambiance, mais Dieu n'est pas dans l'ouragan , Dieu se laisse trouver dans le silence, le service discret, Dieu ne fait pas de bruit, Il parle dans le secret du cœur … « Quand tu veux prier, retire-toi dans ta chambre » Certes, les chants, les belles liturgies, l'esprit de fête, sont utiles, mais l'essentiel est ailleurs, l'essentiel est dans ce qui se joue à l'intérieur !
Je prie pour cette personne, merci de prier avec moi s'il vous plaît, elle devrait venir me voir aux beaux jours, puissé-je être la voix , ou puisse le Seigneur mettre sur sa route la personne ( un André comme ici pour Pierre) qui lui permettra de rencontrer le seul et vrai Maître Jésus-Christ.
André amena son frère à Jésus.Jésus posa son regard sur lui et dit :« Tu es Simon, fils de Jean ; tu t’appelleras Kèphas » – ce qui veut dire : Pierre.
André est saisi par la rencontre de Jésus et il ne peut garder ce bonheur pour lui seul, il s'empresse de le partager avec son frère qu'il amène à Jésus qui pose son regard sur lui, Simon, le nouveau venu, et en qui, dès cet instant, Il discerne une vocation d'exception ! Ah le regard de Jésus ! C'est un regard qui aime, qui fait exister, qui donne du sens à une vie et ce fut le cas , puisque dès cet instant Jésus retourne Simon
« Lorsque nous consultons la littérature qui traite des thèmes religieux, nous rencontrons une curieuse expli­cation au fait que le Seigneur changea le nom de l’un de ses apôtres. Le cas se présenta avec l’apôtre Si­mon. Pourquoi ce changement ? Le professeur Andrzej Wantula dans son livre « Les miettes de la table du Seigneur » (page 177), explique que le nom de Simon provient d’un ancien mot hébreu qui signifie « roseau ».Un roseau est le symbole de quelque chose qui va­cille et qui se plie au gré du vent. Au contraire, le pré­nom « Pierre » tire son origine du mot « roc ». Le Sei­gneur lisait les cœurs et savait apprécier ceux qui l’entouraient. Il apprécia Simon. Il vit en lui un caractère instable à la fois prompt à agir, mais qui se résignait rapidement face à l’adversité. 
Le Seigneur vit que sous l’influence de l’Esprit saint, Simon avait la capacité de forger son caractère pour devenir dur comme le roc. Dès qu’il reçut ce nom nou­veau, Pierre sut qu’il devait se conformer aux exigen­ces du Seigneur.
L’histoire de l’Église prouve que Pierre a accompli sa mission (non sans difficultés) et qu’il est l’une des pierres symboliques de la Nouvelle Jérusalem : « La muraille de la ville avait douze fondements, et sur eux les noms des douze apôtres de l’Agneau ». - Apoca­lypse 21 : 14.
Jésus fait de Pierre ce roc de fondation qui malgré ses fragilités conduira son Église et Lui donnera son élan !
Somme-nous prêts,(es) à nous laisser façonner, malaxer par l'Esprit de Vérité, quel que soit notre âge, notre condition ? Sommes-nous prêts (es) à prendre à notre compte la réponse de Samuel :



"PARLE SEIGNEUR, TON SERVITEUR, TA SERVANTE ÉCOUTE !"
Si le Père vous appelle à aimer comme il vous aime
Dans le feu de son Esprit, bienheureux êtes-vous !
Si le monde vous appelle à lui rendre une espérance
A lui dire son salut, bienheureux êtes-vous !
Si l’Église vous appelle à peiner pour le royaume
Aux travaux de sa moisson, bienheureux êtes-vous !


Tressaillez de joie ! Tressaillez de joie !
Car vos noms sont inscrits
Pour toujours dans les Cieux !
Tressaillez de joie ! Tressaillez de joie !
Car vos noms sont inscrits dans le cœur de Dieu !


Si le Père vous appelle à la tâche des apôtres,
En témoins du seul pasteur, bienheureux êtes-vous !
Si le monde vous appelle à l’accueil et au partage
Pour bâtir son unité, bienheureux êtes-vous !
Si l’Église vous appelle à répandre l’Évangile
En tout point de l’univers, bienheureux êtes-vous !


Si le Père vous appelle à quitter toute richesse
Pour ne suivre que son Fils, bienheureux êtes-vous !
Si le monde vous appelle à lutter contre la haine
Pour la quête de la paix, bienheureux êtes-vous !
Si l’Église vous appelle à tenir dans la prière
Au service des pécheurs, bienheureux êtes-vous !



 L'Ermite

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