SEPTIÈME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE
(Mt 5, 38-48)
La
Liturgie de la Parole de ce dimanche commence et termine par un appel
à la sainteté :
Soyez
saints,car moi, le Seigneur votre Dieu, je suis saint. Lv
19
Vous
donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait.Mt
5
Entre
ces deux injonctions St Paul affirme :
Frères,ne
savez-vous pas que vous êtes un sanctuaire de Dieu, et que
l’Esprit
de Dieu habite en vous ? Si quelqu’un détruit le sanctuaire
de Dieu,cet homme, Dieu le détruira,car le sanctuaire de Dieu est
saint,et ce sanctuaire, c’est vous.1
Cor 3
St
Paul, sanctuarise le chrétien.Dieu, Père, et Fils et Esprit Saint,
depuis notre baptême habite en nous, Il fait de notre cœur, Sa
demeure nous dit souvent Jésus. Et Saint Paul, dans la deuxième aux
Corinthiens, affirme que Dieu marche avec nous et fait, des croyants,
son peuple !
Car
nous sommes, nous, le temple du Dieu vivant, comme Dieu l'a dit
lui-même : Je demeurerai et je marcherai avec eux, je serai leur
Dieu et ils seront mon peuple.
(2 Corinthiens 6)
Il
n'est pas inopportun de s'arrêter personnellement
sur cette merveille, d'en rendre grâce et de nous interroger
sur cette extraordinaire Présence en nous !
Nous
sommes devant un véritable plaidoyer pour la sainteté, qui
s'adresse à tous les hommes de bonne volonté qui choisissent de
suivre Jésus après avoir écouté Sa Parole de Vérité, vu Ses
actes de miséricorde, partagé le repas pascal où Il se livre pour
notre salut .
Aujourd'hui,
Jésus continue de nous expliquer que nous ne pouvons pas en rester
aux grands axes de la Loi de Moïse, nous devons, entrer dans
l'esprit de l’Évangile où Il nous révèle l'Amour du Père qui
se décline en Amour inconditionnel du frère.
« Vous
avez appris qu’il a été dit :Œil
pour œil, et dent pour dent. Eh
bien ! moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant ;mais
si quelqu’un te gifle sur la joue droite,tends-lui encore
l’autre. »
En
général, ce n'est pas notre manière de réagir, n'avons-nous pas
la réaction aussi vive que ce petit garçon qui, repris par son
institutrice pour des faits d'indiscipline lui est « rentré
dedans » à coups de pieds et de poings ? Les parents,
convoqués, lui demandent les raisons d'un tel comportement, et Jean
de répondre : « on m'attaque, j'attaque ! »
Nous sommes loin de la demande de Jésus, loin de sa propre
attitude face à Ses juges : «
Si j'ai mal parlé, montre ce que j'ai dit de mal ; mais si j'ai bien
parlé, pourquoi me frappes-tu ? » (Jean 18)
Jésus
nous invite à nous expliquer, non à rendre coup pour coup, chemin
de l'escalade vers la violence ? N'est-ce pas, hélas, le drame
qui se vit dans nos banlieues aujourd'hui et sur les champs de
bataille à travers le monde ?
Et
si quelqu’un veut te poursuivre en justice et prendre ta
tunique,
laisse-lui encore ton manteau. Et si quelqu’un te
réquisitionne pour faire mille pas,fais-en deux mille avec lui.À
qui te demande, donne ;
à qui veut t’emprunter, ne tourne
pas le dos !
A
quoi sert, en effet, de se disputer, de s'entre déchirer pour des
biens qui ne nous suivrons pas dans la tombe ! Pour des biens
qui induisent des rancunes ancestrales ? Dieu, notre Père nous
donne TOUT, nous recevons TOUT de son Amour ! Si nous sommes
lésés Dieu pourvoira et Il le fait immanquablement ! Que de
familles se déchirent irrémédiablement lors de successions !
Le plus heureux n'est-il pas celui qui se garde de toute âpreté au
gain ? C'est encore Jésus qui nous le dit
ailleurs : « Gardez-vous
bien de toute âpreté au
gain ; car la vie d’un homme, fût-il
dans l’abondance, ne dépend pas de ses richesses. »
...
Repose-toi, mange, bois, jouis de l’existence.’ Mais Dieu lui
dit : ’Tu es fou : cette nuit même, on te redemande ta
vie. Et ce que tu auras mis de côté, qui l’aura ?’ Voilà
ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même, au lieu d’être
riche en vue de Dieu. » Lc
12
Ce
qui nous blesse le plus dans ces situations ce n'est pas d'avoir
moins qu'un autre mais c'est l'orgueil qui a peur de passer pour un
naïf ! Or, l'important, n'est-il pas dans la paix profonde du
cœur et dans l'amour ?
« Ne
possède rien qui n'a pas l'amour de charité.Frère
Albérigo » (1513)
Et « Si véritablement nous
désirons aimer,nous savons bien que nous devons apprendre à
pardonner. » Mère Térésa
Nous
pouvons à présent essayer d'accueillir ce que nous dit Jésus de
l'amour :
Tu
aimeras ton prochain et
tu haïras ton ennemi.Eh bien ! moi, je vous dis :Aimez vos
ennemis,et priez pour ceux qui vous persécutent,afin d’être
vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ;car il fait
lever son soleil sur les méchants et sur les bons,il fait tomber la
pluie sur les justes et sur les injustes.
Aimer
son frère, sa sœur au sein d'une même famille n'est pas simple
alors que dire, que penser, quand Jésus nous demande d'aimer nos
ennemis ?
Il
n'est pas négligeable de s'interroger sur : « qui
est, qui sont mes ennemis ?
Mon
premier ennemi en réalité, c'est ? Soi-même ! Eh oui ,
je suis, nous sommes, les premiers à entraver notre devenir, notre
développement ! Nous sommes en première ligne pour nuire à ce
que le Seigneur attend de nous, avant de jeter la responsabilité sur
celui, celle, que nous accusons de vouloir nous nuire il convient de
faire une pose de considérer en quoi je me nuis, pour tenter d'y
remédier ! N'est-ce pas Saint Paul qui écrit dans la lettre
aux Romains : « Ce que je
veux je ne le fais pas, mais ce que je hais je le fais ! »
Si nous nous aimions vraiment ne serions-nous pas plus
attentifs à ce que « l'Esprit dit
à notre esprit ? » Ne réfléchirions-nous
pas davantage aux choix que nous posons ? Bien choisir n'est-ce
pas se donner la « chance » d'avancer selon le dessein
aimant du Père ? Dès lors, quand Jésus nous demande d'aimer
nos ennemis ne nous demande-t-il pas de nous accueillir, de nous
aimer tels que nous sommes ? N'est-ce pas là le premier pas qui
nous ouvrira la porte du bonheur ? Si je m'aime, je serai plus
facilement aimable ce qui limitera les ennemis extérieurs !
Après cela, nous n'empêcherons pas que naissent des rivalités, des
jalousies, un désir de nuire chez autrui, mais nous serons mieux
armés pour faire face . Connaissant nos propres difficultés à nous
aimer, nous comprendrons celles de ceux qui ont du mal à nous
accueillir tels que nous sommes, à accepter nos différences !
Il nous sera plus facile alors de faire effort pour mieux comprendre
les difficultés d'autrui. Nous regarderons cet autre avec ce regard
de Dieu, qui ne fait pas de différences entre les êtres, qui fait
lever le soleil sur les soi disant bons et les soi - disant
méchants ! A nos yeux le méchant c'est l'autre, mais à ses
yeux, c'est nous ! Il est souhaitable, il est bon, il est
judicieux d'inverser parfois les situations nous devenons ainsi plus
lucides, plus indulgents aussi !
En
effet, si vous aimez ceux qui vous aiment,quelle récompense
méri-tez-vous ? Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas
autant ? Et si vous ne saluez que vos frères,que faites-vous
d’extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas
autant ?
Le
chrétien, de par son Baptême, est un autre Christ, vivre en
chrétiens c'est vivre comme le Christ a vécu c'est même laisser
vivre le Christ en moi, lui permettre d'agir n'est-ce pas ce que nous
dit Saint Paul dans Galates 2 : « si
je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi; si je
vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui
m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi. »
Sans
doute connaissons-nous cette prière d'un anonyme du XVe siècle :
Christ
n'a pas de mains :
Il n'a que nos mains
Pour faire son travail
aujourd'hui.
Christ n'a pas de pieds :
Il n'a que nos
pieds
Pour conduire les hommes sur son chemin.
Christ n'a pas
de lèvres :
Il n'a que nos lèvres
Pour parler de lui aux
hommes.
Christ n'a pas d'aides :
Il n'a que notre aide
Pour
mettre les hommes à ses côtés.
Nous sommes la seule Bible
Que
le public lit encore.
Nous sommes le dernier message de Dieu
Écrit
en actes et en paroles.
Nous
comprenons ce qu'il nous reste à faire en tant que chrétiens !
La sainteté est notre vocation ! Il n'est jamais trop tard
pour dire : « commençons » ! Oui, commençons
à ajuster notre vie à celle de Jésus , à mettre nos pas
sérieusement dans Ses pas. Bien sûr, nous ferons des faux pas,
mais nous savons pertinemment que Jésus nous accueillera sans cesse
et toujours, nous savons qu'Il nous relèvera, et nous entraînera ,
Lui en premier de cordée jusqu'au « mont Béatitudes »
où Il continuera de fredonner Sa musique : Heureux les pauvres,
Heureux les doux, Heureux les affamés et assoiffés de justice,
Heureux les cœurs purs, heureux si l'on vous persécute ...car votre
récompense sera grande dans les cieux !
Heureux,
bienheureux !
Qui
écoute la Parole de Dieu,
Heureux,
bienheureux,
qui
la garde dans son cœur.
Car
il pardonne toutes tes offenses
et te guérit de toute
maladie ;
il réclame ta vie à la tombe
et te couronne
d’amour et de tendresse.
L'Ermite
laisse-lui encore ton manteau. Et si quelqu’un te réquisitionne pour faire mille pas,fais-en deux mille avec lui.À qui te demande, donne ;
à qui veut t’emprunter, ne tourne pas le dos !
Et « Si véritablement nous désirons aimer,nous savons bien que nous devons apprendre à pardonner. » Mère Térésa
Nous pouvons à présent essayer d'accueillir ce que nous dit Jésus de l'amour :

Il n'a que nos mains
Pour faire son travail aujourd'hui.
Christ n'a pas de pieds :
Il n'a que nos pieds
Pour conduire les hommes sur son chemin.
Christ n'a pas de lèvres :
Il n'a que nos lèvres
Pour parler de lui aux hommes.
Christ n'a pas d'aides :
Il n'a que notre aide
Pour mettre les hommes à ses côtés.
Nous sommes la seule Bible
Que le public lit encore.
Nous sommes le dernier message de Dieu
Écrit en actes et en paroles.
Car il pardonne toutes tes offenses
et te guérit de toute maladie ;
il réclame ta vie à la tombe
et te couronne d’amour et de tendresse.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire