CINQUIÈME DIMANCHE DE CARÊME 2016
(Jn 8, 1-11)
LA PREMIÈRE PIERRE ! QUI LA JETTERA ?
En
ce temps-là,
Jésus s’en alla au mont des Oliviers.
Dès l’aurore, il retourna au Temple.
Comme tout le peuple venait à lui,
il s’assit et se mit à enseigner.
Jésus s’en alla au mont des Oliviers.
Dès l’aurore, il retourna au Temple.
Comme tout le peuple venait à lui,
il s’assit et se mit à enseigner.

Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme
qu’on avait surprise en situation d’adultère.
Ils la mettent au milieu,
et disent à Jésus :
« Maître, cette femme
a été surprise en flagrant délit d’adultère.
Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné
de lapider ces femmes-là.
Et toi, que dis-tu ? »

Cette
femme contrevient à la loi, ils annoncent la sentence prévue par la
loi de Moïse : elle doit être lapidée et ils s'en réjouissent
déjà ! Jésus, pensent-ils, ne pourra pas s'opposer à Moïse.
Ne
l'oublions pas, il y a bien des façons de se prostituer, la chair
n'est pas le seul domaine, il y a des façons plus subtiles, plus
cachées !
Je
peux, lâchement, livrer mon frère, ma sœur, pour de l'argent,
c'est le cas de Judas et de combien d'hommes et de femmes après
lui !
Je
peux,toujours pour de l'argent, porter de faux témoignages et livrer
des proches à la justice, par jalousie, rivalité et toutes sortes
de basses pensées !
Je
peux idolâtrer des objets, ….le travail… des personnes, mes
biens, ...
La
liste serait longue, à chacun de chercher et trouver qui est son
dieu, ce à quoi il sacrifie tout, : femme, époux, enfants,
honneur, dignité, …
J'ai
apprécié notre Pape François, dans une audience publique disant à
certains donateurs de l’Église : « ton argent sale,
l’Église n'en veut pas,
garde ton chèque et brûle-le ! »
Il faut du courage, il faut de la Vérité,
il faut de l'Amour pour
dénoncer ainsi, publiquement toutes nos formes de prostitution !
Vient
la question-piège, du moins c'est ce qu'ils espèrent, la question
qui devrait compromettre aux yeux de tous ! N'oublions pas que
la scène se déroule au Temple, en présence du peuple rassemblé
pour entendre « la Parole de Vérité » !
Ils
parlaient ainsi pour le mettre à l’épreuve,
afin de pouvoir l’accuser.
afin de pouvoir l’accuser.
Ah,
ces intentions secrètes qui troublent nos cœurs et nos vies !
Scribes et pharisiens espèrent faire chuter Jésus, que va-t-il
répondre ? Ils espèrent un faux pas pour se saisir de Lui, ils
« l'attendent au virage » comme nous avons coutume de
dire quand nous entretenons l'esprit de vengeance …

Ici,
c'est clair, les protagonistes veulent placer Jésus en face de la
loi de Moïse, Jésus est plus fin, plus subtil qu'eux tous, Jésus
retourne la situation, Il évite l'affrontement, Jésus se baisse, Il
écrit, à même le sol :
Mais
Jésus s’était baissé
et, du doigt, il écrivait sur la terre.
et, du doigt, il écrivait sur la terre.
Connaissant
la suite, nous n'avons pas de mal à supposer ce qui s'écrit. Sans
doute pharisiens et scribes n'y prêtent pas attention ils
persistaient à l’interroger,Jésus
se redressa et leur dit :
« Celui
d’entre vous qui est sans péché,
qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. »
Il se baissa de nouveau
et il écrivait sur la terre.
Eux, après avoir entendu cela,
s’en allaient un par un,
en commençant par les plus âgés.
qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. »
Il se baissa de nouveau
et il écrivait sur la terre.
Eux, après avoir entendu cela,
s’en allaient un par un,
en commençant par les plus âgés.
Cette
fois, non seulement ils entendent mais probablement déchiffrent-ils
les signes tracés par Jésus sur le sol ! Plus encore, la
remarque pertinente de Jésus les trouble. Qui peut se dire sans
péché ? Qui oserait affirmer cela ? Peut-être même que
l'un ou l'autre s'est retrouvé « client » !
Après avoir entendu cela écrit l’Évangéliste, non sans humour,
ils s'en allaient, UN PAR UN, EN COMMENÇANT PAR LES PLUS AGES !
Sur terre depuis plus longtemps ils cumulaient
vraisemblablement, « pas mal de casseroles » à leur
actif !

Jésus
resta seul avec la femme
toujours là au milieu.
Il se redressa et lui demanda :
« Femme, où sont-ils donc ?
toujours là au milieu.
Il se redressa et lui demanda :
« Femme, où sont-ils donc ?
Jésus
met cette femme à l'aise, Il se place du son côté, Il lui parle
normalement, comme on le fait avec quiconque, sans moraliser, sans
allusion à la raison pour laquelle elle se trouve devant Lui, non
seulement Il ignore l'accusation portée contre elle mais lui permet
de se détendre et poursuit la conversation :
Personne ne t’a condamnée ? »
Elle répondit :
« Personne, Seigneur. »
Jésus
lui fait même prendre conscience que plus personne ne la poursuit,
qu'aucune condamnation ne tombe sur son acte et que Lui-même loin de
lui vouloir un quelconque mal , la libère de toute forme de
culpabilité :
Jésus
lui dit :
« Moi non plus, je ne te condamne pas.
« Moi non plus, je ne te condamne pas.
mais
Il ajoute cette parole de libération Va, et désormais ne
pèche plus. » Va, tu es libre change seulement de vie,
ne retourne pas à tes vieux démons, va de l'avant, avance en
personne libre, délivrée de tes entraves. C'est un peu le « avance
au large » que les apôtres entendent lors de la pêche
miraculeuse. C'est aussi ce que nous entendions dans la première
lecture : « Voici que je fais une chose nouvelle »
Quant à la pécheresse ne peut-elle pas reprendre avec joie
les propos de St Paul : « je considère tout
comme des ordures,afin de gagner un seul avantage, le Christ, et , en
lui, d’être reconnu juste, non pas de la justice venant de la loi
de Moïse mais de celle qui vient de la foi au Christ, la justice
venant de Dieu, qui est fondée sur la foi.Il s’agit pour moi de
connaître le Christ,….je poursuis ma course pour tâcher de
saisir,puisque j’ai moi-même été saisi par le Christ
Jésus. Frères, quant à moi, je ne pense pas avoir déjà
saisi cela.Une seule chose compte : oubliant ce qui est en
arrière, et lancé vers l’avant,je cours vers le but en vue du
prix auquel Dieu nous appelle là-haut dans le Christ Jésus.

L'Ermite
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