FÊTE DU CORPS ET DU SANG DU CHRIST
Évangile : Jn
6,51-58
Dans cet extrait du chapitre 6 de
l’évangile de Saint Jean que nous connaissons comme étant le discours de Jésus
sur le Pain de Vie, il est essentiellement question de VIE :
-
Je suis le Pain VIVANT !
-
Celui qui mange de ce Pain VIVRA
éternellement
-
Ma Chair donnée pour que le monde ait
la VIE
-
Si vous ne mangez pas ma Chair, si
vous ne buvez pas mon Sang vous n’aurez pas la VIE en vous
-
Celui qui mange ma Chair et boit mon
Sang a la VIE éternelle
-
De même que le Père qui est VIVANT, m’a
envoyé et que moi, je VIS par le Père, de même aussi celui qui me mangera VIVRA
par moi
-
Celui qui mange de ce Pain VIVRA
éternellement

"
En vérité, en vérité je vous le dis, vous me cherchez, non parce que vous avez vu
des miracles, mais parce que vous avez mangé des pains et que vous avez été rassasiés.
Travaillez, non pour la
nourriture qui périt, mais pour celle qui demeure pour la vie éternelle, et que le Fils de l'homme vous
donnera. Car c'est lui que le Père, Dieu, a
marqué d'un sceau." (Jean 6)
Jésus ne méprise pas les
nourritures terrestres puisqu’Il vient de multiplier les pains et les deux
poissons offerts par un enfant pour rassasier une foule affamée mais il veut
nous aider à comprendre qu’il y a une nourriture supérieure et qu’Il est venu
pour celle-là, afin que nous ayons la vie
en abondance. Jésus parle de la Vie de Dieu, cette Vie de l’esprit qui nous
fait participer, à notre mesure, au don de Dieu Lui-même ! Il en parle en
des termes difficiles à admettre sans la foi, en effet, certains de ses
disciples trouveront dures les paroles de Jésus :
"Dès ce moment, beaucoup de ses disciples se retirèrent, et ils
n'allaient plus avec lui," précise Jean
Au point que Jésus
demandera à ses apôtres : "Et vous, ne voulez-vous pas aussi vous en aller?"
(Jean 6)
Ce qui lui vaut cette
magnifique Profession de Foi de Pierre, au nom des Douze :
"Seigneur, à qui irions-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle. Et nous, nous avons cru et nous avons connu que Tu es le Saint de Dieu." (Jean 6)
"Seigneur, à qui irions-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle. Et nous, nous avons cru et nous avons connu que Tu es le Saint de Dieu." (Jean 6)
Non seulement Jésus a les
Paroles de la VIE éternelle mais Il est cette Vie éternelle : "Celui qui mange ma Chair et
boit mon Sang a la VIE éternelle." En
recevant ce don de Dieu, nous accueillons en nous, dès à présent, la VIE
éternelle ! parce que la Vie éternelle c’est Jésus Lui-même ! Jésus nous
introduit dans cette communion Trinitaire dont nous parlions dimanche dernier.
La Vie qu’Il reçoit du Père le VIVANT par excellence, la source de toute Vie,
Jésus nous la communique dans et par ce don merveilleux de l’Eucharistie. Il se
donne à nous, Il vient demeurer en nous ! Il est important que nous
préparions cette demeure afin qu’Il s’y trouve le moins mal possible, je ne dis
pas le mieux possible car nous sommes des êtres fragiles, mais Jésus tient
compte essentiellement de notre désir d’être à Lui, de Lui appartenir, de Lui
être unis, incorporés comme l’écrit Saint Paul dans la seconde lecture de
ce jour
« Partager le pain de vie et la coupe du
salut, c’est communier au corps du Christ livré pour nous et au sang du Christ,
versé pour nous. Cette communion nous incorpore au Christ ressuscité et, par là
même, unit tous les chrétiens au Corps du Christ ».
«
Qui mange ma chair et boit mon sang » s’applique au
réalisme de la vie de Jésus qui nous est offerte et non à la matérialité de la
chair et du sang. La chair et le sang désignent la personne vivante de Jésus : « La Parole s’est faite chair et il a habité
parmi nous ». Communier au Corps et au Sang du Christ, c’est participer au
don que le Père, dans son amour, a fait de son Fils au monde afin que nous
vivions par lui. Communier au Corps et au Sang de Jésus c’est s’ouvrir toujours
davantage à l’Amour, l’Amour de Dieu, et l’Amour des frères.
« C’est en
écoutant sa Parole, en nous nourrissant de son Corps et de son Sang, que le
Christ nous fait passer de l’état de multitude à l’état de communauté, de
l’anonymat à la communion », disait le pape François dans son homélie pour la
Fête-Dieu 2013.
« Celui qui mange ma chair et boit mon sang
demeure en moi, et moi je demeure en lui. »
Là encore,
avons-nous conscience qu’en recevant le Corps et le Sang du Christ nous
devenons l’habitation de Dieu, la maison de Dieu et que partout où
nous allons, nous portons Dieu ? Mais quelle merveille ! Quelle grâce !
C’est inouï ! Nous sommes transformés en carrosse de Dieu ! Oui, en
carrosse de Dieu, nous véhiculons Dieu dans la rue, dans notre maison, au
marché, partout où nous passons ! Et, si nous le véhiculons, c’est Lui
qui, à travers nous salue, sourit, aime, accueille… C’est infiniment grand,
parce que l’infiniment grand ne dédaigne pas la modeste demeure de notre cœur !
Alors comme il est important d’orner la maison de notre cœur par des actes de
générosité, de tendresse, des actes porteurs de lumière afin que Dieu se trouve
bien dans notre petite mais chaleureuse maison !
En somme, l’Eucharistie, c’est Jésus qui s’incarne, en nous, aussi souvent que nous nous approchons de Lui pour le recevoir en nous ! Nous sommes tout à la fois la crèche où grandit Jésus, le Palais où Il demeure, le tabernacle où Il s’expose à notre adoration, le vêtement qui le couvre, le serviteur, la servante qui lui offre bras et jambes pour aller vers les frères n’est-ce pas extraordinaire cela ? Marie a été le premier ostensoir de Dieu, la Première communiante, elle qui a accueilli sa chair en son sein, nous pouvons lui demander de nous accompagner dans cette grâce incommensurable d’être et de devenir des « porteurs de Dieu » Je conclurai justement en passant par Marie, en utilisant la si belle salutation de St François d’Assise à la Mère de Jésus, qui est aussi notre mère puisque du haut de la croix Il nous l’a donnée pour Mère et Nous a confiés à Elle comme ses enfants :
En somme, l’Eucharistie, c’est Jésus qui s’incarne, en nous, aussi souvent que nous nous approchons de Lui pour le recevoir en nous ! Nous sommes tout à la fois la crèche où grandit Jésus, le Palais où Il demeure, le tabernacle où Il s’expose à notre adoration, le vêtement qui le couvre, le serviteur, la servante qui lui offre bras et jambes pour aller vers les frères n’est-ce pas extraordinaire cela ? Marie a été le premier ostensoir de Dieu, la Première communiante, elle qui a accueilli sa chair en son sein, nous pouvons lui demander de nous accompagner dans cette grâce incommensurable d’être et de devenir des « porteurs de Dieu » Je conclurai justement en passant par Marie, en utilisant la si belle salutation de St François d’Assise à la Mère de Jésus, qui est aussi notre mère puisque du haut de la croix Il nous l’a donnée pour Mère et Nous a confiés à Elle comme ses enfants :
« Salut, Marie, Dame
sainte, Reine, Sainte mère de Dieu, vous êtes la Vierge devenue Église ;
choisie par le très saint Père du ciel, consacrée par lui comme un temple avec
son Fils bien-aimé et l'Esprit Paraclet ; vous en qui fut et demeure toute
plénitude de grâce et Celui qui est tout bien. Salut, Palais de Dieu !
Salut, Tabernacle de Dieu ! Salut, Maison de Dieu ! Salut, Vêtement
de Dieu ! Salut, Servante de Dieu ! Salut, Mère de Dieu ! Et
salut à vous toutes, saintes Vertus, qui, par la grâce et l'illumination de
l'Esprit-Saint, êtes versées dans le cœur des fidèles, vous qui, d'infidèles
que nous sommes, nous rendez fidèles à Dieu ! Amen. »
Marie, Mère de Dieu !
L'Ermite
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