VINGT-CINQUIÈME DIMANCHE
DU TEMPS ORDINAIRE
Année C
(Lc 16, 1-13)
Jésus
disait à ses disciples :«Un homme riche avait un gérant qui
lui fut dénoncé comme dilapidant ses biens.Il le convoqua et lui
dit:‘Qu’est-ce que j’apprends à ton sujet ?Rends-moi les
comptes de ta gestion, car tu ne peux plus être mon gérant.’
Le gérant se dit en lui-même :‘Que vais-je faire, puisque
mon maître me retire la gestion ?Travailler la terre ? Je
n’en ai pas la force. Mendier ? J’aurais honte. Je sais
ce que je vais faire, pour qu’une fois renvoyé de ma gérance, des
gens m’accueillent chez eux.’Il fit alors venir, un par un, ceux
qui avaient des dettes envers son maître.Il demanda au
premier :‘Combien dois-tu à mon maître ?’
Il
répondit :‘Cent barils d’huile.’Le gérant lui
dit :‘Voici ton reçu ; vite, assieds-toi et écris
cinquante.’Puis il demanda à un autre :‘Et toi, combien
dois-tu ?’Il répondit :
‘Cent sacs de blé.’Le
gérant lui dit :‘Voici ton reçu, écris 80’.Le maître fit
l’éloge de ce gérant malhonnête car il avait agi avec habileté
; en effet, les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les
fils de la lumière. Eh bien moi, je vous le dis : Faites-vous
des amis avec l’argent malhonnête, afin que, le jour où il ne
sera plus là, ces amis vous accueillent dans les demeures
éternelles.
Celui
qui est digne de confiance dans la moindre chose est digne de
confiance aussi dans une grande. Celui qui est malhonnête dans la
moindre chose est malhonnête aussi dans une grande. Si donc vous
n’avez pas été dignes de confiance pour l’argent malhonnête,
qui vous confiera le bien véritable ?
Et si, pour ce qui est
à autrui, vous n’avez pas été dignes de confiance, ce qui vous
revient, qui vous le donnera Aucun domestique ne peut servir
deux maîtres :ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou
bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne
pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent. »
Assise, 1206. Alors que François se rend sur la place du palais épiscopal en ce début d'après-midi de jour de marché, l'évêque d'Assise, Guido Ier, est perdu dans ses pensées. Ce n'est pas la première fois qu'on fait appel à lui pour régler des différends entre père et fils pour des histoires de dettes. Ce n'est pas la jeunesse gâtée et ingrate qui manque à Assise.
Mais lorsque Pietro Bernardone est venu le trouver pour réclamer justice et exiger que son fils lui rembourse l'argent qu'il lui doit, Guido est surpris. Cela fait un moment que le nom François Bernardone fait scandale au sein de la ville. On dit qu'il se promène dans les rues déguisé en mendiant, donne tout son argent aux démunis et embrasse les lépreux. Et voilà que son père le traîne en justice pour vol ? Quelle étrange affaire.
Une fois arrivé, l'évêque loue place sur le trône qu'on lui apporte. Puis on lui amène Pietro et François, et une foule se forme rapidement autour de lui. Les procès publics ne manquent jamais d'attirer les curieux et les commères. Une fois de plus, Guido s'étonne. François est vêtu d'une vieille tunique miteuse qui ne représente pas son milieu mais son visage montre une sérénité que l'évêque a rarement vu durant sa vie. Encore moins chez quelqu'un d'aussi jeune. Sans mensonge, sans omission, François répond poliment aux questions qu'on lui pose. Il avoue avoir subtilisé et vendu des tissus ainsi qu’un cheval appartenant à son père.
- Pourquoi commettre un tel acte contre le père qui t'a élevé ? demande Guido.
- Mon père des cieux m'a confié une mission. Je dois réparer l'église de Saint-Damien.
La foule ricane, le traitant de fou. Mais la paix intérieure qui se définit sur le visage de François est criante de vérité. Et l'évêque en est persuadé : il ne ment pas. Guido lève la main pour réclamer le silence.
- Il n'y a pas d'obéissance sans justice, François. Tu dois régler ta dette à ton père.
- J'ai honte de mon impulsivité, répond l'accusé, en baissant les yeux. Vous avez raison, je ne peux servir le Seigneur avec des biens mal acquis.
- Reprends ce qui t'appartient, Pietro Bernardone car aujourd'hui, je ne suis plus ton fils mais celui de notre père des cieux. Désormais, je mendierai pour reconstruire Saint-Damien.
La foule rit de plus belle mais François reste impassible. Quant à Pietro, toute trace de colère a disparu de son visage, elle cède place à la stupeur. Laissant tomber la bourse pleine à ses pieds, il saisit son fils par les épaules.
Avec les yeux d'un père sur le point de perdre son enfant, il le supplie de reprendre ses esprits, lui pardonne tout si seulement il accepte de rentrer… Mais François, le regard toujours aussi doux, le repousse.
- Adieu papa. Ne te soucis plus de moi. C'est le Seigneur qui pourvoira pour moi à présent.
Guido reste figé quelques instants de plus, stupéfait par les paroles et surtout la résolution du jeune homme.
- François, demande alors l'évêque, le Seigneur t'a-t-il confié d'autres missions ?
- Il m'a seulement dit « répare ma maison qui tombe en ruine ».
La foule se fait une raison. C'est un fou. Un fou de Dieu. Ce genre d'être qui avance en pleine confiance dans la lumière de Dieu en endurant toute les épreuves des hommes, et qui finit toujours par toucher les cœurs. Il n'y a plus de doute à avoir. La "maison" qui a été confiée à François, ne se limite sans doute pas à la petite église de Saint-Damien. Mais cela, Guido le garde pour lui.
L'évêque quitte son trône et retire son manteau pour couvrir François. Aussitôt, la foule se tait, sachant qu'il ne s'agit pas d'un acte anodin. En lui donnant son manteau, Guido a revêtu François de la protection de l’Église.
J'éprouve une grande joie à partager ce passage de la Vie de Saint François d'Assise que peu d'entre nous connaissent sans doute ! Tel est l'agir des saints ! François a rencontré Jésus depuis peu, l'argent ne dit plus rien à ses yeux , il ira même jusqu'à le comparer à du crottin de cheval :. « L’argent est le crottin du diable » François, ne méprise pas l'argent , il en connaît la valeur, je pense qu'il aurait signé volontiers cet écrit de Clément LENOBLE: L’argent en soi n’est ni bon ni mauvais : c’est un instrument dont la valeur dépend de son utilisation. Cette conception qui fait de l’argent un objet vide reste valable pendant tout le Moyen Âge. Bien utilisé, il constitue un investissement céleste ; sa fructification peut devenir « une bonne usure ». Dieu lui-même est parfois qualifié d’usurier et l’évêque Ambroise de Milan
Dans la péricope qui nous intéresse aujourd’hui, Jésus ne part pas en guerre contre l'argent. Jésus ne donne pas non plus un satisfecit au gérant malhonnête, Il veut attirer notre attention sur notre manière d'acquérir et d'utiliser cet argent acquis, honnêtement ou pas. Peut-être pouvons-nous rapprocher ce verset :Faites-vous des amis avec l’argent malhonnête ,afin que, le jour où il ne sera plus là, ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles.du propos de Clément LENOBLE : Le placement idéal, c’est l’aumône aux pauvres, souvent appelés « les banquiers du Seigneur » parce qu’ils multiplient dans l’au-delà la richesse qu’ils reçoivent, assurant ainsi le paradis à leurs bienfaiteurs.
Les enfants de la Lumière sont ceux qui choisissent Dieu, minute après minute, jour après jour, ceux dont les choix s'appuient sur la Parole divine, sur la charte des Béatitudes .Ceux qui choisissent la « porte étroite » qui conduit à la Vie. Et ce n'est pas réservé aux religieux !
Les fils de ce monde, tel, ce gérant malhonnête, choisissent malignement, des complices pour en faire des amis afin qu'ils ne se retournent pas contre eux au moment où apparaîtront les conséquences de leurs actes malhonnêtes et les problèmes majeurs qui s'ensuivent . Ils les bâillonnent, pour avoir des soutiens sûrs qui prendront fait et cause pour eux !
Celui
qui est digne de confiance dans la moindre chose est digne de
confiance aussi dans une grande.Celui qui est malhonnête dans la
moindre chose est malhonnête aussi dans une grande. Si donc vous
n’avez pas été dignes de confiance pour l’argent malhonnête,
qui vous confiera le bien véritable ?
Et si, pour ce
qui est à autrui, vous n’avez pas été dignes de confiance, ce
qui vous revient, qui vous le donnera
Nous l'avons compris et nous le savons par expérience , l'argent n'est qu'un moyen d'échange entre les hommes, il nous permet d'acquérir les biens dont nous avons besoin pour vivre décemment. Cet argent réclame, malgré tout, une gestion rigoureuse et honnête , pour respecter les droits de chacun. L'argent aura une fin, nous n'emportons pas d'argent dans le Royaume : « Nu je suis sorti du ventre de ma mère, nu j'y retournerai. Le Seigneur avait donné, le Seigneur a repris : Que le nom du Seigneur soit béni ! » . Job 1,20 Nous sommes arrivés sans rien , nous repartirons de même !
Aspirez, nous dit-il , aux dons supérieurs. Aussi bien je vais vous montrer une voie excellente entre toutes.Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n'ai pas la charité, ( entendons l'Amour) je suis un airain qui résonne ou une cymbale qui retentit. 2 Quand j'aurais le don de prophétie, que je connaîtrais tous les mystères, et que je posséderais toute science; quand j'aurais même toute la foi, jusqu'à transporter des montagnes, si je n'ai pas la charité, je ne suis rien. Quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais mon corps aux flammes, si je n'ai pas la charité, tout cela ne me sert de rien
La charité est patiente, elle est bonne; la charité n'est pas envieuse, la charité n'est point inconsidérée, elle ne s'enfle point d'orgueil; elle ne fait rien d'inconvenant, elle ne cherche point son intérêt, elle ne s'irrite point, elle ne tient pas compte du mal; elle ne prend pas plaisir à l'injustice, mais elle se réjouit de la vérité; elle excuse tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout.
La charité ne passera jamais. S'agit-il des prophéties, elles prendront fin; des langues, elles cesseront; de la science, elle aura son terme. Car nous ne connaissons qu'en partie, et nous ne prophétisons qu'en partie; or, quand sera venu ce qui est parfait, ce qui est partiel prendra fin. Lorsque j'étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant; lorsque je suis devenu homme, j'ai laissé là ce qui était de l'enfant. Maintenant nous voyons dans un miroir, d'une manière obscure, mais alors nous verrons face à face; aujourd'hui je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme je suis connu. Maintenant ces trois choses demeurent: la foi, l'espérance, la charité; mais la plus grande des trois c'est la charité.1 Cor 13
Que dire de l'argent alors ? Ce petit bout de papier, ou ce métal précieux (lingot, louis …) qui peut brûler et fondre sous nos yeux impuissants ? Alors que » l'or de l'amour » demeurera éternellement ! Car Dieu est AMOUR ! Et lui seul EST ! JE SUIS CELUI QUI SUIS !
C'est un choix dit encore Jésus , c'est l’Un ou l’Autre mais pas les deux ! C'est Dieu ou l'argent !
Or l’Écriture dit encore :« Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête. » Mt 8 Alors c'est à nous de choisir ! Si je choisis la Vie, si je choisis de marcher avec Jésus, je ne manquerai de rien ! Regardez les oiseaux du ciel , regardez les fleurs des champs ...Considérez les lis, comment ils ne filent ni ne tissent; or, je vous le dis, Salomon même dans toute sa gloire n'était pas vêtu comme l'un d'eux. Si donc Dieu revêt ainsi, dans les champs, l'herbe qui est aujourd'hui et demain sera jetée au four, combien plus (le fera-t-il) pour vous, gens de peu de foi! Jamais Dieu n'abandonne un seul de Ses enfants et si nous rencontrons des personnes qui se disent abandonnées c'est qu'il y a quelque part un dysfonctionnement, dont nous portons, peut-être une part de responsabilité ! A nous de bien choisir ! A nous d'aimer vraiment ! Comme Jésus !
CHOISIS
LA VIE
CHOISIS LA VIE, CHOISIS LE
BONHEUR,
SURTOUT NE CRAINS PAS !
CHOISIS LA VIE, CHOISIS
DE BÉNIR
FAIS DONC CELA ET TU VIVRAS !
1. Comme
l’aurore ta lumière jaillira
Ta justice marchera devant
toi,
Sur tes chemins, ton Dieu t’accompagnera
Et
ton désert refleurira !
2. Moi je te donne un cœur
frémissant,
Ma tendresse en toi resplendira
Sur toute chair,
je répandrai mon Esprit
Jamais Il ne te manquera !
3.
C’est aujourd'hui le temps de l’espérance,
C’est
maintenant que tu es sauvé
Va proclamer : "Le
royaume est tout proche !"
Je t’envoie partager ma
joie.
4. Demeure en moi petit et désarmé,
Je te revêts
de ma force d’aimer.
De ma parole, toujours je te nourrirai
Tu
recevras ma liberté.
Paroles et Musique :
Communauté de la Roche d'Or
© 2011 Éditions Roche d’Or
L'Ermite
Je ne sais pas comment m'y prendre pour vous communiquer, ici, le lien de ce témoignage!Je vous propose donc, de taper dans la barre de recherches de votre téléphone ou de votre ordinateur, ce qui suit et vous aurez un témoignage intéressant et fort sur la CONFIANCE EN LA PROVIDENCE QUI PREND SOIN DE CHACUN DE NOUS
HISTOIRE CHOC - JÉSUS A AVEUGLÉ 13 personnes pour moi… ? Alberto Maalouf
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