XXVII
e DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE
ANNÉE B
Mc 10, 2-16)
Car
tout homme sera salé au feu. C'est
une bonne chose que le sel ; mais si le sel cesse d'être du sel,
avec quoi allez-vous lui rendre sa force ? Ayez du sel en vous-mêmes,
et vivez en paix entre vous. » (Marc 9)
Ce
verset que l’Église n'a pas retenu sans doute parce qu'à lui
seul, il suppose une longue méditation , conclut le chapitre neuf de
Saint Marc. Je tiens à le souligner sans toutefois m'y attarder,
pour noter, seulement, l'importance de la remarque de Jésus et
de Son injonction : « Ayez
du sel en vous-mêmes, et vivez en paix entre vous. »
Ne parle-t-on pas du sel de la sagesse ? La péricope qui suit
réclame en effet une insondable sagesse pour ne pas se laisser
enfermer dans la problématique soulevée par les Pharisiens !
des pharisiens abordèrent Jésus
et, pour le mettre à l’épreuve, ils lui demandaient :« Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? »
Les
pharisiens, pourtant, n'ignorent pas l’Écriture sainte, ils sont
donc sensés connaître ce que nous rapporte la première lecture à
propos des origines :l’homme
quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme,et tous
deux ne feront plus qu’un.
Dès
le récit de la Genèse, Dieu Créateur veut cette Alliance sacrée
de l'homme et de la femme au point de la traduire sur le modèle
Trinitaire. En effet , si Dieu est Un en trois personnes, le couple
est Un en deux personnes, dans l'Esprit créateur ils deviennent donc
indissociables.
Dans
une première approche, Jésus, comme Il le fait souvent, ne répond
pas directement à la question, Il se contente d'évoquer Moïse et
d'inviter les Pharisiens à engager une parole : Jésus
leur répondit :« Que vous a prescrit Moïse ? »
La
loi de Moïse est incontournable à l'époque , Jésus le sait et
veut les sonder comme eux-mêmes cherchent à le faire pour savoir,
sans doute, s' Il connaît , Lui, Jésus , les subtilités de cette
loi.
Ils
lui dirent :« Moïse a permis de renvoyer sa femme à
condition d’établir un acte de répudiation. » Jésus
avance pas à pas, pour tenter d'ouvrir leurs yeux d'aveugles-nés :
Jésus
répliqua :« C’est en raison de la dureté de vos cœurs
qu’il a formulé pour vous cette règle. Si
Moïse a agi de la sorte, ce
n'est pas en raison de sa conviction personnelle
mais pour clarifier et statuer sur un constat d'échec, conséquence,
du péché !

De
plus, la question des Pharisiens , laisse percevoir une main mise de
l'homme sur la femme, car c'est l'homme qui renvoie, il n'est pas
question de réciproque.
En
Dieu les Trois Personnes sont égales , dans le couple, présenté
par les Pharisiens l'homme exerce l'autorité et a droit de vie et de
mort sur son épouse, elle devient une chose qu'on peut prendre et
laisser au gré sinon de ses humeurs, du moins de ses critères
d'évaluation. Nous sommes loin , très loin du projet initial du
Père : « et
tous deux ne feront plus qu’un. »
Jésus
clos la conversation, il ne va pas plus loin avec les Pharisiens, Il
se contente de rappeler la volonté de Dieu qui fait tout son
bonheur, par contre, Il doit continuer de former Ses apôtres, de les
instruire, de leur donner des éléments justes de discernement ,
n'est-ce pas à eux qu'Il dira : « allez
de toutes les nations faites des disciples » ?
Les apôtres doivent transmettre une doctrine saine et juste, aussi
, Jésus continue avec eux et
va plus loin : De retour à la maison,les disciples l’interrogeaient de nouveau sur cette question. Il leur déclara :« Celui qui renvoie sa femme et en épouse une autre devient adultère envers elle.Si une femme qui a renvoyé son mari en épouse un autre,elle devient adultère. »
va plus loin : De retour à la maison,les disciples l’interrogeaient de nouveau sur cette question. Il leur déclara :« Celui qui renvoie sa femme et en épouse une autre devient adultère envers elle.Si une femme qui a renvoyé son mari en épouse un autre,elle devient adultère. »
Deux
remarques :
- Jésus note la réciproque. Jésus souligne le cas où le mari renvoie son épouse mais il enchaîne sur le cas où c'est la femme qui renvoie son mari. Il les place sur un pied d'égalité.
- Jésus ne porte aucun jugement Il insiste, sans le dire, sur l'indissolubilité du mariage et contrevenir à cet état de fait, induit une situation d'adultère.
Ceci
clairement défini, nous avons les bases pour l'organisation de la
cellule familiale mais nous ne pouvons aucunement juger des
situations concrètes. Tant d'éléments entrent en jeu pour qu'il y
ait sacrement. Il nous appartient de rester proches de ceux qui sont
conduits à de douloureuses séparations et de les encourager à
rencontrer, dans nos diocèses, ceux qui sont chargés de ces
délicates questions. Bien souvent, il n'y a pas eu mariage, surtout
en nos temps où, beaucoup de nos frères et sœurs affichent une
immaturité flagrante ! Et n'allons pas dire que l’Église
rejette les personnes en situation de séparation, l’Église
a toujours accueilli les personnes séparées.J'ai
déjà eu l'occasion de le dire, enfant, j'avais souvent une
« oreille qui traîne » et, sans en avoir l'air, je
m'informais en écoutant les conversations des aînés.Je me souviens
de mes parents évoquant le divorce d'un proche qui était accueilli,
écouté par un prêtre et qui, à certaines conditions, participait
aux assemblées du dimanche.
Certes,
il y a eu, et il y a, ici et là de graves maladresses, mais elles
sont souvent le fruit d'une mauvaise compréhension, y compris chez
des prêtres, le rejet est souvent plus redoutable de la part des
chrétiens qui, par manque de formation, éloignent leurs frères en
souffrance de la Mère Église en colportant des informations erronées.

Avec
Thérèse de l'Enfant Jésus que nous célébrions ces jours
derniers, il nous suffit d'aimer et d'aimer pleinement. L'Amour
est tout qui est Dieu même
dit encore le chant d'Assise ! Dès lors : AIMONS !
Cette
séquence de l’Évangile se termine, merci Seigneur, sur un rayon
de soleil ! Voilà que des gens ont l'excellente idée de
présenter des enfants pleins de vie, au Seigneur, hélas un nuage
vient assombrir cette lumière, et il vient – n'est-ce pas
regrettable ? - des apôtres eux-mêmes ! C'est-à-dire, de
ceux qui devraient au contraire, accueillir ces têtes blondes, même
bruyantes et remuantes ! Ces enfants, ne sont-ils pas les
adultes de demain ? N'ont-ils pas droit eux aussi à s'approcher
de Jésus, même quand ils dérangent l'ordre établi ?
Heureusement, Jésus leur ouvre Son cœur et les accueille, Il
enjoint même aux apôtres, de les laisser s'approcher ,les apôtres
n'oublieront pas je pense cette remarque du Seigneur !
D'ailleurs, l’Église n'a-t-elle pas perpétué cette tradition
d'accueil : par le baptême le plus tôt possible, par la
première communion dès que l'enfant peut comprendre la grandeur de
cette démarche ? Notons ici la remarque presque cinglante de
Jésus :
Des
gens présentaient à Jésus des enfants
pour qu’il pose la main sur eux ;
mais les disciples les écartèrent vivement.
Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit :
« Laissez les enfants venir à moi,
ne les empêchez pas,
car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent.
pour qu’il pose la main sur eux ;
mais les disciples les écartèrent vivement.
Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit :
« Laissez les enfants venir à moi,
ne les empêchez pas,
car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent.
Le
Royaume appartient à ceux qui cultivent en eux les valeurs de
l'enfance : confiance, abandon, joie, simplicité, spontanéité,
curiosité,(c'est ainsi que l'enfant découvre et apprend)
imagination ...
Celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant
n’y entre ra pas. »
Il les embrassait
et les bénissait en leur imposant les mains.
Aïe !
Jésus nous les propose même comme
modèle
, si nous n'accueillons pas le Royaume avec la simplicité, la
confiance d'un enfant, eh bien ? Vous avez bien entendu, vous
avez sans nul doute compris NOUS N' EN-TRE-RONS PAS DANS LE
ROYAUME ! « Celui
qui peut comprendre, qu'il comprenne ! »
(Matthieu 19) Demandons à Marie, avec le P. Léonce de
GRANDMAISON, de nous donner ce cœur d'enfant pour bien entendre et
comprendre le message évangélique :
Sainte
Marie, Mère de Dieu,
garde-moi un cœur d’enfant,
pur et transparent comme une source ;
obtiens-moi un cœur simple,
qui ne savoure pas les tristesses ;
un cœur magnifique à se donner,
tendre à la compassion,
un cœur fidèle et généreux
qui n’oublie aucun bienfait
et ne tienne rancune d’aucun mal.
Fais-moi un cœur doux et humble,
aimant sans demander de retour,
joyeux de s’effacer dans un autre cœur
devant ton divin Fils ;
un cœur grand et indomptable,
qu’aucune ingratitude ne ferme,
qu’aucune indifférence ne lasse ;
un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ,
blessé de son amour
et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel.
garde-moi un cœur d’enfant,
pur et transparent comme une source ;
obtiens-moi un cœur simple,
qui ne savoure pas les tristesses ;
un cœur magnifique à se donner,
tendre à la compassion,
un cœur fidèle et généreux
qui n’oublie aucun bienfait
et ne tienne rancune d’aucun mal.
Fais-moi un cœur doux et humble,
aimant sans demander de retour,
joyeux de s’effacer dans un autre cœur
devant ton divin Fils ;
un cœur grand et indomptable,
qu’aucune ingratitude ne ferme,
qu’aucune indifférence ne lasse ;
un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ,
blessé de son amour
et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel.
L'Ermite
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