XVIIIe
DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE
ANNÉE B
(Jn 6, 24-35)
Nous
reprendrons nos méditations plus approfondies à la rentrée, en ce
mois d'août je soulignerai simplement quelques points d'attention,
pour garder « les yeux fixés sur Jésus » et réactiver
notre désir d'aller plus profond, s'il en est besoin.
Le
soir venu, les disciples descendirent au bord de la mer; Et étant
montés dans une barque, ils traversaient la mer dans la direction de
Capharnaüm. Il faisait déjà nuit, et Jésus ne les avait pas
encore rejoints. Cependant la mer soulevée par un grand vent, était
agitée. Quand ils eurent ramé environ vingt-cinq à trente stades,
ils
virent Jésus marchant sur la mer et s'approchant de la barque, et
ils eurent peur.
Mais il leur dit:
"C'est moi, ne craignez point."
Ils voulurent donc le prendre dans la barque, et aussitôt, la barque
se trouva au lieu où ils allaient.
Discours dans la synagogue de Capharnaüm
Le
jour suivant, la foule qui était restée de l'autre côté de la
mer, avait remarqué qu'il n'y avait là qu'une seule barque, et que
Jésus n'y était point entré avec ses disciples, mais que ceux-ci
étaient partis seuls. D'autres barques, cependant, étaient arrivées
de Tibériade près du lieu où le Seigneur, après avoir rendu
grâces, leur avait donné à manger. (Jean 6)
Les
versets qui précèdent expliquent ce qui s'est passé entre la
multiplication des pains et le passage que l’Église offre à notre
méditation en ce 18e dimanche !
En
ce temps-là,
quand la foule vit que Jésus n’était pas là,
ni ses disciples, les gens montèrent dans les barques
et se dirigèrent vers Capharnaüm à la recherche de Jésus.
quand la foule vit que Jésus n’était pas là,
ni ses disciples, les gens montèrent dans les barques
et se dirigèrent vers Capharnaüm à la recherche de Jésus.
La
démarche est bonne, mais Jésus connaît le fond des cœurs, Il sait
ce qui vient d'être vécu par les uns et le autres, Jésus ne prend
même pas la peine de répondre à leur question, Jésus comprend
qu'Il est suivi non pour ce qu'Il est en vérité, mais pour ce qu'Il
fait,Il va droit au but :
L’ayant
trouvé sur l’autre rive, ils lui dirent :
« Rabbi, quand es-tu arrivé ici ? »
Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis :
vous me cherchez,
non parce que vous avez vu des signes,
mais parce que vous avez mangé de ces pains
et que vous avez été rassasiés.
Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd,
mais pour la nourriture qui demeure
jusque dans la vie éternelle,
celle que vous donnera le Fils de l’homme,
lui que Dieu, le Père, a marqué de son sceau. »
« Rabbi, quand es-tu arrivé ici ? »
Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis :
vous me cherchez,
non parce que vous avez vu des signes,
mais parce que vous avez mangé de ces pains
et que vous avez été rassasiés.
Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd,
mais pour la nourriture qui demeure
jusque dans la vie éternelle,
celle que vous donnera le Fils de l’homme,
lui que Dieu, le Père, a marqué de son sceau. »
Jésus
stigmatise leur intention , Il n'est pas dupe et veut leur faire
prendre conscience de la raison profonde de leur démarche. Chercher
Jésus est louable et recommandable mais il est important d'avoir
conscience des raisons d'une semblable démarche !
Quelles
sont les motivations qui m'animent ? Est-ce que je cherche à obtenir
Ses grâces et uniquement cela, ou bien je Le cherche gratuitement ,
parce qu'Il est Jésus, ce Fils Bien-Aimé venu me révéler le
Père ?
Est-ce que je Le cherche pour Le regarder vivre et tenter de mettre
mes pas dans les siens, pour, comme Lui est avec Lui, aimer mes
frères d'un amour aussi désintéressé que possible ?
Demandons
Lui, les uns pour les autres la grâce de la GRATUITE , de LA PURETÉ
D'INTENTION.
Ils lui dirent alors : « Que devons-nous faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? »
Reconnaissons
toutefois que les cœurs sont ouverts
et disponibles. Quand
cette foule prend partiellement conscience de son erreur, elle
n 'hésite pas à interroger Le Maître sur le sens de Sa
réponse .
Jésus leur répondit : « L’œuvre de Dieu,
c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. »

Ils lui dirent alors : « Quel signe vas-tu accomplir
pour que nous puissions le voir, et te croire ?
Quelle œuvre vas-tu faire ?
Au désert, nos pères ont mangé la manne ;
comme dit l’Écriture : Il leur a donné à manger le pain venu du ciel. »
Les
interlocuteurs de Jésus, « ont des oreilles et n'entendent
pas, des yeux et ne voient pas, » c'est aussi souvent notre
cas ! Ils ont vu des guérisons, ils ont été nourri à partir
de rien, ils ont été témoins de l'abondance du don, cela ne leur
suffit pas , Jésus se fait donc plus explicite :
Jésus leur répondit :
« Amen, amen, je vous le dis : ce n’est pas Moïse
qui vous a donné le pain venu du ciel ;
c’est mon Père
qui vous donne le vrai pain venu du ciel.
Car le pain de Dieu,
c’est celui qui descend du ciel
et qui donne la vie au monde. »

Ils lui dirent alors : « Seigneur, donne-nous toujours de ce pain-là. »
Ce
« pain-là » ne peut être, pour eux, qu'un pain
semblable à celui qu'ils ont consommé de l'autre côté du lac au
terme d'un long enseignement, alors qu'ils étaient loin de tout !
Comment pourraient-il imaginer, un seul instant, ce qui va suivre et
que Jésus développera tout au long de ce chapitre 6 de St Jean et
que nous découvrirons ensemble au cours des prochaines semaines ?
Ils sont de bonne volonté mais comment pressentir le Mystère ?
Beaucoup, pensent, aujourd'hui, que c'était facile pour ceux qui
vivaient avec Jésus, qui L'écoutaient, Le voyaient vivre, étaient
témoins de miracles , à mon avis c'est une erreur ! Nous avons
plus de deux mille ans de christianisme devant nous, le témoignage
des Pères de l’Église, celui des martyrs qui ont versé leur sang
en fidélité à Jésus, pour eux c'est la nouveauté absolue, Jésus
vient tout bouleverser ! Est-Il sérieux ? Est-Il honnête
, ils sont en droit de se poser ces questions ! Faire confiance,
oui, mais jusqu'à quel point ! Et Jésus continue sur sa
lancée :
Jésus leur répondit : « Moi, je suis le pain de la vie.
Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ;
celui qui croit en moi n’aura jamais soif. »

Quand
nous mangeons ce pain
et
buvons à cette coupe,
nous
célébrons le mystère de la foi !
Comme
les apôtres, sommes-nous capables de dire du fond du cœur, dans un
élan inconditionnel : A
qui irions-nous Seigneur Tu as les paroles de la vie éternelle ? »
St Paul dans sa lettre aux Éphésiens est on ne peut plus clair ,
nous devons nous laisser renouveler, renoncer à « l' ancien »
pour nous revêtir de l'homme nouveau créé , selon Dieu, dans la
justice et la sainteté conformes à la Vérité :
Il
s’agit de vous défaire de votre conduite
d’autrefois,
c’est-à-dire de l’homme ancien corrompu par les convoitises
qui l’entraînent dans l’erreur.
Laissez-vous renouveler
par la transformation spirituelle de votre pensée.
Revêtez-vous de l’homme nouveau,
créé, selon Dieu, dans la justice et la sainteté conformes à la vérité.
c’est-à-dire de l’homme ancien corrompu par les convoitises
qui l’entraînent dans l’erreur.
Laissez-vous renouveler
par la transformation spirituelle de votre pensée.
Revêtez-vous de l’homme nouveau,
créé, selon Dieu, dans la justice et la sainteté conformes à la vérité.
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TRÈS BELLE FÊTE DE LA TRANSFIGURATION LUNDI
demandons
à Jésus, les uns pour les autres, de nous laisser transfigurer avec
Lui, alors nous croirons vraiment qu'Il est le Pain qui donne la Vie,
la vraie !
l'Ermite
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