TROISIÈME DIMANCHE DE L'AVENT
(Lc 3, 10-18)
En
ce temps-là,
les foules qui venaient se
faire baptiser par Jean
lui demandaient :
« Que
devons-nous faire ? »
Voilà
une excellente question ! Qu'en pensez vous ? Ne
donne-t-elle pas le sentiment d'une ouverture d'esprit ? Nous
sommes loin, très loin, de Madame « M'AS-TU VUE » , de
Monsieur « SEUL MAÎTRE A BORD », de Mademoiselle
« J'ORDONNE » et de son frère Monsieur « JE SAIS
TOUT » ! Ici, rien de tout cela, les foules qui demandent le
baptême de Jean, remontent lavées, renouvelées, désemcombrées, à
l'aube d'un renouveau, aussi s'enquièrent-elles, auprès de Jean le
Baptiste, de la conduite à suivre pour entrer dans cette nouvelle
étape de leur vie : « Que devons-nous
faire ? »
Le
8 décembre, le Saint Père François ouvrait l'année du jubilé
de la Miséricorde, une grâce insondable qui portera du
fruit dans la mesure où nous nous en donnerons les moyens !
Peut-être pouvons-nous prendre la question des foules qui suivent
Jean à notre compte, peut-être pouvons-nous nous asseoir dans notre
coin prière ou dans une église loin du bruit, et écouter ce que
l'Esprit Saint nous inspire ? Et si c'est un peu trop difficile
pour nous, demandons à un(e) accompagnateur (trice), de nous aider à
voir clair afin que cette année soit riche, comblée des grâces de
l'Esprit, qu'elle nous entraîne sur de nouveaux chemins où
remonteront en nous, les grands désirs, projets de service, élans
spirituels de l'enfance retrouvée !

Jean leur répondait :
« Celui qui a deux
vêtements,
qu’il partage avec celui qui n’en a pas ;
et
celui qui a de quoi manger,
qu’il fasse de même ! »
Avons-nous
ce souci de faire le tour de « notre dressing » comme
certains aiment dire aujourd'hui ? Souvent il nous reste si peu
de place, que nous entassons, sans arriver à ranger alors que
dehors, des frères, des sœurs claquent des dents ! Ne nous
posons pas trop de questions , ouvrons en même temps que notre cœur,
les portes de nos placards et commodes, nous verrons bien plus clair
ensuite et nos frères moins chanceux auront chaud cet hiver !
De même pour l'alimentaire, n'attendons pas que soit périmé ce qui
encombre nos frigos, congélateurs et placards partageons,
généreusement, nous ne manquerons de rien car le Seigneur qui
voit dans le secret nous le rendra ! C'est Jésus qui le
dit et ce que dit Jésus est vrai et vérifié !
Des publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts)
vinrent aussi pour être baptisés ;
ils lui
dirent :
« Maître, que devons-nous faire ? »
Nous
retrouvons la même question chez les collecteurs d'impôts et Jean
Baptiste adapte sa réponse :
Il leur répondit :
« N’exigez rien de plus
que ce qui vous est fixé. »
Fini
les « pots de vin » les « dessous de table »
et autres manigances qui obligent l'autre et le ligotent en même
temps....c'est un appel à la probité, à la loyauté, à la
liberté ! Un appel au juste salaire, en temps et en heure !
Une invitation à être juste avec nos employés et non seulement en
monnaie sonnante et trébuchante mais aussi dans le travail que nous
exigeons . Je me souviens de cette dame qui, l'hiver, demandait à
son employée de retirer le givre sur les feuilles de ses lauriers d'Espagne, et cela une feuille après l'autre, avec ses propres
mains ! Que demandons-nous à nos subordonnés ? C'est sans
doute, le moment de se poser la question !

Des soldats lui demandèrent à leur tour :
« Et
nous, que devons-nous faire ? »
Il leur
répondit :
« Ne faites violence à
personne,
n’accusez personne à tort ;
et
contentez-vous de votre solde. »
Voilà
encore un vaste sujet de réflexion : « pas
de violences, pas d'accusations mensongères, vivre selon ses moyens
et pas au-dessus »
la violence n'est pas uniquement physique, il y a toutes ces paroles
qui blessent et vont jusqu'à tuer... ces paroles insidieuses qui
détruisent la belle confiance originelle, certains en arrivent au
suicide à force d'être harcelés d'une façon ou d'une autre !
Quant
aux accusations mensongères, elles peuvent être très subtiles, il
y a tous les sous-entendus qui font que l'autre se recroqueville, se
coupe de toutes ses relations, fuit jusqu'à entrer en dépression et
se gaver de médicaments pour oublier.
Se
contenter de sa solde suppose d'arrêter les comparaisons, d'accepter
d'attendre de pouvoir payer pour s'offrir ce qui rendrait service,
afin d'éviter l'endettement qui peut devenir un abîme ! Se
contenter de sa solde, c'est être heureux de ce que l'on a – si
c'est juste- et d'organiser sa vie en fonction.
Le
peuple était en attente, le
peuple connaissait l'Ecriture, il avait entendue parler « du
germe de Jessé »
« du signe de l'Emmanuel » « de celui
qui rendrait la vue aux aveugles, guérirait toutes las maladies »
aussi, en voyant agir Jean le Baptiste, ils sont troublés et se
posent les bonnes questions. Jean, dans son honnêteté ne veut pas
les tromper, il ne veut pas
retenir pour lui, ce qui revient au Christ :
« Moi,
je vous baptise avec de l’eau ;
mais il vient, celui qui
est plus fort que moi.
Je ne suis pas digne de dénouer la
courroie de ses sandales.
Lui vous baptisera dans l’Esprit
Saint et le feu.
Il tient à la main la pelle
à vanner
pour nettoyer son aire à battre le blé,
et il
amassera le grain dans son grenier ;
quant à la paille,
il
la brûlera au feu qui ne s’éteint pas. »
Par beaucoup d’autres exhortations encore,
il annonçait
au peuple la Bonne Nouvelle.
Je
ne suis pas Celui que vous attendez je déblaie simplement la route,
Lui, est plus grand que moi, bien sûr ! puisqu'Il est le
Fils, l'unique Fils du Père. Jean reste à sa juste place, il est
heureux de sa vocation et s'y tient. Jésus vient, il va parfaire
l'oeuvre commencée depuis des siècles et l'accomplir. Voilà la
Bonne Nouvelle, Jésus vient et Il vient encore aujourd'hui, dans
nos villages, nos villes, mais surtout dans nos cœurs alors
Pousse
des cris de joie, fille de Sion !
Éclate en ovations,
Israël !
Réjouis-toi, de tout ton cœur bondis de
joie,
fille de Jérusalem !
Le
Seigneur a levé les sentences qui pesaient sur toi,
il a écarté
tes ennemis.
Le roi d’Israël, le Seigneur, est en toi.
Tu
n’as plus à craindre le malheur.
Non
tu n'as rien à craindre
« Venez
et discutons ensemble. Si vos péchés sont comme l'écarlate, ils
deviendront blancs comme la neige! s'ils sont rouges comme la
pourpre, ils deviendront comme la laine.lisons-nous dans Is 1,18 »
ce n'est pas pour rien que le Saint Père propose un Jubilé
de la Miséricorde !
1 Jésus-Christ est le visage de la miséricorde du Père. Le mystère
de la foi chrétienne est là tout entier. Devenue vivante et
visible, elle atteint son sommet en Jésus de Nazareth. Le Père,
« riche en miséricorde » (Ep 2, 4) après avoir révélé son
nom à Moïse comme « Dieu tendre et miséricordieux, lent à la
colère, plein d’amour et de vérité » (Ex 34, 6) n’a pas
cessé de faire connaître sa nature divine de différentes manières
et en de nombreux moments. Lorsqu’est venue la « plénitude des
temps » (Ga 4, 4), quand tout fut disposé selon son dessein de
salut, il envoya son Fils né de la Vierge Marie pour nous révéler
de façon définitive son amour. Qui le voit a vu le Père (cf. Jn
14, 9). A travers sa parole, ses gestes, et toute sa
personne, Jésus
de Nazareth révèle la miséricorde de Dieu.
2.
Nous avons toujours besoin de contempler le mystère de la
miséricorde. Elle est source de joie, de sérénité et de paix.
Elle est la condition de notre salut. Miséricorde est le mot qui
révèle le mystère de la Sainte Trinité. La miséricorde, c’est
l’acte ultime et suprême par lequel Dieu vient à notre rencontre.
La miséricorde, c’est la loi fondamentale qui habite le cœur de
chacun lorsqu’il jette un regard sincère sur le frère qu’il
rencontre sur le chemin de la vie. La miséricorde, c’est le chemin
qui unit Dieu et l’homme, pour qu’il ouvre son cœur à
l’espérance d’être aimé pour toujours malgré les limites de
notre péché.
3.
Il y a des moments où nous sommes appelés de façon encore plus
pressante, à fixer notre regard sur la miséricorde, afin de devenir
nous aussi signe efficace de l’agir du Père. C’est la raison
pour laquelle j’ai voulu ce Jubilé Extraordinaire de la
Miséricorde,comme un temps favorable pour l’Eglise, afin que le
témoignage rendu par les croyants soit plus fort et plus efficace.
Extrait
de la « BULLE
D'INDICTION DU JUBILÉ EXTRAORDINAIRE DE LA MISÉRICORDE
«
Vous
pouvez la lire tout entière sur Internet.
Si
nous entrons dans cette grâce, alors nous rayonnerons ce conseil de
St Paul :
soyez
toujours dans la joie du Seigneur ;
je le redis :
soyez dans la joie.
Que votre bienveillance
soit connue de tous les hommes.
Le Seigneur est proche.
Ne soyez inquiets de rien,
Et
la paix de Dieu,
qui dépasse tout ce qu’on peut
concevoir,
gardera vos cœurs et vos pensées dans le Christ
Jésus.
.
Très
belle année Jubilaire à chacune et à chacun, belle troisième
semaine de l'Avent sur les épaules de Jésus, dont «
le coeur est doux et le fardeau léger. »
l'Ermite
Un
logo signé Rupnik (ci-dessus)
Nous
commençons
(il
doit y avoir ici, une erreur de traduction ou de frappe)
du logo qui
représente une somme théologique de la miséricorde, ainsi que de
la devise.
Dans cette devise, tirée de Lc, 6,36, Misericordiosi
come il Padre, on
propose de vivre la miséricorde à l’exemple du Père qui demande
de ne pas juger ni condamner, mais de
pardonner et donner l’amour et le pardon sans mesure
(cf Lc 6-,37-38). Le logo est l’oeuvre du Père Marko Ivan Rupnick,
S.J. L’image, bien chère à l’Eglise ancienne car elle exprime
l’amour du Christ qui charge
sur ses épaules l’homme égaré. Ce dessin est réalisé de façon
à faire émerger que le Bon Pasteur touche en profondeur la chair de
l’homme et qu’il le fait d’un tel amour qu’il lui change la
vie. Il y a, en outre, un détail qui ne peut pas échapper à
l’attention Le Bon Pasteur, avec une miséricorde infinie, charge
sur lui l’humanité mais ses yeux se confondent avec ceux de
l’homme. Christ voit par les yeux d’Adam et celui-ci par les yeux
du Christ. Chaque homme découvre ainsi dans le Christ, nouvel Adam,
son humanité et le futur qui l’attend. Cette scène se situe à
l’intérieur de l’amande, elle aussi un symbole cher à
l’iconographie ancienne et du Moyen Age, appelant la présence de
deux natures, la divine et l’humaine, dans le Christ. Les trois
ovales concentriques, en couleur progressivement plus claire vers
l’extérieur évoquent le mouvement du Christ apportant l’homme
en dehors de la nuit du péché et
de la mort. D’ailleurs, la profondeur de la couleur plus foncée
évoque aussi l’impénétrabilité de
l’amour du Père qui pardonne tout.
les foules qui venaient se faire baptiser par Jean
lui demandaient :
« Que devons-nous faire ? »

Jean leur répondait :
« Celui qui a deux vêtements,
qu’il partage avec celui qui n’en a pas ;
et celui qui a de quoi manger,
qu’il fasse de même ! »
Des publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts)
vinrent aussi pour être baptisés ;
ils lui dirent :
« Maître, que devons-nous faire ? »
Il leur répondit :
« N’exigez rien de plus que ce qui vous est fixé. »

Des soldats lui demandèrent à leur tour :
« Et nous, que devons-nous faire ? »
Il leur répondit :
« Ne faites violence à personne,
n’accusez personne à tort ;
et contentez-vous de votre solde. »
« Moi, je vous baptise avec de l’eau ;
mais il vient, celui qui est plus fort que moi.
Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales.
Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu.
Il tient à la main la pelle à vanner
pour nettoyer son aire à battre le blé,
et il amassera le grain dans son grenier ;
quant à la paille,
il la brûlera au feu qui ne s’éteint pas. »
Par beaucoup d’autres exhortations encore,
il annonçait au peuple la Bonne Nouvelle.
Éclate en ovations, Israël !
Réjouis-toi, de tout ton cœur bondis de joie,
fille de Jérusalem !
Le Seigneur a levé les sentences qui pesaient sur toi,
il a écarté tes ennemis.
Le roi d’Israël, le Seigneur, est en toi.
Tu n’as plus à craindre le malheur.
je le redis : soyez dans la joie.
Que votre bienveillance soit connue de tous les hommes.
Le Seigneur est proche.
Ne soyez inquiets de rien,
qui dépasse tout ce qu’on peut concevoir,
gardera vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus.
Très belle année Jubilaire à chacune et à chacun, belle troisième semaine de l'Avent sur les épaules de Jésus, dont « le coeur est doux et le fardeau léger. »

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