vendredi 11 décembre 2015

QUE DEVONS-NOUS FAIRE ?

TROISIÈME DIMANCHE DE L'AVENT

(Lc 3, 10-18)



    En ce temps-là,
    les foules qui venaient se faire baptiser par Jean
lui demandaient :
« Que devons-nous faire ? »

Voilà une excellente question ! Qu'en pensez vous ? Ne donne-t-elle pas le sentiment d'une ouverture d'esprit ? Nous sommes loin, très loin, de Madame « M'AS-TU VUE » , de Monsieur « SEUL MAÎTRE A BORD », de Mademoiselle « J'ORDONNE » et de son frère Monsieur « JE SAIS TOUT » ! Ici, rien de tout cela, les foules qui demandent le baptême de Jean, remontent lavées, renouvelées, désemcombrées, à l'aube d'un renouveau, aussi s'enquièrent-elles, auprès de Jean le Baptiste, de la conduite à suivre pour entrer dans cette nouvelle étape de leur vie : «  Que devons-nous faire ? »

Le 8 décembre, le Saint Père François ouvrait l'année du jubilé de la Miséricorde, une grâce insondable qui portera du fruit dans la mesure où nous nous en donnerons les moyens ! Peut-être pouvons-nous prendre la question des foules qui suivent Jean à notre compte, peut-être pouvons-nous nous asseoir dans notre coin prière ou dans une église loin du bruit, et écouter ce que l'Esprit Saint nous inspire ? Et si c'est un peu trop difficile pour nous, demandons à un(e) accompagnateur (trice), de nous aider à voir clair afin que cette année soit riche, comblée des grâces de l'Esprit, qu'elle nous entraîne sur de nouveaux chemins où remonteront en nous, les grands désirs, projets de service, élans spirituels de l'enfance retrouvée !

    Jean leur répondait :
« Celui qui a deux vêtements,
qu’il partage avec celui qui n’en a pas ;
et celui qui a de quoi manger,
qu’il fasse de même ! »

Avons-nous ce souci de faire le tour de « notre dressing » comme certains aiment dire aujourd'hui ? Souvent il nous reste si peu de place, que nous entassons, sans arriver à ranger alors que dehors, des frères, des sœurs claquent des dents ! Ne nous posons pas trop de questions , ouvrons en même temps que notre cœur, les portes de nos placards et commodes, nous verrons bien plus clair ensuite et nos frères moins chanceux auront chaud cet hiver ! De même pour l'alimentaire, n'attendons pas que soit périmé ce qui encombre nos frigos, congélateurs et placards partageons, généreusement, nous ne manquerons de rien car le Seigneur qui voit dans le secret nous le rendra ! C'est Jésus qui le dit et ce que dit Jésus est vrai et vérifié !

    Des publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts)
vinrent aussi pour être baptisés ;
ils lui dirent :
« Maître, que devons-nous faire ? »

Nous retrouvons la même question chez les collecteurs d'impôts et Jean Baptiste adapte sa réponse :

    Il leur répondit :
« N’exigez rien de plus que ce qui vous est fixé. »

Fini les « pots de vin » les « dessous de table » et autres manigances qui obligent l'autre et le ligotent en même temps....c'est un appel à la probité, à la loyauté, à la liberté ! Un appel au juste salaire, en temps et en heure ! Une invitation à être juste avec nos employés et non seulement en monnaie sonnante et trébuchante mais aussi dans le travail que nous exigeons . Je me souviens de cette dame qui, l'hiver, demandait à son employée de retirer le givre sur les feuilles de ses lauriers d'Espagne, et cela une feuille après l'autre, avec ses propres mains ! Que demandons-nous à nos subordonnés ? C'est sans doute, le moment de se poser la question !

    Des soldats lui demandèrent à leur tour :
« Et nous, que devons-nous faire ? »
Il leur répondit :
« Ne faites violence à personne,
n’accusez personne à tort ;
et contentez-vous de votre solde. »

Voilà encore un vaste sujet de réflexion : « pas de violences, pas d'accusations mensongères, vivre selon ses moyens et pas au-dessus » la violence n'est pas uniquement physique, il y a toutes ces paroles qui blessent et vont jusqu'à tuer... ces paroles insidieuses qui détruisent la belle confiance originelle, certains en arrivent au suicide à force d'être harcelés d'une façon ou d'une autre !
Quant aux accusations mensongères, elles peuvent être très subtiles, il y a tous les sous-entendus qui font que l'autre se recroqueville, se coupe de toutes ses relations, fuit jusqu'à entrer en dépression et se gaver de médicaments pour oublier.
Se contenter de sa solde suppose d'arrêter les comparaisons, d'accepter d'attendre de pouvoir payer pour s'offrir ce qui rendrait service, afin d'éviter l'endettement qui peut devenir un abîme ! Se contenter de sa solde, c'est être heureux de ce que l'on a – si c'est juste- et d'organiser sa vie en fonction.

    Or le peuple était en attente,

Le peuple était en attente, le peuple connaissait l'Ecriture, il avait entendue parler « du germe de Jessé » « du signe de l'Emmanuel » « de celui qui rendrait la vue aux aveugles, guérirait toutes las maladies » aussi, en voyant agir Jean le Baptiste, ils sont troublés et se posent les bonnes questions. Jean, dans son honnêteté ne veut pas les tromper, il ne veut pas retenir pour lui, ce qui revient au Christ :

« Moi, je vous baptise avec de l’eau ;
mais il vient, celui qui est plus fort que moi.
Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales.
Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu.
    Il tient à la main la pelle à vanner
pour nettoyer son aire à battre le blé,
et il amassera le grain dans son grenier ;
quant à la paille,
il la brûlera au feu qui ne s’éteint pas. »
    Par beaucoup d’autres exhortations encore,
il annonçait au peuple la Bonne Nouvelle.
Je ne suis pas Celui que vous attendez je déblaie simplement la route, Lui, est plus grand que moi, bien sûr !  puisqu'Il est le Fils, l'unique Fils du Père. Jean reste à sa juste place, il est heureux de sa vocation et s'y tient. Jésus vient, il va parfaire l'oeuvre commencée depuis des siècles et l'accomplir. Voilà la Bonne Nouvelle, Jésus vient et Il vient encore aujourd'hui, dans nos villages, nos villes, mais surtout dans nos cœurs alors
Pousse des cris de joie, fille de Sion !
Éclate en ovations, Israël !
Réjouis-toi, de tout ton cœur bondis de joie,
fille de Jérusalem !
    Le Seigneur a levé les sentences qui pesaient sur toi,
il a écarté tes ennemis.
Le roi d’Israël, le Seigneur, est en toi.
Tu n’as plus à craindre le malheur.

Non tu n'as rien à craindre « Venez et discutons ensemble. Si vos péchés sont comme l'écarlate, ils deviendront blancs comme la neige! s'ils sont rouges comme la pourpre, ils deviendront comme la laine.lisons-nous dans Is 1,18 » ce n'est pas pour rien que le Saint Père propose un Jubilé de la Miséricorde !

1 Jésus-Christ est le visage de la miséricorde du Père. Le mystère de la foi chrétienne est là tout entier. Devenue vivante et visible, elle atteint son sommet en Jésus de Nazareth. Le Père, « riche en miséricorde » (Ep 2, 4) après avoir révélé son nom à Moïse comme « Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de vérité » (Ex 34, 6) n’a pas cessé de faire connaître sa nature divine de différentes manières et en de nombreux moments. Lorsqu’est venue la « plénitude des temps » (Ga 4, 4), quand tout fut disposé selon son dessein de salut, il envoya son Fils né de la Vierge Marie pour nous révéler de façon définitive son amour. Qui le voit a vu le Père (cf. Jn 14, 9). A travers sa parole, ses gestes, et toute sa personne, Jésus de Nazareth révèle la miséricorde de Dieu.
2. Nous avons toujours besoin de contempler le mystère de la miséricorde. Elle est source de joie, de sérénité et de paix. Elle est la condition de notre salut. Miséricorde est le mot qui révèle le mystère de la Sainte Trinité. La miséricorde, c’est l’acte ultime et suprême par lequel Dieu vient à notre rencontre. La miséricorde, c’est la loi fondamentale qui habite le cœur de chacun lorsqu’il jette un regard sincère sur le frère qu’il rencontre sur le chemin de la vie. La miséricorde, c’est le chemin qui unit Dieu et l’homme, pour qu’il ouvre son cœur à l’espérance d’être aimé pour toujours malgré les limites de notre péché.
3. Il y a des moments où nous sommes appelés de façon encore plus pressante, à fixer notre regard sur la miséricorde, afin de devenir nous aussi signe efficace de l’agir du Père. C’est la raison pour laquelle j’ai voulu ce Jubilé Extraordinaire de la Miséricorde,comme un temps favorable pour l’Eglise, afin que le témoignage rendu par les croyants soit plus fort et plus efficace. Extrait de la « BULLE D'INDICTION DU JUBILÉ EXTRAORDINAIRE DE LA MISÉRICORDE «  Vous pouvez la lire tout entière sur Internet.
Si nous entrons dans cette grâce, alors nous rayonnerons ce conseil de St Paul :
soyez toujours dans la joie du Seigneur ;
je le redis : soyez dans la joie.
    Que votre bienveillance soit connue de tous les hommes.
Le Seigneur est proche.
    Ne soyez inquiets de rien,
Et la paix de Dieu,
qui dépasse tout ce qu’on peut concevoir,
gardera vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus.
.


Très belle année Jubilaire à chacune et à chacun, belle troisième semaine de l'Avent sur les épaules de Jésus, dont «  le coeur est doux et le fardeau léger. »

l'Ermite
Un logo signé Rupnik (ci-dessus)
Nous commençons (il doit y avoir ici, une erreur de traduction ou de frappe) du logo qui représente une somme théologique de la miséricorde, ainsi que de la devise. Dans cette devise, tirée de Lc, 6,36, Misericordiosi come il Padre, on propose de vivre la miséricorde à l’exemple du Père qui demande de ne pas juger ni condamner, mais de pardonner et donner l’amour et le pardon sans mesure (cf Lc 6-,37-38). Le logo est l’oeuvre du Père Marko Ivan Rupnick, S.J. L’image, bien chère à l’Eglise ancienne car elle exprime l’amour du Christ qui charge sur ses épaules l’homme égaré. Ce dessin est réalisé de façon à faire émerger que le Bon Pasteur touche en profondeur la chair de l’homme et qu’il le fait d’un tel amour qu’il lui change la vie. Il y a, en outre, un détail qui ne peut pas échapper à l’attention Le Bon Pasteur, avec une miséricorde infinie, charge sur lui l’humanité mais ses yeux se confondent avec ceux de l’homme. Christ voit par les yeux d’Adam et celui-ci par les yeux du Christ. Chaque homme découvre ainsi dans le Christ, nouvel Adam, son humanité et le futur qui l’attend. Cette scène se situe à l’intérieur de l’amande, elle aussi un symbole cher à l’iconographie ancienne et du Moyen Age, appelant la présence de deux natures, la divine et l’humaine, dans le Christ. Les trois ovales concentriques, en couleur progressivement plus claire vers l’extérieur évoquent le mouvement du Christ apportant l’homme en dehors de la nuit du péché et de la mort. D’ailleurs, la profondeur de la couleur plus foncée évoque aussi l’impénétrabilité de l’amour du Père qui pardonne tout.
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