VINGT SEPTIÈME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE
(Mc 10, 2-16)
DIEU LES FIT
HOMME ET FEMME !
En
ce temps-là,
des pharisiens abordèrent Jésus
et, pour le mettre à l’épreuve, ils lui demandaient :
des pharisiens abordèrent Jésus
et, pour le mettre à l’épreuve, ils lui demandaient :
« Pour
le mettre à l’épreuve » cette expression revient plusieurs
fois dans les évangiles, j’avoue qu’elle me dérange et, pourtant elle est
représentative de nos hypocrisies ! Qui touche au frère, touche à Dieu,
blesse Dieu ! Ne nous arrive-t-il jamais de nous permettre de mettre nos
frères à l’épreuve, de prendre des chemins détournés pour obtenir les
informations que notre seule curiosité réclame ou qui nous aideront à
déstabiliser la sœur, le frère ? Il ne m’appartient pas de répondre, c’est
à chacun de nous de rentrer en soi-même, pour connaître les roueries qui nous
habitent et que nous exploitons ! Ne l’oublions pas, l’Amour, le véritable
Amour est particulièrement exigeant et, si nous nous trompons, nous ne trompons
pas Dieu qui connaît notre cœur !
« Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? »
Jésus leur répondit :
« Que vous a prescrit Moïse ? »
Ils lui dirent :
« Moïse a permis de renvoyer sa femme
à condition d’établir un acte de répudiation. »
Jésus répliqua :
« C’est en raison de la dureté de vos cœurs
qu’il a formulé pour vous cette règle.
Mais, au commencement de la création,
Dieu les fit homme et femme.
À cause de cela,
l’homme quittera son père et sa mère,
il s’attachera à sa femme,
et tous deux deviendront une seule chair.
Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair.
Donc, ce que Dieu a uni,
que l’homme ne le sépare pas ! »
Il est bon de remarquer la Sagesse de Jésus. Jésus, sans mettre Ses
interlocuteurs en accusation, les renvoie à la loi de Moïse de qui ils se
réclament haut et fort. Ceux-ci s’empressent de citer un allègement de la
loi
voulu par Moïse. Jésus n’est pas décontenancé, après avoir souligné les raisons
de cet allègement, Il remonte plus haut encore, et les place en face du vouloir
éternel du Père, dans l’acte de création, où, de deux personnes distinctes, Il
en arrive à une seule chair ! C’est exprimer ainsi la très haute valeur
attribuée à l’union de l’homme et de la femme, et Jésus de conclure :
« Donc, ce que Dieu a uni, que
l’homme ne le sépare pas ! » Il n’y a ici, aucun jugement mais
une déduction de l’expression de la volonté de Dieu Créateur.
L’homme donna donc leurs noms à tous les animaux aux oiseaux
du ciel et à toutes les bêtes des champs Mais il ne trouva aucune aide qui lui
corresponde. Alors le Seigneur Dieu fit tomber sur lui un sommeil mystérieux,
et l’homme s’endormit. Le Seigneur Dieu prit une de ses côtes puis il referma
la chair à sa place. Avec la côte qu’il avait prise à l’homme, il façonna une
femme et il l’amena vers l’homme. L’homme dit alors : « Cette
fois-ci, voilà l’os de mes os et la chair de ma chair ! Il serait regrettable de
passer sous silence ce très bel épisode de Création. Il ne s’agit pas ici,
d’expliquer comment les choses se sont déroulées mais de mettre en exergue la
volonté d’amour du Père éternel qui établit l’humanité au sommet de sa création
et la crée « communauté » dès l’origine.
Nous
lisons également : "Il n’est
pas bon que l’homme soit seul » dès le départ Dieu Père, donne une compagne à l’homme, issue de sa
chair pour exprimer leur parfaite égalité et, quand ce premier homme découvre
sa compagne, il a, dirions-nous aujourd’hui, le coup de foudre : « Cette
fois-ci, voilà l’os de mes os et la chair de ma chair ! Traduisons, toujours en langage actuel, « j’ai
su immédiatement que c’était elle, que c’était lui ! Voilà
l’os de mes os, voilà l’amour de ma vie ! » Un amour qu’il
soit foudroyant ou pas, demande une attention quotidienne pour rester vivant.
L’amour, en effet peut s’étioler si la flamme n’est pas entretenue, si la
délicatesse ne l’habille plus, si la tendresse ne l’habite plus ! Dieu Père
ne veut pas cela !
« Aimer, écrit Paul Baudiquey, c’est éprouver le goût de
l’autre, et, d’abord que l’autre a du goût ! Tout d’un coup – coup de
foudre – le bien nommé, ou lentement, quelqu’un se met à avoir un goût que les
autres n’ont pas.. »
Aimer suppose un choix, une
durée, une fidélité, un pardon !
Un choix : c’est lui, c’est
elle, parce que c’est lui, parce que c’est elle ! Je ne butine pas !
J’ai rencontré l’amour de ma vie, j’apprends chaque jour, à aimer toujours
plus, l’amour, le vrai, est neuf chaque matin ! Je pense à ce couple qui,
après cinquante ans de vie commune, continue de trouver les gestes de la
tendresse : la première rose du jardin est offerte à l’aimée, l’hiver
c’est le petit déjeuner au lit… tous ces gestes qui disent : »tu
comptes pour moi » !
Une durée : en principe, c’est
pour la vie, je ne peux changer de partenaire comme je change ma chemise, avec
lui, avec elle je veux construire une cellule solide, où la descendance sera
heureuse et grandira harmonieusement.
Une fidélité : le modèle par
excellence, de cette fidélité c’est le Christ, et nous savons que Sa fidélité
Le conduit jusqu’à la mort sur une croix : « Le Christ a été fidèle comme
fils, à la tête de sa propre maison, et sa maison c'est nous, pourvu que nous
retenions fermement jusqu'à la fin la profession ouverte de notre foi, et
l'espérance qui fait notre gloire. (Hébreux 3) »
Un pardon : le frottement
quotidien, entraîne, forcément des piqûres d’épingle, parfois volontaires,
parfois involontaires « parce qu’elle, il, n’est pas tout à fait moi,
parce qu’il, elle, n’est pas tout à fait soi ». Pour continuer à se
regarder dans les yeux, ceci réclame humilité, vérité, réconciliation ! Je
me souviens de ce couple qui me disait ne jamais se coucher sans avoir fait la
paix ! Comment pourrait-on être côte à côte et s’ignorer, faire perdurer,
dans le temps, un ressentiment ?
Le 18 octobre, les époux MARTIN, parents de Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, seront reconnus saints, par le Pape François.Prions-les pour les
familles du monde entier, prions-les pour notre propre famille, n'hésitons pas à leur confier les difficultés de nos familles, ils connaissent et comprennent toutes les difficultés du "vivre ensemble", tous les soucis du quotidien.De retour à la maison,
les disciples l’interrogeaient de nouveau sur cette question.
Il leur déclara :
« Celui qui renvoie sa femme et en épouse une autre
devient adultère envers elle.
Si une femme qui a renvoyé son mari en épouse un autre,
elle devient adultère. »

Des gens présentaient à Jésus des enfants
pour qu’il pose la main sur eux ;
mais les disciples les écartèrent vivement.
Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit :
« Laissez les enfants venir à moi,
ne les empêchez pas,
car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent.
Amen, je vous le dis :
celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu
à la manière d’un enfant
n’y entrera pas. »
Il les embrassait
et les bénissait en leur imposant les mains.
« Aimer, c’est toujours aller plus loin…plus
loin que les apparences, plus loin que les déceptions, plus loin que les
lassitudes, plus loin que les solitudes. L’amour est nomade. Il parcourt le
désert à la recherche d’un puits. Il peuple le désert, le peuple de désir, le
peuple d’Espérance. C’est en étant nomade que l’amour est fidèle, fidèle à la
quête inlassable de l’autre, à l’attente infatigable de l’autre et des autres…
L’amour déplie : il donne à l’aimé de
s’ouvrir à tout son déploiement, il est le contraire même de l’enfermement, à
l’opposé de toute main-mise.
L’amour et la surprise iront toujours de
pair : ceux que nous aimons, nous surprendront toujours ; ceux que
nous aimons nous étonneront toujours ; ceux que nous aimons nous
émerveillent encore.
L’amour est porteur de lumière, comme le visage
qu’il anime et qu’il transfigure…
L’amour est un feu qui brûle sans se consumer, qui
mord profond, comme mord la flamme, dans la chair d’un quartier de hêtre
éclatant de sa déchirure.
L’amour est vigneron : il sait nous
vendanger. Viendra le jour des Noces dont l’attente nous consume : aucune
goutte d’aucune grappe n’y sera oubliée, aucune goutte d’aucune grappe n’y sera
perdue. » (Paul Baudiquey prêtre poète)
L’Ermite
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